La bonne réponse : il faut écrire : L'oiseau s'est envolé.
Astuce : mettre la phrase à la première personne du singulier et remplacer par un verbe du troisième groupe.
Ce qui donne : Je me suis battu (voix pronominale). Donc ici le son [sé] correspond à "s'est" (élision de SE EST).
Les temps composés des verbes pronominaux se forment toujours avec l'auxiliaire "être".
Ici il s'agit du passé composé de l'indicatif !
Avec les nouveaux médias (mails, réseaux sociaux, SMS) l'écriture est de plus en présente dans notre vie courante.
La grande majorité des recruteurs sont sensibles à l'orthographe. Donc des lacunes graves dans cette discipline peuvent être un handicap majeur
pour l'accès à l'emploi.
Or il n'y a pas de fatalité. Avec quelques notions, quelques astuces et un peu de réflexion on peut "limiter les dégâts".
Ce tutoriel porte surtout sur l’orthographe grammaticale c’est à dire l’accord du mot en fonction de son rôle dans la phrase, de son genre et
de son nombre mais il y a aussi quelques pages portant sur le vocabulaire :
homonymes lexicaux, synonymes, antonymes, paronymes, barbarismes, pléonasmes.
Donc je traite peu de l'orthographe lexicale car j'estime que le modernisme est d'un grand secours dans ce domaine ; je veux parler du correcteur
orthographique installé sur chaque éditeur de texte. Cet outil vous indique, par exemple que ammoniac prend deux M.
Par contre le vérificateur vous proposera bonhommie avec un ou
deux M selon qu'il est configuré ou pas avec la nouvelle orthographe découlant de la réforme.
Vous allez me rétorquer et à juste titre que lors d'une épreuve écrite le candidat ne peut utiliser ne peut recourir à cet outil. Je ferais
simplement remarquer qu'une faute lexicale est moins grave qu'une faute d'accord s'il s'agit bien sûr d'un mot peu usuel.
Et je vous promets qu'il y aura bientôt dans ce tutoriel un chapitre sur le doublement (ou pas) de la consonne.
Je tiens aussi à préciser que j'applique la réforme de l'orthographe. Aussi ne soyez pas surpris si ne voyez pas d'accent circonflexe sur les lettres I & U ou si de nombreux mots composés sont soudés, etc. Ce sont deux des nouvelles règles. Mais il y en a d'autres.
Dans ce tutoriel les mots orthographiés conformément à la réforme sont suivis de la mention NO (Nouvelle Orthographe).
Exemples : paraitre(NO), ognon(NO), portemonnaie(NO), supralittoral(NO), charriot(NO), nénufar(NO), etc.
Tout un chapitre est consacré sur ladite réforme ; voir sommaire ci-dessous.
Attention comme je disais plus haut, le correcteur orthographique de votre traitement de textes n'a pas forcément intégré la nouvelle orthographe préconisée
par la réforme ...
Vous pouvez installer pour Write de Libre Office un dictionnaire qui tient compte de la réforme. Je n'utilise par Words de MS Office mais je pense
que la même manipulation est possible avec ce logiciel ...
Attention le correcteur ne vous préserve pas de certaines confusions. Méfiez vous des homonymes (ou homophones).
Si, par exemple vous écrivez Il ait très malades le correcteur de WRITE ne va pas "broncher" et pourtant il y a deux fautes graves car indiquant de
grosses lacunes en grammaire.
Sommaire du tutoriel
Les mots : nature et fonctions
La grammaire moderne groupe les mots en classes.
On dit qu’un mot appartient à une classe. En effet un mot est nom OU adjectif qualificatif OU adverbe OU verbe OU déterminant, etc. On peut dire aussi
qu'un mot à une nature.
Cependant quelques mots peuvent avoir plusieurs natures. Ainsi le mot "tout" est adverbe ou déterminant indéfini voire pronom indéfini.
Le mot "en" est pronom ou préposition.
Certains mots peuvent être adjectif qualificatif OU adverbe. C'est le cas de "fort, haut,..."
Mais ces mots "multi-classes" sont très peu nombreux.
Identifier un mot c'est pouvoir dire sa nature (à quelle classe il appartient).
L'identification d'un mot peut être fort utile pour la lecture d'un texte.
Je prends un seul exemple. La terminaison "ent" est muette s'il s'agit d'une forme verbale (à la 3ième personne du pluriel) mais est prononcée s'il s'agit d'un nom !
Pierre et Marie président alternativement. Le président est démissionnaire.
Dans la première phrase il faut prononcer [préside] et dans la deuxième il faut dire [présidan].
L'identification d'un mot facilite aussi l'écriture d'un texte.
Ainsi si vous savez que tel mot est un adverbe (ou une préposition ou une conjonction) vous saurez alors que vous n'avez pas à vous préoccuper de son accord
(puisqu'il est invariable). Par contre il faut accorder un verbe, un nom ou un adjectif qualificatif.
Autre exemple, on confond souvent adjectif verbal avec le participe présent. Le premier s'accorde alors que le second est invariable (puisque c'est déjà une forme accordée du verbe). Mais il y a une astuce ! le participe présent (invariable) est souvent précédé de "en" (gérondif). Les loups menaçants arrivent en courant. le mot "menaçants" est un adjectif verbal qui s'accorde alors que "courant" est un participe présent.
Avec la grammaire moderne on raisonne en termes de groupes de mots ; groupe de mots ayant une fonction dans la phrase : sujet, complément du verbe (essentiel ou circonstanciel, attribut du sujet, complément d'un nom, etc.)
Une phrase de base comprend un groupe sujet et un groupe verbal.
Le groupe sujet est l’ensemble des mots qui se rattachent au nom.
Le groupe verbal est l’ensemble des mots qui se rattachent au verbe.
Soit la phrase : Le très jeune député du Pas-de-Calais présentera son rapport à l’assemblée mardi prochain.
Groupe sujet : "le très jeune député du Pas-de-Calais"
Groupe verbal : "présentera son travail à l’assemblée mardi prochain"
Les mots grammaticaux sont les déterminants, les pronoms, les prépositions et les conjonctions.
Les mots lexicaux sont les noms, les adjectifs qualificatifs, les adverbes, les verbes et les interjections.
Les mots grammaticaux sont peu nombreux et constituent un ensemble fini. En effet alors que l'on
ajoute chaque année de nouveaux noms, verbes, adjectifs qualificatifs dans les dictionnaires, on ne crée jamais de nouveaux déterminants ou prépositions.
Un mot grammatical n’a qu’une seule fonction alors qu’un mot lexical peut en assumer plusieurs.
Certains mots lexicaux peuvent avoir une durée de vie courte (effet de mode) alors que les mots grammaticaux sont éternels ...
Ainsi la publicité crée souvent des verbes à partir de noms communs ou propres qui seront pérennisés ou pas. On va fluncher !
Les techniques de création de nouveaux mots sont diverses.
On distingue les homonymes lexicaux des homonymes grammaticaux. Ainsi "but" et "butte" sont des homonymes lexicaux : deux mots de même nature (ici deux noms)
et qui se prononcent de la même façon mais qui bien sûr n'ont pas le même sens.
Par contre "se" et "ce" sont des homonymes grammaticaux. Certes les deux mots ont la même prononciation mais pas la même nature. Dans l'exemple
"ce" est un adjectif démonstratif et "se" est pronom réfléchi.
Les fautes grammaticales sont beaucoup plus graves que les fautes lexicales concernant des mots peu utilisés.
Savez vous, par exemple, qu'il faut écrire : "un flamant rose" (avec un T final) et "un belge flamand" (avec un D final).
Si vous confondez "se" et "ce" cela indique une incapacité à savoir la fonction d'un mot dans une phrase.
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Le nom est un mot qui désigne un "animé" (personne, animal) ou un "inanimé" (chose, concept).
Un nom a un genre (masculin ou féminin) fixé par la langue et indiqué par tout bon dictionnaire.
Le genre des noms d'inanimés est arbitraire alors que pour les animés le genre est fonction du sexe ; masculin si mâle et féminin si femelle.
Les noms féminins d'inanimés se terminant par "té" ou "tié" ou "eur" ne prennent pas de "e". L'actualité, la simplicité, la moitié, l'odeur, ...
Exceptions : La jetée, la dictée, la montée, la pâtée, la portée, la demeure, l'heure.
Certains noms ont les deux genres (masculin et féminin) mais leur sens est lié au genre.
Exercice : Je vous donne une liste de noms à double genre. A vous de trouvez le sens selon le genre
nom | sens au masculin | sens au féminin |
---|---|---|
critique | ||
enseigne | ||
greffe | ||
légume | ||
manche | ||
manoeuvre | ||
mémoire | ||
pendule | ||
plastique | ||
solde | ||
vase | ||
voile |
Pour tous les animés il existe un masculin et un féminin !
Le plus souvent les noms d'animés forment leur féminin par ajout d’un "e" final. Le professeur → la professeure
Tous les noms communs dénombrables (que l'on peut compter) peuvent être mis au pluriel. En général il suffit d’ajouter un "s" final et muet.
Certains noms ne s'emploient qu'au pluriel ; ils n'ont pas de singulier.
Citons : les fiançailles, les obsèques, les funérailles, les émoluments, les frais, etc.
Certains noms changent de sens lorsqu'ils passent du singulier au pluriel. La lunette : instrument d'optique ; Les lunettes : paire de verres posé sur le nez.
On dit qu'un mot composé est non soudé lorsque les différents mots le constituant sont reliés par un trait d'union.
Désormais la règle est claire ! Seuls les noms, adjectifs prennent la marque du pluriel ; les autres types de mots sont invariables.
Deux noms : un chou-fleur → des choux-fleurs. Les deux mots prennent le pluriel.
Deux adjectifs : un sourd-muet → des sourds-muets. les deux mots prennent le pluriel.
Deux verbes : un laisser-passer → des laisser-passer. Les deux mots invariables.
Verbe + nom : un pèse-lettre → des pèse-lettres. Seul le nom s'accorde.
Un mot composé est dit "soudé" si le trait d'union à disparu ; les deux mots sont collés. Exemples : bonjour, monsieur, gentilhomme, contremaitre(NO), etc.
Ils s'accordent comme les noms simples. Un passeport → des passeports - un portemanteau → des portemanteaux.
Nous pouvons donc écrire : contrappel, entretemps, extraterrestre, weekend, tictac, portemonnaie, socioprofessionnel, etc.
La réforme de l'orthographe simplifie les règles d'accord.
Les mots empruntés à l'étranger forment désormais leur pluriel de la même manière que les mots français.
Nous pouvons donc écrire désormais : des miss, des matchs, des ladys, des dandys, des scénarios, des ultimatums, des révolvers, etc.
La réforme est non obligatoire. Donc vous pouvez toujours écrire : des matches, des ladies, des scénari, etc.
Alors qu’un nom commun est obligatoirement précédé d’un déterminant, le nom propre n’a pas cette obligation. Paris est une ville magnifique.
Les noms propres ne s’accordent pas au pluriel sauf ceux désignant un peuple.
Les Durand iront avec nous au cinéma ce soir. Pas d'accord !
Les Bretons ont la réputation d’être têtus. Accord !
La distinction entre noms d'animés et d'inanimés est importante lorsqu’il s’agit de remplacer le nom par un pronom.
Les pronoms qui, personne, lui sont strictement réservés aux animés.
A qui penses tu ? Je pense à personne. Je pense à lui.
Les pronoms quoi, y, rien sont utilisés pour les inanimés.
A quoi penses-tu ? Je pense à rien. Les vacances, j'y pense.
Pour les animés le complément circonstanciel de lieu est introduit par la préposition "chez" alors qu'il faut utiliser "à" pour les inanimés.
Je vais chez le coiffeur. Je vais à la kermesse. J'irai au cinéma (au : contraction de "à le")
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Le mot "déterminant" a été introduit par la grammaire moderne.
Le déterminant est un mot qui se place devant le nom mais pas forcément à côté ; il peut y avoir d’autres mots insérés entre le déterminant et le nom.
Mon très fidèle chien courut alors vers moi.
Entre le nom (chien) et le déterminant (mon) il y a un adjectif ("fidèle") et un adverbe ("très").
Pour les noms communs le déterminant est obligatoire sauf dans des phrases sans verbe (un titre de livre, par exemple).
Le déterminant s’accorde en genre et en nombre avec le nom.
Il permet ainsi de distinguer le masculin du féminin pour des noms ayant la même forme :Un élève. Une élève.
Cependant au pluriel certains déterminants perdent l’indication du genre :Nos artistes préférés sont … Masculin pluriel ou féminin pluriel ?
L’article est toujours à gauche du nom mais peut-être séparé de celui-ci par d'autres mots.
Les articles définis désignent des êtres et choses connues.
Les articles définis singuliers (le,la) sont élidés devant un mot commençant par une voyelle ou un H muet. C'est à dire que la voyelle finale de l'article
est remplacée par une apostrophe.
Les articles indéfinis désignent des êtres et choses pas encore présentés dans le discours.
Attention on ne fait pas l'élision si le mot commence par un H aspiré. Le haricot. La haine.
On ne fait pas non plus la liaison devant un H aspiré. Si vous lisez "les haricots". Il faut dire [lé aricot] et non pas [lésarico].
Les articles pluriels ("les, des") ne précisent plus le genre.
Ils sont utilisés pour indiquer une certaine quantité d’un produit non dénombrable. J’ai acheté du sucre en poudre. Prends de la crème fraiche(NO).
Ils donnent des informations sur le genre et le nombre de possédants mais aussi le nombre de possédés par possédant !
Un seul possédant et un seul possédé : Mon époux. Ma femme. Ton époux. Ta femme. Son compagnon. Sa compagne.
Un seul possédant mais plusieurs possédés : Mes garçons. Mes filles. Tes amis. Tes amies. Ses proches. Ses épouses successives.
Plusieurs possédants et un seul possédé par possédant : Notre époux. Notre femme. Votre femme. Votre époux. Leur compagnon. Leur compagne.
Plusieurs possédants et plusieurs possédés par possédant : Nos enfants. Nos soucis. Vos vêtements. Leurs chaussures.
La distinction de genre ne peut se faire que si possesseur et possédé sont au singulier.
Devant un mot féminin singulier commençant par une voyelle ou un H muet on utilise "mon, ton, son" (et non pas "ma,ta, sa").
On dit : Mon élève. qu'il s'agisse d'un garçon ou d'une fille.
Ils sont utilisés pour désigner un être ou chose déjà présenté dans le discours. Les Durand ont acheté une nouvelle voiture. Cette auto leur coute (NO) très cher. "Cette" désigne la nouvelle voiture achetée par la famille Durand.
Les déterminants démonstratifs sont : "ce, cet, cette, ces".
Prends ce tabouret. Cet animal est affectueux. Cette fille est fort sympathique. Ces gens sont très aimables.
Au masculin singulier et devant un mot commençant par une voyelle ou un H muet "ce" est remplacé par "cet".
Au pluriel le déterminant démonstratif ne précise plus le genre ; "ces" au masculin comme au féminin pluriel.
Attention "cet" et "cette" sont homophones (même prononciation). Pour bien écrire le son il faut donc connaitre le genre du nom. Cet individu. Cette amie.
Ne pas confondre "ses" (possessif pluriel) et "ces" (démonstratif pluriel).
Astuce : mettre la phrase au singulier pour écrire correctement le son. Il enfile [sé] chaussettes donne au singulier il enfile [sa] cagoule.
Il faut donc employer un possessif : ses !
Les ordinaux se combinent obligatoirement avec un autre déterminant. Il est le premier de la classe..
Ici le nombre ordinal est précédé d'un article.
Les ordinaux s'accordent en genre et en nombre avec le nom qu'ils accompagnent. Elles sont arrivées les premières.
Les cardinaux sont invariables sauf "vingt" et "cent" et "un".
"Un" devient "une" devant un nom féminin.
"Vingt" et "cent" s'accordent lorsqu’ils sont multiples et sont en dernière position dans le numéral composé.
Il faut donc écrire : Quatre-vingts. Quatre-cents mais Quatre-vingt-quatre. Quatre-cent-un.
A l’oral suivant l’intonation le mot [kel] indique l’exclamation ou l’interrogation. A l’écrit il faudra terminer la phrase par un point d’exclamation
ou un point d’interrogation pour préciser le style de la phrase.
"Quel" s’accorde en genre et en nombre avec le nom : Quelle belle journée ! Quel est ton travail ? Quels horaires !
Quelles sont vilaines !
Exemples :
Cet petit chien .... "petit" est épithète de chien.
Cette femme est vraiment petite.. "petite" est attribut du sujet "cette femme". Entre le sujet et l'adjectif attribut il y a un
verbe d'état (être, paraitre(N0), devenir, sembler, demeurer, rester, passer pour).
Je trouve vos projets intéressants. . "intéressants" est attribut du COD "projets". En effet un verbe d'état est sous-entendu.
On pourrait dire : Je trouve que vos projets sont intéressants.
L'adjectif est attribut du COD après les verbes croire, juger, faire, estimer, rendre, trouver, nommer, laisser, appeler, ...
Affamés, les loups dévorèrent l'agneau. . "affamés" est un adjectif qualificatif épithète détaché.
Un participe passé peut faire fonction d'adjectif qualificatif. La pièce terminée servira de salle de jeux.
Un verbe peut donner naissance à un adjectif qualificatif appelé adjectif verbal. L'orthographe de cet adjectif verbal est en général
identique au participe présent.
Le paragraphe suivant est très instructif.
L'orthographe de l'adjectif verbal peut être différente de celle du participe présent pour quelques verbes (communiquer, diverger, précéder, violer, etc.) .
C'est le cas du verbe "violer" qui donne l'adjectif verbal "violent" (et non pas "violant").
Voir la fiche pratique "Participe présent et adjectif verbal" pour plus de détails.
Il faut encadrer l'adjectif par deux mots plus ... que / moins ... que / aussi ... que selon qu'il s'agit d'un comparatif de supériorité, d'infériorité ou d'égalité.
N'employez jamais meilleur, pire, moindre en faisant précéder de "plus"
L’adjectif qualificatif s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie.
J’ai acheté des jolies fleurs."Jolies" s'accorde avec "fleurs".
Les tableaux de cet artiste sont très beaux."Beaux" s'accorde avec "tableaux".
Cet homme et cette femme sont très bien habillés . Deux sujets de genre différent ; le masculin l’emporte sur le féminin
donc masculin pluriel.
En principe il suffit de rajouter un "e" muet. seul → seule.
Dans certains cas le "e" final se prononce. petit → petite.
Pour quelques adjectifs il y a modification du radical : beau → belle ; vieux → vieille
Pour l'accord en nombre il suffit de rajouter un "s" muet.
Les adjectifs de couleur dérivés de noms de fleurs, de fruits, de pierres, etc. ne s'accordent pas.
Elles portaient toutes les deux des robes fuchsia. On pourrait dire : des robes de la couleur du Fuchsia.
Les adjectifs désignant les couleurs de base (rouge, bleu, vert, jaune, violet, blanc, noir, etc.) s'accordent .
Ils portaient des chemises blanches et des cravates noires.
Les adjectifs de couleur composés sont invariables. Des chemises vert pomme.
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L’adverbe est toujours invariable - sauf "tout" et dans certains cas seulement ...
Les adjectifs se terminant par "ant" forment un adverbe se terminant par "amment". Ainsi l'adjectif "Puissant" donne "puissamment".
Les adjectifs se terminant par "ent" forment un adverbe se terminant par "emment". Ainsi l'adjectif "Violent" donne "violemment".
L'adjectif à l'origine de l'adverbe peut être un adjectif verbal.
Nous avons alors un verbe qui génère un adjectif et ce dernier produit un adverbe.
Certains petits mots outils peuvent tantôt avoir la nature d'adjectif qualificatif et tantôt d'adverbe.
Dois-je rappeler qu'un adjectif qualificatif s'accorde mais pas l'adverbe ...
Exemples :
Il est très fort. "fort" est ici adjectif. Au féminin pluriel il faut dire : elles sont très fortes.
Il est fort gentil. "fort" est ici adverbe. Au féminin pluriel il faut dire : elles sont fort gentilles.
"Haut" peut être aussi adverbe OU adjectif qualificatif.
Lorsque l'adverbe "tout" est suivi d'un adjectif féminin commençant par une consonne il s'accorde en genre et en nombre avec l'adjectif.
Il a des vêtements tout froissés. Adjectif masculin pluriel donc pas d'accord.
Elles sont tout agitées. Adjectif féminin commençant par une voyelle donc pas d'accord.
Elles sont arrivées toutes seules. Adjectif féminin commençant par une consonne donc accord !
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Le verbe est le noyau de la phrase. Les autres mots s’organisent autour du verbe .
Le verbe est toujours accompagné d’un sujet avec lequel il s’accorde (voir fiche pratique "accord du verbe").
Le verbe se conjugue : reçoit des terminaisons (ou désinences) en fonction du sujet, du temps.
Le verbe exprime une action ou un état.
Le verbe peut être encadré d’une négation.
Infinitif et participes sont des modes impersonnels: le verbe ne varie pas en fonction de la personne.
Les autres modes sont personnels ; le verbe s'accorde en fonction de la personne.
L'indicatif indique que l’action (présente, future ou passée) est certaine.
De tous les modes seul l'indicatif est un mode temporel c'est à dire un mode qui permet de faire la distinction entre le présent,
le passé ou le futur selon le temps employé.
Donc à chaque temps simple correspond un temps composé. Ainsi le futur antérieur correspond au futur simple. Pour former le futur antérieur : auxiliaire "avoir" (ou "être) au futur simple + participe passé.
Le passé simple n'est plus utilisé à l'oral ; on lui préfère le passé composé. Par contre on les rencontre encore dans les romans.
Ne confondez un temps composé conjugué avec l'auxiliaire "être" avec la voix passive !
Il s'est rasé ce matin. Verbe pronominal "se raser" conjugué au passé composé.
Le quartier fut rasé lors du bombardement du ... par un raid de la RAF. Le sujet subit l'action ; il s'agit donc de la voix passive.
Le subjonctif est le mode qui exprime le souhait, le doute, l’éventualité donc la probabilité et non pas la certitude comme pour l'indicatif.
Le subjonctif, à la différence de l'indicatif, n'est pas un mode temporel (mais uniquement modal).
Ainsi le subjonctif dit "présent" est bien mal nommé car il peut exprimer un action présente ou passée ou future.
Il faut que tu viennes. Il fallait que tu viennes. Il faudra que tu viennes.
Dans les trois phrases le verbe "venir" est toujours conjugué au subjonctif présent alors que le verbe de la proposition principale
est à l'indicatif présent puis à l'indicatif imparfait puis à l'indicatif futur.
La conjugaison au subjonctif présent n'est pas si compliquée que cela.
Si vous savez conjuguer un verbe à l'indicatif présent vous saurez le conjuguer au présent du subjonctif grâce à une astuce.
Voir la fiche pratique intitulée "Subjonctif facile" !
Le conditionnel a une valeur modale mais aussi temporelle.
Valeur modale : le conditionnel exprime la conséquence d'une condition. Si je gagnais au loto j'achèterais un yacht. Le verbe "acheter" est conjugué au conditionnel présent.
Valeur temporelle : le conditionnel sert à exprimer le futur dans le cadre du passé. Nous décidions alors que nous finirions au plus vite ce travail. Le verbe "finir" est au conditionnel présent pour exprimer la postériorité dans le cadre d'une action passée.
Pour conjuguer au conditionnel présent il suffit en général de rajouter certaines terminaisons directement à l'infinitif du verbe.
Les terminaisons sont : ais, ais, ait, ions, iez, aient
Voir la fiche pratique intitulée "futur de l'indicatif et conditionnel présent" !
C’est le mode pour exprimer l’ordre, l’interdiction.
Ne monte pas ! Agissons ! Restez assis !
L’impératif ne se conjugue qu’à trois personnes: 2ième personne du singulier, première et deuxième personnes du pluriel.
L'impératif se caractérise par l’absence de pronom personnel sujet.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, il n’y a pas de "s" final à la 2ième personne du singulier. Va là bas ! Mange ceci !
Cependant si le verbe est suivi des pronoms "en" ou "y" il faut rajouter un "s" si le verbe se termine par "a" ou "e".
Ainsi il faut alors écrire : Vas-y ! Manges-en !. Puisqu'à l'oral on prononce [vazi] et [mangezan].
L’infinitif permet de donner au verbe d’autres fonctions que celle de noyau de la phrase.
Il existe l'infinitif présent et l'infinitif passé.
On ne peut être et avoir été. "avoir été" : infinitif passé du verbe "être".
Construction de l'infinitif passé : avoir / être + participe passé du verbe.
Remarque : la plupart des verbes forment leurs temps composés (dont l'infinitif passé) avec l'auxiliaire "avoir" sauf les verbes pronominaux et
quelques verbes intransitifs( aller, venir, partir, ...) qui forment leurs temps composés avec l'auxiliaire "être".
Le PPr se forme en rajoutant "ant" au radical ou "issant" (verbes du deuxième groupe).
Pour les verbes du troisième groupe le radical peut changer.
Le PPr est souvent précédé de "en" : gérondif. Cette tournure fait fonction de complément circonstanciel. Je me lève en chantant.
Le PPa est utilisé dans la construction des temps composés (avec auxiliaire "avoir" et parfois "être").
Employé seul le PPa a valeur d'adjectif et peut être attribut du sujet (après un verbe d'état) ou attribut du COD ou épithète d'un nom.
Le PPa est aussi utilisé pour former la voix passive : verbe "être" + PPa. Ce Château fut construit par Le célèbre architecte Mansart.
Se pose alors le problème parfois délicat de l'accord du PPa ...
Les verbes du troisième groupe et les auxiliaires sont des verbes irréguliers !
Les verbes des deux premiers groupes sont réguliers car le radical du verbe n’est jamais modifié par la conjugaison. Alors que les verbes irréguliers connaissent des modifications de leur radical fonction du temps voire de la personne.
Ce sont les verbes se terminant par "er" à l’infinitif sauf "aller" (verbe irrégulier).
Exemple: le verbe "aimer".
Attention pour certains verbes du premier groupe le radical peut changer légèrement afin que l'orthographe corresponde à la prononciation.
Le verbe "envoyer" est irrégulier au futur simple. j'enverrai -... - nous enverrons.
Ce sont les verbes qui se terminent par "ir" à l’infinitif et qui forment leur participe présent en "issant".
Exemple: le verbe "finir".
Pour les verbes du deuxième groupe les terminaisons au singulier sont identiques au présent de l'indicatif et au passé simple.
Réforme de l'orthographe: l'accent circonflexe disparait sur les lettres "i" et "u" sauf pour les terminaisons du passé simple. Nous choisîmes.
Vous choisîtes.
Ces verbes peuvent être des verbes irréguliers ordinaires ; "avoir" est un verbe transitif direct (COD obligatoire) qui a le sens de "posséder" ; "être" est un verbe attributif c'est à dire qu'il est suivi d'un attribut du sujet.
Les verbes "avoir" et "être" sont aussi des auxiliaires. C'est à dire qu'ils sont utilisés pour former les temps composés des différents modes : passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur, futur antérieur, conditionnel passé, subjonctif passé, infinitif passé, impératif passé.
L'auxiliaire "être" est utilisé aussi dans le cadre de la voix passive.
Viollet-le-Duc restaura ce château vers 1870. donne à la voix passive : Ce château fut restauré par Viollet-le-Duc vers 1870.
Forme passive : verbe "être" + PPa.
La conjugaison de ces verbes doit être connue car ils sont d'un usage très répandu.
Verbe qui n’est irrégulier que pour certains temps : impératif, indicatif présent, futur, conditionnel et subjonctif présent.
Verbe utilisé pour construire une tournure appelée "futur proche".
Verbe du troisième groupe qui est d'un usage fréquent.
Attention "faisons" se prononce [feson].
Notez aussi qu'au présent de l'indicatif et à la deuxième personne du pluriel la conjugaison est "faites"
(et non pas "faisez" comme disent certains enfants très logiquement).
Il s’agit d’un verbe impersonnel. C’est à dire un verbe qui ne se conjugue qu’à la troisième personne du singulier.
Après l’expression "il faut que" le verbe qui suit se conjugue au subjonctif. Il faut que vous sachiez vos leçons.
Ne pas confondre je crois, tu crois (conjugaison du verbe "croire") avec je croîs, tu croîs (conjugaison du verbe "croitre") !
On distingue les verbes d'action et les verbes d'état (ou attributifs)
Les verbes être, sembler, devenir, avoir l'air, passer pour, demeurer, paraitre, etc. sont des verbes d'état.
Un verbe attributif est toujours suivi d'un attribut du sujet. Les vagues devinrent énormes. "Énormes" est attribut du
sujet "vagues". Si vous supprimez l'attribut la phrase n'a plus de sens !
Les autres verbes sont des verbes d'action.
Les intransitifs sont les verbes dont l'action ne s'effectue pas sur un objet. Ils ne peuvent pas avoir de complément d'objet mais peuvent avoir des compléments circonstanciels. Je marche seul.
Les transitifs sont des verbes qui peuvent avoir des compléments d'objet. Je mange du poulet.
Pour certains transitifs les compléments d'objets sont facultatifs. Je mange ! La phrase a du sens malgré l'absence de complément d'objet.
D'autres transitifs exigent un COD (transitifs directs). Paul rencontra Juliette. . Si vous supprimez "Juliette" la phrase n'a plus de sens !
Un transitif indirect est un verbe qui exige un COI. Louis plait à Marie.
Un transitif à deux compléments est un verbe qui exige un COD et un COI. Je donne ma vieille bicyclette à un mon gendre.
On "Donne" quelque chose à quelqu'un.
Ce sont quelques verbes qui ne se conjuguent qu'à la troisième personne du singulier : pleuvoir, neiger, geler, grêler, bruiner, falloir.
Exemples : Il pleut maintenant. Hier il neigeait. Ce matin il a gelé. Il me faut vous abandonner à votre triste sort.
Un verbe est pronominal lorsqu'il y insertion d'un pronom réfléchi devant ce verbe. Ce pronom réfléchi est un pronom personnel
de la même personne que le sujet.
Je me lave. "me" est le pronom réfléchi qui désigne la même personne que "je". Verbe pronominal !
Contrexemple(NO) : Je te lave. "te" ne désigne pas la même personne que "je". Le verbe n'est pas pronominal ! "te" est pronom COD !
Certains verbes sont toujours pronominaux tels se souvenir, s'emparer, s'épanouir, se marier, etc.
Certains verbes transitifs peuvent être employés de façon pronominale lorsque le sujet fait et subit l'action.
Louise s'est lavée au lavabo. Qui a t-elle lavé ? Elle-même !
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Le pronom remplace un nom (ou un groupe nominal).
Pierre se leva puis il prit un petit-déjeuner copieux, il se doucha rapidement et enfin il s’habilla d’un jean et d’un col roulé.
"il" pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier remplace le nom propre "Pierre".
Donc grâce à l’emploi d’un pronom on évite de répéter plusieurs fois "Pierre".
Un pronom personnel remplace une personne déjà citée par le locuteur.
Un pronom personnel varie en fonction de la personne mais aussi de sa fonction de la phrase : sujet / COD /COI /réfléchi.
Ce livre, Il me le donne. "il" est pronom personnel sujet ; "me" est pronom personnel COI et "le" est pronom personnel COD ; "il" désigne un tiers, "me" désigne le locuteur , "le" désigne le livre.
sujet | COD | COI | Formes toniques | |
---|---|---|---|---|
1re personne du singulier | je | me | me | moi |
2e personne du singulier | tu | te | te | toi |
3e personne du singulier | il /elle/on | le/la/en/se | lui/en/y | lui/elle |
1re personne du pluriel | nous | nous | nous | nous |
2e personne du pluriel | vous | vous | vous | vous |
3e personne du pluriel | ils/elles | les/se | leur/en/y | eux/elles |
Les pronoms "en / y" remplacent des choses ; les pronoms "lui /leur" remplacent des personnes.
Il s'agit de : moi - toi - lui/elle - nous - vous - eux/elles.
On utilise ces pronoms pour insister sur la personne évoquée.
Toi, tu obéis ! Ils sont riches, eux.
Ils sont aussi utilisés dans une phrase impérative construite avec un verbe pronominal en guise de pronom réfléchi. Lève toi !
Habillons nous !
Dans une phrase impérative pronominale le pronom tonique se place après le verbe.
Les pronoms toniques sont utilisés aussi après certaines propositions. Je vais chez moi. Il pense à eux.
Ils sont utilisés également après "c'est / ce sont". Qui est là ? C'est moi !
Devant un nom commençant par une voyelle ou un H muet je, me, te, le, se perdent le "e" et s’écrivent : j’ m’, t’, l’, s'
Il faut dire : Je hume (H aspiré) & j'honore (H muet).
Ces pronoms peuvent être COI (voir tableau précédent) mais ils peuvent être aussi CC !
De chez le coiffeur, j'en sors !
En vacances, j'y suis !
Il s’emploie uniquement pour désigner des humains.
Il peut remplacer "il" ou "elle" : On a sonné.
Il peut remplacer "nous" : On a terminé le travail.
Il peut remplacer "tu" : On est heureuse ?
Mais le verbe est toujours conjugué à la troisième personne du singulier.
Dans une phrase construite à la voix pronominale le verbe est précédé d’un pronom personnel de la même personne que le sujet.
On parle alors de pronom réfléchi. Il s'agit donc d'une forme particulière de pronom personnel COD.
Exemple : je me lève, tu te lèves, il se lève, nous nous levons, vous vous levez, ils se lèvent.
Les pronoms réfléchis sont donc aux différentes personnes : me, te, se, nous, vous, se.
Rappel : dans une phrase impérative à la voix pronominale il faut utiliser les pronoms personnels toniques. Lave toi ! Habille toi !
Attention, ce n'est pas parce que vous avez deux pronoms personnels qui précèdent le verbe que le deuxième est forcément un pronom réfléchi.
Je te photographie. "te" est pronom COD et non pas pronom réfléchi. "je" : première personne du singulier et "te" : deuxième personne du singulier.
Il ne s'agit donc pas d'une tournure pronominale !
Dans une tournure pronominale il y a forcément les couples : je & me, tu & te, etc.
Les pronoms possessifs remplacent un nom précédé d’un adjectif possessif.
Les pronoms possessifs varient en genre et en nombre en fonction du possesseur et du possédant.
Ma voiture est vieille. La tienne est toute neuve. "La tienne" équivaut à "ta voiture.
Mes vêtements sont sales. Les tiens sont tout propres. "Les tiens" équivaut à "tes vêtements".
Ne pas confondre les pronoms possessifs avec les déterminants possessifs ("adjectifs possessifs"). Les premiers se distinguent par la présence d’un article et par l’accent circonflexe sur le "O" : le/la nôtre, le /la vôtre, les nôtres, les vôtres.
Ils permettent de distinguer au sein d’un groupe d’êtres ou d’objets un élément ou un sous groupe.
Une pastèque mûre, prenez celle-ci !
Un melon bien mûr, prenez celui-ci !
Des photos, celles de Julien sont les plus réussies.
Des croquis, ceux de Maryse sont les plus réussis.
Il remplace un groupe nominal. Nous avons un gros déficit ; c’est fâcheux.
"Ceci" n’est plus très utilisé. Quant à "cela" on lui préfère sa forme contractée : "ça".
Ils remplacent un groupe nominal. De toutes ces maisons c’est celle-là que je préfère.
Les formes se terminant pas "-ci" ne sont plus très utilisées. On préfère les formes se terminant par "-là".
On distingue les pronoms interrogatifs simples et les pronoms interrogatifs composés.
Construction :qui / que / quoi OU préposition + qui / que / quoi.
Les prépositions sont : à, de, en, avec, etc.
Exemples :
Qui frappe à la porte ? Le pronom "qui" est sujet et c'est un humain.
Qui avez-vous vu ? . Le pronom "qui" est COD et c'est un humain.
Qu' avez-vous vu ? . Le pronom "qu'"(contraction de "que") est COD et c'est une chose.
Que manges-tu ? Le pronom "que" est COD et c'est une chose.
A qui Henri parlait ? Le pronom "à qui" est COI et c'est un humain.
De quoi parliez-vous ? Le pronom "de quoi" est COI et c'est une chose.
Avec qui Jeanne a t-elle joué au tennis ? Le pronom "avec qui" est CC et c'est un humain.
Avec quoi as-tu fixé le tableau ? Le pronom "avec quoi" est CC et c'est une chose.
Donc il faut utiliser "qui" s'il s'agit d'un humain et "que/quoi" s'il s'agit d'une chose.
"Quoi" est utilisé pour construire le pronom interrogatif COI ou CC pour une chose.
Dans le langage courant on utilise plutôt les tournures "qui est-ce qui" et "qu'est-ce que".
Qui est-ce qui frappe à la porte ? Le pronom est sujet et un humain.
Qu’est-ce qui ne marche pas ? Le pronom est sujet est une chose.
Qu’est-ce que tu as vu ? Le pronom est COD et une chose.
À quoi est-ce que tu penses ? Le pronom est COI et une chose.
Avec qui est-ce que Denise vas au ciné ? Le pronom est CC et un humain.
En quoi est-ce que tu te déguises ? Le pronom est CC et une chose.
Grâce à l'emploi de ces tournure l'inversion du sujet est évitée dans la phrase interrogative.
Il s'agit de "lequel" et de ses dérivés : "auquel, duquel".
Attention aux formes contractées lorsque "lequel" est précédé de "à" ou "de".
Les pronoms interrogatifs composés servent à poser une question offrant un choix entre des personnes ou des choses dans la réponse.
Parmi tous ces films, lesquels avez-vous vus ? . Le locuteur attend une réponse multiple.
De tous vos amis, auquel faites vous le plus confiance ? . Le locuteur attend un nom en réponse.
De tous vos tableaux, desquels êtes vous le plus fier ? . Le locuteur attend une réponse multiple.
"Auquel" est remplacé dans le langage courant par "à qui" et "duquel" par "de qui". Cette pratique est correcte à condition qu'il s'agisse d'une personne. De tous vos amis, à qui faites vous le plus confiance ?
Le pronom relatif permet d'introduire une proposition subordonnée relative. Dans la subordonnée relative le pronom remplace un nom (ou groupe nominal)
de la proposition principale : l'antécédent.
L'antécédent est placé juste avant la pronom relatif.
les pronoms relatifs simples sont : qui, que, où, dont
Ils peuvent assumer différentes fonctions dans la subordonnée.
"Qui" est sujet dans la subordonnée.
Regarde la jolie fille qui danse. "qui" est sujet et a pour antécédent "jolie fille".
C’est le chemin qui mène à la petite chapelle. "qui" est sujet et a pour antécédent "le chemin".
"Que" est COD dans la subordonnée.
J'ai rencontré le professeur que vous connaissez bien. "que" a pour antécédent "le professeur" ; est COD dans la subordonnée.
Le roman policier que je lis actuellement, est passionnant. "que" a pour antécédent "roman policier" ; est COD dans la subordonnée.
"Où" est CC dans la subordonnée.
Il est mort dans la ville où il était né. "où" a pour antécédent "la ville" ; est CC de lieu.
Cette photo a été prise le jour où il est né. "où" a pour antécédent "le jour" ; est CC de temps.
"Dont" est complément du nom ou COD dans la subordonnée.
Il vient de voir le film dont je t’ai parlé. "dont" a pour antécédent "le film" ; est COI dans la subordonnée.
les pronoms relatifs composés sont : lequel et ses dérivés (auquel, duquel).
Ils peuvent être précédés d'une préposition : à, de, avec, sur, ...
Rappel : il ne faut pas dire "à lequel" mais "auquel" ; ne pas dire "de lequel" mais "duquel"
Quelques exemples :
Le train dans lequel je suis monté, était presque vide. "lequel" à pour antécédent "le train".
La chaise sur laquelle tu es assis, est fragile. "laquelle" a pour antécédent "la chaise".
L’homme à côté duquel tu es assise, est mon beau-frère. "duquel" a pour antécédent "l’homme".
Les individus auxquels tu penses, sont peu recommandables. "auxquels" a pour antécédent "les individus".
"Auquel" est remplacé dans le langage courant par "à qui" et "duquel" par "de qui". Cette pratique est correcte à condition qu'il s'agisse d'une personne.
Les filles à qui tu parles. : correct !
Les affaires à qui tu penses. : incorrect car l'antécédent est une chose! Il faut dire : Les affaires auxquelles tu penses.
Nul n’est censé ignorer la loi.
Personne n’est venu.
Je vois peu d'employés. Plusieurs sont repartis et certains sont restés chez eux.
On peut classer les pronoms indéfinis selon la quantité qu’ils expriment.
quantité | Pronoms indéfinis correspondants |
---|---|
Nulle | Nul, personne, aucun, rien |
singularité | quelqu’un, quelque chose, n’importe qui, n’importe quoi, n’importe lequel, qui que ce soit, quoi que ce soit, chacun |
Pluralité | Plusieurs, beaucoup, certains, la plupart, quelques-uns, n’importe lesquels |
totalité | Tout, tout le monde, tous, toutes |
entité | L’autre, les autres, le même, la même, les mêmes, tel, telle, tels, telles |
Je regroupe dans le même chapitre ces trois classes de mots qui ont un point commun : mots invariables.
Les prépositions sont des mots invariables qui permettent d’indiquer la fonction du mot ou groupe de mots qui suit.
Je vous déposerai vers 20 heures en voiture devant la gare.
Ici les trois prépositions relient directement le verbe "déposer" à trois groupes de mots.
Mais les prépositions peuvent créer aussi une relation avec un mot autre que le verbe.
J’aime boire une tasse de café après le déjeuner.
"de" introduit "café" qui est complément du nom "tasse". "De" n’est pas ici en relation avec le verbe mais crée un relation entre deux noms
du groupe COD.
"Après" introduit un complément circonstanciel de temps en relation avec le verbe.
sens | locutions |
---|---|
But | En vue de, afin de, pour, dans l’intention de, etc. |
Condition | À condition de, à moins de, dans le cas de, etc. |
Lieu | À l’intérieur de, dans, sur, entre, au dessus de, en dessous de, à travers, autour de, parmi, etc. |
Temps | Avant, après, dès, depuis, jusque, pendant, etc. |
Cause | À cause de, attendu, en raison de, vu, etc. |
Les conjonctions sont des mots invariables qui permettent de relier des mots ou groupes de mots.
Elles sont au nombre de 7 : Mais - ou - et - donc - or - ni - car .
Ces conjonctions permettent de relier des mots ou groupes de mots qui ont la même fonction.
Il fait froid et sec. "et" relie deux adjectifs qualificatifs.
Samuel ou Paul viendront vous chercher. "ou" relie les deux sujets.
Il n’aime ni le foot ni le tennis. "ni" relie deux COD
Elle sont utilisées pour réunir une proposition subordonnée conjonctive à une proposition principale.
Il y a donc une relation de dépendance entre les deux propositions.
Je ne t’attendrais pas si tu étais en retard. Proposition principale : "je ne t’attendrais pas" ;
proposition subordonnée : "si tu étais en retard".
Les locutions conjonctives contiennent le plus souvent le mot "que" :
après que, avant que, dès que, depuis que, alors que, à condition que, attendu que, vue que, parce que, pourvu que, etc.
Mais il y aussi : même si, quoique, puisque, ...
Il s’agit de mots invariables qui ont un grande valeur expressive et sont utilisés à l’oral.
L’interjection constitue à elle seule une phrase suivie d’un point d’exclamation.
Nous avons vu qu’un mot appartient à une seule classe c’est à dire qu’un mot n’a qu’une seule nature (sauf de rares exceptions telles les mots tout, en, de, etc.).
Certaines classes de mots sont poly-fonctionnelles. C’est le cas des noms, des adjectifs qualificatifs et même des verbes. Ainsi un nom peut être sujet ou complément du verbe ou complément d'un autre nom.
D’autres classes de mots sont mono-fonctionnelles. Ainsi les déterminants ne peuvent que préciser un nom commun.
Le sujet forme avec le groupe verbal la phrase minimale. Le vieil homme fumait. Ici le sujet est "le vieil homme".
Mais l’identification du sujet n’est pas toujours aussi évidente. Le sujet n'est pas toujours placé avant le verbe.
Voilà ce que feront tes ennemis.
Le sujet répond toujours à la question "Qui" ou "que" suivie du verbe.
Qui feront ? Tes ennemis.
Il y a de plus en plus de jeunes qui se droguent.
"Il" : sujet apparent. "De jeunes" : sujet réel.
L’identification du sujet est importante car le verbe s’accorde avec le sujet.
Qui se drogue ? Les jeunes ! Donc il faut écrire "droguent".
Le groupe sujet est le plus souvent à gauche du verbe.
Cependant dans la phrase interrogative de style soutenu il y a inversion du sujet si celui-ci est un pronom personnel.
Irons-nous en vacances cet été ? Notez la construction : verbe + tiret + pronom sujet.
Attention si le sujet est un nom il reste à sa place et un pronom personnel est ajouté après le verbe. Les Dubois iront-ils en vacances cet été ?
Il peut y avoir plusieurs sujets alors le verbe est au pluriel. Toi et moi iront à la piscine ce soir.
Il peut y avoir plusieurs verbes et un seul sujet alors chaque verbe s’accorde avec le sujet. Paul plonge, nage vigoureusement.
Chaque jour Henri lit le journal tout en prenant son petit déjeuner.
"Chaque jour" : CC de temps.
"Henri" : sujet.
"le journal" : COD.
"tout en prenant son petit déjeuner" : CC de manière.
Les compléments essentiels sont : le COD, le COI et le COS.
Les différents compléments du verbe sont traités en détail ci-dessous.
Le COD est un complément essentiel car s'il est supprimé la phrase n'a plus de sens.
Le COD représente l'être ou la chose sur lesquels portent l'action exprimée par le verbe.
Exemple : Le professeur note les copies du brevet.
Qui note ? "Le professeur". On a identifié le sujet !
Le professeur note quoi / qui ? "Les copies du brevet". Donc il y a un COD.
Une phrase avec un COD peut être mise à la voix passive.
Phrase active : Le professeur note les copies du brevet.
Équivalent à la voix passive : Les copies du brevet sont notées par le professeur.
Dans le cadre de la transformation passive d’un phrase le COD devient sujet ; le sujet devient complément d’agent; le groupe verbal est conjugué à la voix passive (verbe "être" + participe passé du verbe).
Le COI est un complément essentiel car s'il est supprimé la phrase n'a plus de sens.
Le COI est placé en général après le verbe et est introduit par une préposition (à, de).
Exemple : La voisine parle à sa bru ?
Qui parle ? "La voisine". On a identifié le sujet !
A /de qui parle-t-elle ? "à sa bru". Donc il y a un COI.
C'est le nom donné à un COI lorsque dans la phrase y a déjà un COD. Donc à un même verbe sont liés deux compléments essentiels.
Exemple : Paul a reçu des nouvelles de sa mère.
Sujet : "Paul".
COD : "des nouvelles".
COI : "de sa mère". COI lié à un COD donc COS !
Le COS se rencontre après un verbe ayant besoin de deux compléments. Donc un verbe ayant le sens de prendre, donner, dire.
Donner / prendre / dire quelque chose à/de quelqu'un.
Il s’agit de compléments facultatifs c’est à dire qu’ils peuvent être supprimés de la phrase.
Cependant dans certains cas le sens de la phrase change radicalement en cas de suppression des CC.
Jacques boit avec ses amis au comptoir.
"Avec ses amis" et "au comptoir" sont des CC.
Si on efface les deux CC la phrase devient : Jacques boit. En d’autres termes Jacques est alcoolique.
Les CC sont déplaçables. Avec ses amis Jacques boit au comptoir.
En général le CC est introduit par une préposition. Les plus courantes sont : dans, avec, pour, contre, après, pendant, avant, après, à cause de, vers, lors, etc.
Cependant certains CC peuvent se construire sans préposition : La nuit, je dors !
Un verbe d’état est obligatoirement suivi d’un attribut du sujet qui s'accorde avec ce dernier.
Jeanne parait (NO) très fatiguée. "Paraitre" est un verbe d’état.
Les verbes d’état sont : être - devenir - sembler - rester - demeurer - paraitre(NO) et certaines tournures : avoir l’air de, passer pour, être considéré comme, etc.
Un adjectif peut être attribut du COD.
J'ai trouvé cette décision très sévère. L'adjectif "sévère" est attribut du COD "décision". En effet un verbe d'état est sous-entendu.
On pourrait dire : J'ai trouvé que cette décision est très sévère.
L'attribut du COD s'accorde avec ce dernier.
Un adjectif se retrouve en fonction d'attribut du COD avec des verbes exprimant un avis, un choix tels :
croire, juger, faire, estimer, rendre, trouver, nommer, laisser, appeler, etc.
Nous venons de voir les fonctions autour du verbe de la phrase : sujet, compléments du verbe (essentiels et circonstanciels), attribut du sujet.
Chacune des ces fonctions peut être assurée par un groupe de mots comprenant un nom en particulier.
Nous allons maintenant examiner les fonctions autour du nom : épithète, complément du nom, déterminant.
Un adjectif qualificatif est en fonction d’épithète lorsqu’il précise un nom.
La maison inhabitée se dressait derrière un haut bosquet.
Cette phrase comprend un groupe sujet une groupe CC de lieu.
"Inhabitée" est épithète du nom "maison" dans le groupe sujet et "haut" est épithète du nom "bosquet" dans le groupe CC.
L’épithète se place à côté du nom qu’il qualifie et s’accorde avec lui.
L’épithète peut être un adjectif verbal. Les portes communicantes.
Rappel : l'adjectif verbal est identique au participe présent sauf pour certains verbes (tel le verbe "communiquer"). Voir la fiche pratique "Participe présent et adjectif verbal".
L’épithète peut être un participe passé. La chienne bien dressée obéit à son maitre(NO). "dressée" PPa du verbe "dresser".
L’épithète est en général placé après le nom sauf pour les adjectifs les plus courants comme brave, petit, beau, etc.
Selon que l’adjectif épithète est placé avant ou après le nom le sens peut être différent. Un grand homme. Un homme grand.
Un nom peut avoir plusieurs épithètes dans ce cas ils sont coordonnés. Une grande et belle femme.
Il s’agit d’un nom qui complète un autre nom dans un groupe de mots.
Je vois passer un train de marchandises. "marchandises" : complément du nom "train".
Le complément de nom est introduit par une préposition : à , de, en, pour, etc.
Attention le complément de nom ne s’accorde pas avec le nom qu’il précise. Le complément de nom est au singulier ou au pluriel selon le sens.
Des portes en chêne. "chêne" au singulier car on évoque la matière.
Un paquet de cigarettes. "cigarettes" au pluriel car un paquet contient plusieurs cigarettes.
L'apposition apporte une précision sur un nom. Le plus souvent l'apposition est séparée du nom par une virgule.
L'apposition ne doit pas être confondue avec l'adjectif épithète détaché. Le mot mis en apposition ne peut pas être un adjectif !
Fiches pratiques
L'orthographe d’un mot doit restituer le plus fidèlement possible sa prononciation. Par exemple il faut distinguer le E fermé comme dans le mot dé ;
du E ouvert comme dans dès et du E atone comme dans le mot de.
La première solution a été d’ajouter des lettres. Ainsi les scribes au Moyen Age faisaient suivre la lettre E de S ou Z pour préciser un E fermé.
Mais progressivement les imprimeurs ont introduit les accents. C’est Pierre Corneille qui a imaginé l’accent grave pour signaler un E ouvert.
L'accent aigu est placé sur la lettre E pour indiquer un E fermé comme dans l’adjectif épatant.
Mais dans certains cas il est absent !
L'accent grave se place sur les voyelles suivantes : A,E,U
Sur les lettres A et U il permet de distinguer les homonymes.
Placé sur la lettre E l'accent grave indique qu’il faut prononcer un E ouvert.
Mais il n’y a jamais d’accent grave devant une consonne double ou un groupe de consonnes. Ainsi il faut écrire sans accent : jette, appelle,...
L’accent circonflexe se place sur les voyelles A,E,I,O,U de certains mots.
L'accent circonflexe permet de distinguer des homonymes.
Dans le cadre de la réforme de l’orthographe l'accent circonflexe disparait sur les voyelles I et U (mais pas sur les autres voyelles).
Pour plus d'explications voir la fiche suivante qui porte justement sur la fameuse réforme de l'orthographe ! Retour au sommaire
Dans une fiche précédente les accents qui précisent la prononciation de certains mots ont été évoqués.
Lorsqu’un mot se terminant par une voyelle est suivi d’un mot commençant aussi par une voyelle il peut y avoir élision ce qui veut dire que la
voyelle finale du premier mot est remplacée une apostrophe.
On écrit et on dit : L’affaire est mal engagée et non pas La affaire est mal engagée. On dit qu’il y a élision de l’article "la".
Attention il n’y a pas élision de tous les mots mais seulement des articles le, la et des pronoms me, te, se, ce et de certaines prépositions et conjonctions :
de, jusque, lorsque, puisque, que, quoique, si, etc.
Il indique qu’il faut prononcer chacune des voyelles qu’il sépare ; il équivaut donc à un tréma sur la deuxième voyelle.
Le tréma se met sur un voyelle pour indiquer que l’on prononce séparément la voyelle qui précède exactement comme si il y avait un H
entre ces deux voyelles.
Exemple : haïr [hahir], coïncidence [cohincidence], héroïne [érohine], hémorroïde [émorohide]
Le conseil supérieur de la langue française préconise dans les syllabes gue se prononçant [gu] de placer le tréma sur seule voyelle qui se prononce donc la lettre U. Donc il faudrait écrire désormais aigüe
Les verbes en -CER prennent une cédille à certains temps et certaines personnes afin de garder le radical du verbe tout en indiquant un
changement de prononciation.
Il lançait, nous lançons, il avança.
La cédille se place sous la lettre C devant les voyelles A, O et U pour noter le son [S].
Sans la cédille les suites CA, CO, CU se prononceraient respectivement [ka, ko, ku]
Les suites GA, GO, GU se prononcent [ga, go, gu]
Dans certaines formes verbales et pour garder le radical du verbe, un E est inséré entre le radical et la terminaison pour indiquer
qu'il faut prononcer [ja, ju,jo].
Manger → je mangeais - nous mangeons
Le H initial ne se prononce jamais mais il peut être muet ou aspiré.
Le H muet permet l’élision de la voyelle qui précède et à l'oral il faut faire la liaison. Il faut écrire : L’horreur donc faire l'élision. Il faut écrire Les herbes et prononcer [lézerbes] donc faire la liaison.
Le H aspiré ne permet ni l’élision ni la liaison.
Il faut écrire : Le haricot (pas d'élision) et prononcer [le arico].
Il faut écrire : Les haricots et prononcer [lé arico] (pas de liaison).
Dans un dictionnaire un mot débutant par un H aspiré apparait précédé d’un astérisque ou d'une apostrophe.
Après la plupart des consonnes le H ne se prononce pas : therme, adhérer, ...
La suite CH est le plus souvent prononcée SH : chaud, chameau, échéance, ... mais exceptionnellement il est prononcé K : chiton, chlore, orchestre, chorale, archaïque, ...
La suite PH se prononce toujours [F] : éléphant, paragraphe, .... Le graphisme PH indique l’origine grecque du mot.
Contre-exemple : le mot nénufar s'écrit avec un F car il est d'origine arabe !
Euphonique : qui est agréable à entendre.
Dans une phrase verbale de style soutenu il y a inversion du sujet. Vient-elle à la fête ? Notez aussi le trait d’union entre le verbe et
le pronom.
Pour éviter la rencontre de deux voyelles on place un "t" à la troisième personne du singulier entre le verbe et le pronom qui suit si la forme
verbale se termine par A ou E. Coupe-t-il le pain ? Mangera-t-il ici ?
La terminaison "ent" dans une forme verbale est muette. Pierre et Pauline président conjointement la réunion. Il faut prononcer [préside] !
Par contre à la forme interrogative la terminaison se prononce comme un T euphonique. Pierre et Pauline président-ils la réunion.
Il faut prononcer [présidetil].
Dans les autres cas la terminaison "ent" se prononce. Il est très violent. Ici le mot "violent" est un adjectif verbal.
Certaines consonnes finales sont muettes. Ces lettres finales qui ne se prononcent pas font partie de la graphie pour indiquer la famille à laquelle appartient le mot. Pour retrouver la terminaison muette il suffit de remplacer le mot par son féminin ou par le verbe de la même famille.
Le P final muet n'est pas toujours logique : loup, coup, ...
Le E final ajouté à la forme féminine d'un nom ou d'un adjectif ne se prononce pas en général sauf si le E est précédé d'une consonne. La lettre a été lue [lu] par Marie. La leçon a été apprise [apprise] par coeur.
Le S final ajouté au pluriel d'un nom ou d'un adjectif est muet.
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La réforme vise à rendre l’orthographe plus cohérente, à supprimer de nombreuses anomalies.
Examinons maintenant les différentes facettes de cette fameuse réforme !
Les éléments d'un numéral composé sont obligatoirement reliés par des traits d'union.
Il faut donc écrire : vingt-et-un, quatre-cents, quatre-vingts, trente-troisième (adjectif ordinal).
Les mots d'origine étrangère (latin, anglais, italien) forment désormais leur pluriel de la même manière que les mots français.
Quelques mots étrangers au pluriel francisé : des matchs, des ladys, des miss, des scénarios, des révolvers, des maximums, des séniors, des squatteurs, ...
Notez qu'il faut aussi éventuellement rajouter un accent aigu sur le E pour que la graphie soit conforme à la prononciation.
Il faut donc écrire : portemonnaie, contrappel, entretemps, extramuros, infralittoral, socioprofessionnel, weekend, bingbang, tictac, etc.
Les noms composés d'un verbe et d'un nom prennent la marque du pluriel sur le second élément (le nom).
Il en va de même pour les noms composés d'une préposition et d'un nom.
Nous pouvons donc écrire : des garde-meubles, des cure-pipes, des sans-abris, des après-midis
Cependant quand le nom prend une majuscule (ou est précédé d'un article singulier) il ne s'accorde pas.
Il faut donc écrire : des prie-Dieu ("D" majuscule), des trompe-la-mort (un article devant le nom).
Rappel : un nom composé de deux verbes ne s'accorde pas : des laisser-passer.
Dans le cadre de la réforme l'accent circonflexe disparait sur les lettres U et I (mais pas sur les autres voyelles).
On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple et dans des cas d'ambigüité.
Nous pouvons donc écrire : il parait que le cout prévisionnel du chantier sera largement dépassé.
Pour de nombreux mots il y avait incohérence entre la prononciation et l’orthographe. Ainsi il fallait écrire "événement" alors que l’on prononce [évènement], "céderai" alors que l’on prononce [cèderai].
La réforme préconise d’employer l'accent grave (plutôt que l'accent aigu) dans un certain nombre de mots pour faire coïncider la graphie à la prononciation.
Il faut donc écrire désormais : évènement, règlementaire, je cèderai, tu règleras , il procède, ...
Pour les verbes en "eter" et en "eler" la conjugaison au présent (indicatif et subjonctif) était complexe.
Pour certains verbes il y avait doublement de la consonne finale et pour d’autre un accent grave sur le E avant
la consonne (mais sans doublement de la consonne).
Il fallait donc apprendre la liste des verbes doublant la consonne et ceux transformant le "e" avant la consonne en "è".
Désormais les verbes en "eler" ou "eter" se conjuguent comme "peler" ou "acheter". Les noms en "ment" dérivés de ces verbes suivent la
même orthographe.
Font exception à cette règle "appeler, jeter" et leurs composés (y compris "interpeler") qui continuent de doubler la consonne.
Nous pouvons donc écrire : j'amoncèle, un amoncèlement, elle étincèle , il ruissèle, un ruissèlement, etc.
Par contre il faut toujours écrire : il jette, elle appelle.
Les mots anciennement en "olle" et les verbes anciennement en "otter" s'écrivent avec une consonne simple.
Les dérivés du mot ont aussi une consonne simple.
Font exception à cette règle les mots de la famille de "colle, folle et molle".
Nous pouvons donc écrire désormais : corole, bestiole, etc.
Par contre il faut toujours écrire : colle, follement, mollement.
Vous avez noté que les aspects de la réforme présentés ci-dessous sont de nature lexicale.
La réforme ne modifie qu'une règle d'accord.
Le participe passé de "laisser" suivi d’un infinitif est désormais invariable. Elle s’est laissé mourir de faim.
Rappel : le PPa de "faire" suivi d'un infinitif était déjà invariable. Elle s’est fait prendre par la police.
Le tréma est déplacé sur la lettre U prononcée dans les suites -güe- et -güi-
Il faut donc écrire ambigüe, ambigüité, ... au lieu de ambiguë, ambiguïté, ...
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Un synonyme est un mot qui a le même sens qu'un autre mot.
Vendre est synonyme de céder.
Le plus souvent un mot a plusieurs synonymes.
En biologie une espèce est désignée par un nom scientifique et par des noms courants qui ont l'inconvénient de pouvoir varier selon les régions ...
Ainsi actinie désigne une anémone de mer et astérie est synonyme de étoile de mer.
Le synonyme doit être de même nature (être de la même classe grammaticale). Il faut remplacer un nom par un nom, un verbe par un verbe, un adjectif par un adjectif, etc.
Un mot pris au sens figuré ne peut pas être remplacé par son synonyme de sens propre. Ainsi dans la phrase Mes chers amis ... . Vous conviendrez que l'on ne peut pas remplacer dans celle-ci chers par couteux.
Un mot polysémique (mot qui a plusieurs sens) doit avoir pour synonyme un mot qui correspond à son sens dans la phrase.
Ce devoir de maths est trop dur. Il faut remplacer "dur" par "ardu" et non pas par "résistant" ou "solide" !
L'emploi des synonymes (comme celui des pronoms) permet d'éviter les répétitions dans le texte.
Attention au recours aux synonymes dans un contexte scientifique et technique où le mot a un sens très précis.
Ainsi en mathématique on ne peut pas remplacer "cercle" par "rond" !
Les mots de la langue familière ou de la langue soutenue s'organisent par rapport au langage standard.
Un antonyme est un mot qui a un sens opposé à un autre.
Dans les bons dictionnaires l'antonyme d'un mot est précisé après l'abréviation "ANT".
Beaucoup d'antonymes sont construits par rapport au mot original en ajoutant un préfixe.
Les préfixes utilisés sont : a - dé - des - dés - in -im - ir - mal
Pour d'autres mots déjà construits à partir d'un préfixe l'antonyme est obtenu en substituant un autre préfixe.
"Inviolence" ou "aviolence" ne sont pas les antonymes de "violence".
La production d'un antonyme avec le préfixe "non" sans soudure devient l'usage : non-droit, non-toxique, non-agression, non-évènement, etc.
Un mot employé au sens figuré n'a pas le même antonyme que si il était employé au sens propre.
Des pensées noires n'a pas pour antonyme des pensées blanches mais des pensées optimistes/positives.
Un mot polysémique a plusieurs antonymes.
Un homonyme lexical est un mot de même nature qu'un autre (par exemple deux noms ou deux verbes) et qui a la même prononciation mais un sens différent.
Il est impossible de les citer tous ...
Vous devez écrire les phrases suivantes (avec entre crochets le son du mot à écrire) :
Le bateau lève [lancre].
Je m'arrête à la prochaine [èr] sur cette autoroute.
Ça se présente sous les meilleures [ospice].
Il faut glisser le fil dans le [cha] de l’aiguille.
La chasse à [cour] est interdite dans certains pays.
Cette [criq] est superbe.
J’ai une crise de [foi].
Sa peau est couverte de [tache].
Qu’il est [so] !
A vous d’écrire correctement ces différentes phrases.
Citons entre autres (tous les exemples ci-dessous correspondent à des noms sauf précision contraire).
Les appas de cette femme. La pêche aux appats.
J’ai fait une longue balade en forêt. Il connait par cœur cette ballade (poésie).
La cession de parts sociales. La prochaine session de cet examen.
Le cep de vigne. Une omelette aux cèpes.
La chaire du professeur. Il a fait bonne chère. La chair et les os.
Un krack boursier. C’est un crack en orthographe. Ça a fait crac. Il nous raconte des craques (mensonges).
Deux adjectifs. Ce mélange gazeux est détonant (explosif). Un meuble contemporain détonnant (pas en harmonie) dans ce décor baroque.
Le fond du puits. Le fonds de commerce (fonds : ensemble d’actifs).
Deux verbes. Haler la péniche. Hâler au soleil.
La levée du courrier. Le lever de soleil.
Cet enfant est un martyr (souffre-douleur). Souffrir le martyre (une torture).
Un mas provençal. Un voilier avec trois mâts.
Entrer en lice. La fleur de lys.
Il tire parti de la situation. Il m’a pris à partie.
Deux verbes. Pécher par omission. Pêcher à la truite.
La valeur de pi est 3,14. Aller de mal en pis. Il est bavard comme une pie. Un pis de vache.
Porter plainte contre X. La plinthe en bois.
Les frais de port. Les pores de la peau. Le port de Dunkerque. Il n’a pas le droit de manger du porc.
Les prémices (toujours au pluriel ; signes avant-coureurs) du printemps. Les prémisses (début) d’un raisonnement
Un repaire de terroristes. Un point de repère.
Deux verbes. Raisonner avec justesse. Faire résonner le gong.
Une satire (pamphlet) de la société. Un vieux satyre (homme lubrique).
Une statue en bronze. Les statuts de notre association.
Une taie d’oreiller. Le té d’un dessinateur. Une tasse de thé.
Le tirant d’eau. Hitler était un tyran.
Une tribu d’Amazone. Payer un tribut.
Un verre d’eau. Un ver de terre. Une poésie en vers. Le vert et le rouge.
Une voie sans issue. Il a obtenu plus de voix que son adversaire.
Vous avez pu remarquer que les noms homonymes n'ont pas forcément le même genre. Une taie d'oreiller et un té de dessinateur. Un satyre et une satire.
Une expression est un ensemble de mots dont le sens global est indépendant du sens propre de chacun des mots qui la composent. Le sens d'une expression peut évoluer avec le temps. Ainsi l'expression Mettre la puce à l'oreille signifiait : provoquer un désir amoureux pour Jean de la Fontaine.
Un paronyme est un mot proche d'un autre par la prononciation mais différent par le sens.
La ressemblance entre deux paronymes est à l'origine de fréquentes erreurs.
Une première liste de paronymes (des noms sauf précision contraire) :
A l’attention de Monsieur le Directeur. J’ai organisé cette fête à ton intention.
Deux verbes. Il a abjuré (renié) sa foi pour avoir la vie sauve. Je vous adjure (supplie) de rester.
Dans cette phrase ce mot a une acception (sens) figurée. Je ne doute pas de l’acceptation (fait d’accepter) votre demande écrite.
Les arcanes (secrets) de la politique. Les arcades de cet aqueduc.
Deux véhicules sont entrés en collision (choc brutal). Il y a collusion (entente secrète) entre les producteurs.
Deux adjectifs. Un éminent (remarquable) professeur. Un danger imminent (très proche).
Deux verbes. Les égouts sont infestés (envahis) de rats. J’avais la grippe et j’ai infecté (transmis l’infection à) ma compagne.
Deux verbes. Le loir hiberne (dort tout l'hiver). L'ours hiverne (vit engourdi).
Règle l’inclinaison de ton siège. Elle me manifeste une tendre inclination (affection).
Un vol avec effraction (avec dégâts). Il a commis une infraction (violation de la loi) au code de la route.
Deux verbes. Cet escroc a mystifié (trompé) ses victimes par son bagou. Jeanne d’Arc a été mythifiée (élevée au rang de mythe).
Deux verbes. Cette image ranima (faire renaître) chez moi un passé douloureux. L’équipe du SAMU tente de réanimer la victime.
Deux verbes. Il recouvra (retrouva) la mémoire. La neige recouvrit (couvrir entièrement) la route.
Vos suggestions (idées) sont pertinentes. Le peuple nord-coréen est sous la sujétion d’un tyran.
Une deuxième liste avec des paronymes moins fréquents (des noms sauf précision contraire) :
Deux verbes. Cette nouvelle m’afflige (m'attriste). Le tribunal lui inflige (impose) une lourde peine.
Il parle par allusions (sous-entendus). Il se fait des illusions (croyances erronées).
Deux verbes. Il se collète (se débat) avec les problèmes. Il se coltine (subit) tout le boulot.
La conjoncture (situation) économique est favorable. Faute de preuves on ne peut se livrer qu’à des conjectures (hypothèses).
Cette affaire a un dénouement (fin) heureux. Ils vivent dans le plus complet dénuement (misère).
Deux verbes.Il effleure (touche légèrement) sa peau. Le massif corallien affleure (apparait à surface).
Un comportement erratique (instable). Un rite hiératique (solennel, sacré).
Deux verbes. Le dauphin émergea (sortit de l’eau) brutalement puis au bout de quelques secondes s’immergea (pénétra dans l’eau).
Deux adjectifs Un jardin luxuriant (tout est en abondance). Un vieil obsédé luxurieux (qui se livre à la débauche).
Un percepteur est un fonctionnaire qui recouvre les impôts. Un précepteur est un enseignant à domicile.
Un musicien prodige (très doué). Un homme prodigue (très généreux).
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Un barbarisme est une déformation involontaire d’un mot. Il s'agit donc de l'emploi d'un mot qui n'existe pas dans le lexique de la langue française. Il peut aussi s'agir d'une confusion avec le mot anglais équivalent.
Ainsi il faut écrire accueil et non pas acceuil car un "c" devant "euil" se prononce [seuil]. Il faut aussi écrire : recueil, cueillir, etc.
Monter en haut, marcher à pied, prévoir d’avance, etc. Dans chacune de ces expressions il y a un mot inutile.
Ces expressions sont des pléonasmes c’est à dire des tournures répétitives.
L’emploi de pléonasmes illustre une expression négligée. Avec un peu de concentration il est facile de les éviter.
Les exemples cités ci-dessus sont des pléonasmes évidents. D’autres le sont un peu moins.
Beaucoup de pléonasmes sont des couples "verbe + adverbe" dans lesquels le verbe exprime déjà la nuance reprise par l'adverbe qui suit.
Exemple parfait : "monter en haut". Le verbe "monter" signifie se déplacer vers le haut.
Au même son peut correspondre un nom ou un verbe conjugué au présent de l'indicatif. La graphie est différente.
Phrase à écrire : le forcené [cri]; un [cri] glaçant.
Astuce : mettre la phrase à l’imparfait pour localiser le verbe. Ce qui donne : Le forcené criait ; un cri glaçant.
Donc il faut écrire : Le forcené crie ; un cri glaçant.
Pour les verbes du premier groupe l’infinitif et le participe passé ont la même prononciation.
Phrase à écrire : j’ai [mangé] avec plaisir ce mets ; je vais [mangé] le même plat ce soir.
Astuce : remplacer par un verbe du deuxième groupe (ou troisième) car dans ce cas les formes infinitif et participe passé sont différentes. J’ai fini ce met ; je vais finir le même plat ce soir".
Il faut donc écrire : j'ai mangé avec plaisir ce mets ; je vais manger le même plat ce soir.
Pour la plupart des verbes l’adjectif issu du verbe a la même orthographe que le participe présent. En absorbant (PPr) toute l'eau avec la serpillère.
Des éponges très absorbantes (AV) sont commercialisées ici.
Mais il y a quelques exceptions. En violant (PPr) la loi ... Un discours violent (AV).
Pour plus de détails voir la fiche "Participe présent et l'adjectif verbal".
A la première personne du singulier les deux formes verbales ont la même prononciation mais pas la même terminaison : "ai" ou "ais".
Si j'étais riche j'achèterais un yacht. Demain j'achèterai un kilo de nectarine au marché.
Dans la première phrase le verbe "acheter" est conjugué au conditionnel présent ( terminaison : "ais") alors que dans la deuxième phrase
il est conjugué au futur (terminaison : "ai").
Astuce : en cas doute il faut conjuguer la phrase à la première personne du pluriel. Si nous étions riches nous achèterions chacun un yacht.
Demain nous achèterons un kilo de nectarine.
Je vais maintenant aborder les homonymes grammaticaux à proprement parler.
Les homonymes grammaticaux sont des mots-outils qui se prononcent de la même façon mais n'ont pas la même fonction dans la phrase.
Exemple : vous devez écrire le mot [é] ; faut-il écrire "es" ou "est" ou "et" ou "ai" ou "aie" ou "aies" ou "aient" ?
En d'autres termes s'agit-il du verbe "être" à l'indicatif présent ou du verbe "avoir" (indicatif présent ou subjonctif présent)
ou d'une conjonction de coordination ???
Phrase à écrire : Il [é] très malade [é] [é] alité ; j'[é] prévenu son employeur afin qu'il [é] un remplaçant.
Astuce : "et" peut être remplacé par "et puis" ou une virgule ; mettre la phrase au futur : [é] devient "serai/seras/sera" (verbe "être") ou
devient "aurai/auras:aura" (verbe "avoir").
Dans la liste ci-dessous les principaux homonymes grammaticaux.
a : c’est une forme conjuguée du verbe "avoir" ; "ont" au pluriel.
à : est une préposition suivie de "la / le" ; "à le" se contracte en "au".
Phrase à écrire : Il [a] mal [a] la tête.
Astuce : mettre la phrase au pluriel ; si on peut remplacer [a] par "ont" il faut écrire "a" (sans accent grave).
Dans : préposition ; jamais devant un verbe.
D'en : élision de DE EN ; toujours devant un verbe.
Phrase à écrire : Des huitres(NO), je viens [dan] manger [dan] cette auberge.
Et : conjonction de coordination ; peut être remplacé par une virgule ou par "et puis".
Es / est : formes verbales de l’auxiliaire "être" ; "seras / sera" au futur.
ai : verbe "avoir" à la première personne du singulier de l'indicatif présent ; toujours précédé de JE élidé (j'): j'ai un beau vélo.
aie / aies / ait / aient : formes verbales de "avoir" au subjonctif présent.
Astuce : Le subjonctif toujours employé dans une proposition subordonnée. Il faut que j'aie une bonne note au prochain partiel.
Mettre la phrase au futur ; "es / est" devient "seras / seras".
La : article féminin ; "le" au masculin.
Là indique un lieu ; équivalent de "pas loin".
L’a : élision LE A avec LE pronom personnel objet ; "l'avait" à l'imparfait.
Phrase à écrire : [la] voiture est [la] comme il [la] laissée.
Astuce : mettre la phrase à l'imparfait et remplacez le féminin par un masculin.
Il faut donc écrire : La voiture est là comme il l'a laissée.
Ne pas confondre "leur / leurs" déterminant possessif variable et "leur" pronom personnel objet (pluriel de "lui").
Phrase à écrire : Les élèves ont oublié [leur] livres ; le maitre(NO) [leur] donnera une punition.
Astuce : "leur" est toujours invariable devant un verbe = pronom personnel objet. Devant un nom "leur" est variable.
Il faut donc écrire : Les élèves ont oublié leurs livres ; le maitre leur donnera une punition.
Ma : déterminant possessif singulier féminin; "mon" au masculin.
M'a : élision de ME A ; "m'avait" à l'imparfait.
Astuce : devant un nom il faut écrire "ma" ; mettre la phrase à l'imparfait.
Mais : conjonction de coordination ; peut être remplacé par "cependant".
Mes : déterminant possessif (un possesseur mais plusieurs possédants par possesseur) ; toujours devant un nom
M'est : élision de ME EST ; "me fut" au passé simple.
Met / mets : verbe "mettre" conjugué. "mis / mit" au passé simple.
Astuce : mettre la phrase au passé simple.
Mon : déterminant possessif singulier masculin ; "ma" au féminin.
M'ont : élision de ME ONT ; "m'avaient" à l'imparfait.
Astuce : devant un nom il faut écrire "mon".
Ni : conjonction de coordination souvent redoublée ; toujours devant un adjectif.
N'y : élision de NE Y ; toujours devant un verbe.
Phrases à écrire : Me conquérir, [ni] pense pas ! Tu n'est [ni] beau [ni] riche.
Astuce : le premier [ni] est devant un verbe ; les autres devant un adjectif.
Il faut donc écrire : Me conquérir, n'y pense pas ! Tu n'es ni beau ni riche.
On : pronom personnel indéfini ; peut être remplacé par "nous".
Ont : forme conjuguée du verbe "avoir" ; "auront" au futur ; "avaient" à l'imparfait.
Phrase à écrire : Les pommes [on] mûri et [on] se régale.
Astuce : mettez la phrase au futur / passé ; essayez de remplacer [on] par "nous".
Il faut donc écrire : Les pommes ont mûri et on se régale.
Or : conjonction de coordination synonyme de : "pourtant, cependant".
Hors : synonyme de "en dehors de, à l’extérieur de".
Phrase à écrire : [or] le joueur est [or] jeu.
Il faut donc écrire : Or le joueur est hors jeu.
Ou : conjonction de coordination.
Où : adverbe ou pronom interrogatif.
Phrase à écrire : [ou] vas-tu en vacances ; à la mer [ou] à la campagne ?
Astuce : "ou" (sans accent) est l'équivalent de "ou bien".
Il faut donc écrire : Où vas tu en vacances ; à la mer ou à la campagne ?
Peu : adverbe de quantité ; équivalent de "pas beaucoup".
Peux / peut : formes verbales du verbe "pouvoir" ; "pouvais / pouvait" à l'imparfait.
Phrase à écrire : il boit [peu] et [peu] s’abstenir complètement.
Astuce : mettre la phrase à l'imparfait.
Il faut donc écrire : Il boit peu et peut s’abstenir complètement.
Plus tôt : contraire de "plus tard".
Plutôt : peut être remplacé par "au lieu de".
Phrase à écrire : [pluto] que de discuter sans fin, partez pour arriver [pluto] !
Astuce : essayez de remplacer [pluto] par "au lieu de de"
Il faut donc écrire : Plutôt que de discuter sans fin, partez pour arriver plus tôt !
Près : adverbe donc invariable ; équivalent de "à côté de".
Prêt : adjectif ; au féminin "prête".
Phrase à écrire : Le skieur [prè] de la ligne de départ est [prè] à partir.
Astuce : essayez de remplacer [prè] par "à côté de".
Il faut donc écrire : Le skieur près de la ligne de départ est prêt à partir.
Quand : peut être remplacé par "lorsque"
Quant : toujours suivi de "à"; "quant à" peut être remplacé par "en ce qui concerne".
Qu’en : contraction de "que en".
Phrase à écrire : [kan] à moi j’irai la voir [kan] il fera beau. [kan] dis-tu ?
Astuce : "quant" toujours suivi de "à / au / aux" ; essayez de remplacer [kan] par "lorsque".
Il faut donc écrire : Quant à moi j’irai voir quand il fera beau. Qu’en dis-tu ?
Quel / quels / quelle / quelles : déterminant exclamatif qui s’accorde en genre et en nombre avec le nom.
Qu’elle : contraction de "que elle" ; féminin de "qu’il".
Phrase à écrire: [kel] belle journée ; [kel] aille à la plage !
Astuce : devant un nom il s'agit du déterminant exclamatif qui s'accorde avec ce dernier ; devant un verbe il s'agit de
"qu'elle" ; essayez de remplacer [kel] par "qu'il".
Il faut donc écrire : Quelle belle journée ; qu’elle aille à la plage !
Ce : déterminant démonstratif ; "cette" devant un nom féminin.
Se : un pronom réfléchi ; toujours devant un verbe. "me" à la 1ère personne du singulier.
Phrase à écrire : Il [se] voit dans [se] miroir.
Astuce : "se" toujours devant un verbe ; "ce" toujours devant un nom ; mettre la phrase à la 1ere personne du singulier.
Il faut donc écrire : Il se voit dans ce miroir.
Ça : contraction de "cela" ; pronom démonstratif.
Sa : déterminant possessif. ; toujours devant un nom.
çà : adverbe de lieu ; utilisé uniquement dans la tournure "çà et là".
Astuce : "ça" peut être remplacé par "cela" ; "sa" par "son" devant un nom masculin.
Sans : préposition ; remplace "avec aucun".
C’en : élision de CE EN.
S’en : élision de SE EN.
Cent : un nombre cardinal.
Phrase à écrire : il se prétend [san] défaut et [san] glorifie ; [san] est énervant.
Astuce : "s'en" toujours devant un verbe ;"c'en" peut être remplacé par "cela en".
Il faut donc écrire : Il se prétend sans défaut et s’en glorifie ; c’en est énervant.
Ces : déterminant démonstratif ; devant un nom ; "ce / cet / cette" au singulier.
Ses : déterminant possessif ; devant un nom ; "son / sa" au singulier.
c'est : élision de CE EST ; peut être remplacé par "cela est".
s'est : élision de SE EST ; "me suis" à la première personne du singulier.
sait : verbe "savoir" ; "saura" au futur.
Si : conjonction ou adverbe.
S’y : élision de SE Y. Y : pronom personnel objet remplaçant une chose.
Phrase à écrire: le papillon trouve la fleur [si] belle qu’il [si] pose.
Astuce : "s'y" toujours devant un verbe ; "si" devant un adjectif.
Il faut donc écrire : le papillon trouve la fleur si belle qu’il s’y pose.
Son : déterminant possessif ; "ses" au pluriel.
Sont: forme conjuguée du verbe "être" ; "seront" au futur.
Phrase à écrire : [son] maillot et sa chemise [son] sales.
Astuce : mettre la phrase au futur et au pluriel.
Il faut donc écrire : Son maillot et sa chemise sont sales.
sois / soit / soient : subjonctif présent du verbe "être".
soi : pronom réfléchi.
Astuce : après "je" ou "tu" il faut écrire "sois" ; Soit un cercle de rayon ... ;
"soi" peut être remplacé par "soi-même".
Tout : adverbe ; synonyme de "complètement".
Tout : déterminant indéfini qui s'accorde. Tous les hommes de bonne volonté. Toutes les filles de joie.
Tout : pronom indéfini qui s'accorde. Ces filles, je les connais toutes.
Phrase à écrire : [tou] les jours elle se lève à 7 heures et elle est [tou] endormi.
Astuce : "tout" devant un adjectif est adverbe donc invariable sauf devant un adjectif féminin commençant par une consonne (ou un h aspiré).
Il faut donc écrire : Tous les jours elle se lève ... et elle est toute endormi.
Pour des raisons euphoniques l'adverbe "tout" s'accorde" !
Pourquoi est-il revenu ? L’adverbe interrogatif "pourquoi" en un seul mot.
C’est ce pour quoi il est venu. Tournure [pour quoi] en deux mots = "chose pour laquelle".
Quel que soit votre jugement. Quelles que soient vos intentions. Devant le verbe "être" au subjonctif il faut écrire [quel que]
en deux mots.
J’ai quelques amies. De quelque manière que soit. Devant un nom il faut écrire [quelque] en une seul mot car il s'agit
du déterminant indéfini ; avec ou sans "s".
Quoiqu’il fasse mauvais temps je vais courir. Conjonction "quoique" en un seul mot. Peut être remplacée par "bien que".
Quoi qu’il en soit ... En deux mots dans le sens "quelle que soit la chose que".
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Le verbe s’accorde avec le sujet en personne et en nombre (et non pas en genre et en nombre).
En effet que le sujet soit masculin ou féminin l’accord est le même. Par contre il sera différent selon que l’on parle de soi (ou de son groupe)
ou on parle d’un tiers (ou d’un groupe) ou on s’adresse à un tiers (ou à un groupe).
Le sujet peut être un nom voire un pronom. Dans les dialogues de la vie courante le sujet est souvent un pronom personnel dit sujet.
Le sujet est en général devant le verbe mais il y a parfois inversion du sujet (sujet après le verbe) ou le verbe peut être séparé du sujet
par plusieurs mots.
On trouve le sujet en répondant à la question "qui ? / qui est-ce qui ? / qu’est-ce qui ?
Les candidats épuisés après une aussi longue épreuve quittèrent alors la salle d’examen.
Qui quittèrent la salle ? Les candidats ! Donc 3ième personne du pluriel au passé simple de l’indicatif pour le verbe "quitter".
Les invités ont apprécié le menu qu’avait programmé le chef.
Qui avait programmé le menu ? Le chef ! Donc 3ième personne du singulier au plus-que-parfait pour le verbe "programmer".
Le pronom "on" désigne un groupe dont le locuteur fait partie (comme "nous"). Et pourtant il est suivi de la terminaison à la troisième personne du singulier (et non pas à la première personne du pluriel). Il faut dire : On ira à la piscine. et non pas On irons à la piscine.
Lorsque le sujet du verbe est le pronom relatif "qui", celui-ci ne donne aucune indication sur la personne et le nombre. Il faut chercher l’antécédent de "qui".
Je ne dormirai pas avec toi qui ronfles comme une locomotive.
Qui a pour antécédent "toi" donc 2ième personne du singulier.
A la troisième personne du pluriel le verbe se termine par la terminaison muette "ent" sauf à l'indicatif futur (terminaison "ont" qui elle se prononce).
Avec "vous" le verbe se termine pas "ez".
La seule exception est le passé simple. Vous attendîtes le train. Vous coupâtes le pain.
Mais comme ce temps est de plus en plus rarement utilisé ...
Donc en faisant abstraction du passé simple nous pouvons dire qu'avec "vous" le verbe se termine par "ez" sauf à l'indicatif présent pour les verbes "dire" et "faire" Vous dites. Vous faites.
Dans les librairies on trouve des ouvrages qui ne traitent que de la conjugaison des verbes. C’est faire croire que la conjugaison est une discipline
très complexe, inaccessible au commun des mortels, réservée aux agrégés de grammaire ... Alors qu’avec quelques notions et quelques astuces on peut
s'en sortir ...
Plutôt que d'apprendre par coeur les pages de conjugaison il est plus utile de connaitre certaines règles.
Trois exceptions seulement à cette règle : tu veux, tu peux, tu vaux
Attention à l’impératif présent 2ième personne le verbe du premier groupe ne prend pas de S. Mange ta soupe !
Chaque soir j’aime [promené] mon fidèle chien.
Faut-il écrire "promené" ou "promener" ou "promenez" ???
Deux verbes qui se suivent ("aimer" et promener") donc il faut écrire : Chaque soir j’aime promener mon fidèle chien.
Attention aux pièges dans l'application précipitée de cette règle.
Je suis convoqué au commissariat. Dans cette phrase il n'y a pas deux verbes qui se suivent mais un seul.
C'est le verbe "convoquer" conjugué à la voix passive. La phrase équivalente à la voix active : Le commissariat me convoque.
Donc il faut surtout écrire "convoqué". En effet le présent à la voix passive = verbe "être" conjugué au présent + PPa du verbe.
Hier je me suis promené dans le parc. Il n'y a pas deux verbes qui se suivent mais un seul le verbe "se promener" au passé composé.
Ce matin elle est allée chercher du pain. Ici il y a deux verbes qui se suivent : verbe "aller" au passé composé + verbe "chercher". Donc "chercher" se met à l'infinitif.
Astuce : pour savoir si le dernier verbe est un PPa ou un infinitif remplacez par le verbe du troisième groupe tel "vendre" ou "battre".
Ici nous abordons ce qu'on appelle "la concordance des temps".
Vous connaissez la phrase culte du héros du film La guerre des boutons : "Si j’aurais su j’aurais pas venu !"
Cette phrase n’est pas correcte mais c'est ce qui en fait toute sa saveur. Il y a deux fautes !
Le verbe "venir" forme ses temps composés (passé composé, futur antérieur, conditionnel passé, etc.) avec le verbe "être".
Le mot "si" exprime déjà une condition, il est inutile de la doubler d’un verbe conjugué au conditionnel.
Donc on n'emploie jamais le conditionnel dans la subordonnée circonstancielle de condition mais dans la proposition principale.
Donc il faut dire et écrire : Si j’avais su je ne serais pas venu.. Plus-que-parfait du verbe "savoir" et conditionnel passé du verbe "venir".
Donc deux temps composés !
Prenons un autre exemple : Si j'étais riche j'achèterais un yacht. Imparfait du verbe "être" et conditionnel présent du verbe "acheter". Donc deux temps simples !
Les temps composés (passé composé, futur antérieur, plus-que-parfait, conditionnel passé, subjonctif passé) se
forment avec l'auxiliaire "avoir" en général. Hier j'ai promené mon chien dans le parc.
Cependant les verbes pronominaux forment leurs temps composés avec l'auxiliaire "être".
Dimanche dernier je me suis promené dans le parc.
Cependant certains verbes très peu nombreux, se conjuguent toujours avec l'auxiliaire "être" :
ALLER - ARRIVER - MOURIR - NAÎTRE - PARTIR (repartir) - RESTER - VENIR (devenir - revenir).
Hier je suis allé chez le coiffeur et non pas Hier j'ai allé ...
Ce sont en effet des verbes qui n'ont jamais de complément d'objet (verbes intransitifs).
Des verbes qui se conjuguent tantôt avec l'auxiliaire "avoir" et tantôt avec l'auxiliaire "être" sont : DESCENDRE - ENTRER (rentrer) - MONTER - PASSER -
RETOURNER - SORTIR - TOMBER. Ce sont en effet des verbes qui tantôt ont un complément d'objet et tantôt pas.
Hier je suis sorti de bonne heure. Hier j'ai sorti la poubelle.
Je ne développe dans ce chapitre ; je vous renvoie aux fiches pratiques correspondant à ces temps.
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Faut-il dire : je promeus ou je promouvois ; il émeut ou il émoit ???
Réponse ci-dessous !
Le présent de l’indicatif est le temps le plus utilisé. En effet des tournures basées sur le présent évitent dans de nombreux cas d’employer le futur simple, l’imparfait, le passé composé (ou passé simple).
Le présent de l'indicatif est le temps le plus répandu mais ce n'est le temps le plus simple à conjuguer en particulier pour les verbes du troisième groupe.
Dans tous les cas les terminaisons sont : is, is, it, issons, issez, issent.
Exemple : finir → je finis, tu finis, il finit, nous finissons, vous finissez ils finissent
Il faut apprendre par coeur la conjugaison des verbes irréguliers courants et en particulier les auxiliaires !
Si vous avez un doute concernant la conjugaison d'un verbe peu usité du troisième groupe
vous pouvez utiliser le "présent progressif". Je suis en train de coudre.
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Ce temps porte bien son nom. C'est un temps du passé et c'est un temps composé.
Le passé composé est un temps très répandu. A l'oral il a remplacé le passé simple. Ce dernier temps n'est plus utilisé que dans les romans où il reste donc le temps du récit. Style de discours que l'on n'entend plus mais que l'on peut encore lire : Nous nous promenâmes toute la journée.
Le passé composé est utilisé (comme le passé simple) pour décrire une action passée et achevée au moment où l'on parle.
Et pourtant sa conjugaison n'est pas aussi aisée qu'il n'y parait. L'erreur la plus fréquente est l'emploi de l'auxiliaire "avoir" alors qu'il
faut utiliser l'auxiliaire "être" dans certains cas.
On entend trop souvent : J'ai rentré tôt. au lieu de Je suis rentré tôt.
En effet certains verbes forment toujours leurs temps composés avec l'auxiliaire "être".
D'autres verbes se conjuguent avec l'auxiliaire "avoir" s'il existe un COD sinon avec l'auxiliaire "être" si il n'y en a pas.
Les verbes qui se conjuguent toujours avec l'auxiliaire "être" sont : ALLER - ARRIVER - MOURIR - NAÎTRE - PARTIR (repartir) - RESTER - VENIR (devenir - revenir).
Ce sont en effet des verbes qui n'ont jamais de COD.
Il faut rajouter tous les verbes pronominaux !
Les verbes qui se conjuguent tantôt avec l'auxiliaire "avoir" et tantôt avec l'auxiliaire "être" sont :
DESCENDRE - ENTRER (rentrer) - MONTER - PASSER - RETOURNER - SORTIR - TOMBER.
Ce sont en effet des verbes qui tantôt ont un COD et tantôt pas.
Quant à l'accord (ou pas) du participe passé dans le cadre des temps composés il suffit de lire le chapitre intitulé "Participe passé".
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Ces deux temps sont très proches dans leur conjugaison. Pour la plupart des verbes il suffit de rajouter directement à l'infinitif du verbe une terminaison.
Attention à la première personne du singulier les deux formes verbales ont la même prononciation. Mais la terminaison est différente : "ai" à l'indicatif futur et "ais" au conditionnel présent.
Demain en allant à l'hypermarché j'achèterai une nouvelle télé. Verbe "acheter" à l'indicatif futur.
Si j'étais riche j'achèterais un yacht. Verbe "acheter" au conditionnel présent.
Le futur simple exprime l’avenir à partir du présent. L’évènement à venir est considéré comme certain. C’est la valeur temporelle du futur. Il ma téléphone pour me dire qu'il viendra demain.
Le futur peut aussi être utilisé pour exprimer un ordre de façon plus diplomatique que l’impératif. Je vous demanderai de vous taire.
Les terminaisons sont toujours : ai, as, a, ons, ez, ont
Dans la grammaire traditionnelle le conditionnel est le mode pour exprimer la conséquence d’une condition. Si je gagnais au loto j’achèterais un yacht. Le verbe "acheter" est au conditionnel présent car l’achat d’un yacht est conditionné à l’obtention d’un gros gain au loto.
Mais le conditionnel peut aussi avoir une valeur temporelle : exprimer le futur à partir du passé.
Nous décidions alors que nous retarderions notre départ. Le verbe "retarder" est conjugué au conditionnel présent.
Temps ici bien mal nommé ici puisqu’il n’exprime par un présent mais un futur dans le cadre du passé.
Pour conjuguer au conditionnel présent il suffit le plus souvent de rajouter directement à l'infinitif du verbe les terminaisons suivantes : ais, ais, ait, ions, iez, aient
Je vous ai dit que pour conjuguer au futur de l'indicatif OU au conditionnel présent il suffit de rajouter certaines terminaisons à l'infinitif. Mais s'il n'y avait pas quelques exceptions ce serait monotone.
Pour certains verbes irréguliers et pour ces deux temps il faut rajouter les terminaisons à un "infinitif modifié".
Ainsi le verbe "cueillir" donne "cueillerai(s)" ; "assoir" donne "assiérai(s)".
Attention la modification de l'infinitif concerne certains verbes du premier groupe.
Pour les verbes en "yer" le Y est remplacé par I , le E devant le R subsiste mais n'est pas prononcé : je paierai, j'essuierai, j'emploierai.
Le verbe "envoyer" est irrégulier à l'indicatif futur et au conditionnel présent ; le radical devient "enverr" !
Les verbes en "eler" et "eter" prennent un accent grave sur le E : j'achèterai, je pèlerai sauf les verbes "appeler" et "jeter pour" qui il y a
doublement de la consonne. J'appellerai, je jetterai.
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Dans un roman ces deux temps de l'indicatif sont très employés. Ce sont les temps de la narration.
L’imparfait est utilisé pour le décor et les actions de second plan alors que le passé simple décrit les actions de premier plan qui se succèdent.
Il neigeait, l’homme marchait très vite longeant les murs. Il s’arrêta devant le 21, poussa la porte, monta l’escalier sans bruit jusqu’au troisième, entra dans l’appartement, sortit son colt et abattit froidement dans le dos le vieillard assis dans un rocking chair tourné vers la fenêtre. Alors il descendit précipitamment et se retrouva dans la rue. Il neigeait toujours.
Dans le texte ci-dessus tiré d’un roman policier il y a trois imparfaits qui "plantent" le décor : il neigeait, l'homme marchait ... il neigeait toujours. Par contre la succession d’actions de l’acteur (le tueur) sont au passé simple.
Le passé simple n’est plus utilisé dans la langue courante, remplacé par le passé composé. Si vous voulez vous faire remarquer par votre conversation, employez le ! Que fîtes vous dimanche dernier ? Allâtes vous au théâtre ? Succès garanti !.
L'imparfait sert aussi à exprimer une possibilité, une hypothèse. L’imparfait est alors modal (et non pas temporel).
Si je gagnais au loto j’achèterais un yacht. L’imparfait du verbe "gagner" ne place pas ici l’évènement dans le passé mais indique seulement
une hypothèse, une condition.
Nous avons donc une construction classique : verbe de la subordonnée conditionnelle à l'imparfait et verbe de la principale au conditionnel présent.
Les terminaisons sont pour tous les groupes : ais - ais - ait - ions- iez- aient.
Premier groupe :
Il faut ajouter les terminaisons à l'infinitif débarrassé de "er".
Pour les verbes en "-cer" et en "-ger" n'oubliez pas la cédille ou le "e" ! Je mangeais. Je plaçais.
Pour les verbes en "ier" le "i" du radical précède le "i" de la terminaison. Nous criions.
Pour les verbes en "yer" le "y" du radical précède le "i" de la terminaison. Nous payions.
Deuxième groupe :
Il faut rajouter les terminaisons à un infinitif modifié : remplacer "ir" par "iss".
Haïr → haiss → je haïssais, ..., nous haïssions, ...
Finir → finiss → je finissais, ..., vous finissiez, ...
Troisième groupe et auxiliaires :
La conjugaison est difficile pour les verbes irréguliers.
Pour apprécier un roman il est préférable de connaitre la conjugaison du passé simple.
Vous lisez : Il vint vers moi et me tint alors un discours étrange. De quels verbes il s'agit ?
Verbes du premier groupe :
Les terminaisons à ajouter au l'infinitif sans "er" sont : ai – as – a – âmes – âtes - èrent
Manger → il mangeai, tu mangeas, il mangea, nous mangeâmes, vous mangeâtes, ils mangèrent
Verbes du deuxième groupe :
Les terminaisons à ajouter à l'infinitif sans "ir" sont: is – is – it – îmes – îtes – irent
Finir → je finis, tu finis, il finit, nous finîmes, vous finîtes, ils finirent
Verbes du troisième groupe et auxiliaires :
Les terminaisons à ajouter au radical sont : is – is – it – îmes – îtes - irent
ou : us – us – ut – ûmes – ûtes – urent
Mais le problème c'est le radical !
Ne pas confondre "je fus" (verbe être) et "je fis" (verbe faire)
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Le mode subjonctif exprime l'éventualité, la probabilité.
Il faut que j'aille chez le coiffeur.
On utilise aussi le subjonctif dans des propositions indépendantes pour exprimer l'ordre, l'indignation, le souhait. Qu'il aille au diable ! Qu'il vienne immédiatement.
La conjugaison au subjonctif présent n'est pas si compliquée que cela.
Si vous savez conjuguer un verbe au présent de l'indicatif vous saurez retrouver le présent du subjonctif grâce à une astuce.
Astuce : pour reconstituer le subjonctif présent d'un verbe à la 1ère personne du singulier il faut le plus souvent partir de son indicatif présent à la 3ième personne du pluriel et retirer la terminaison muette "nt".
Cette astuce ne fonctionne pas avec les auxiliaires ni avec certains verbes du troisième groupe !
C'est en forgeant qu'on devient forgeron.
Le PPr est un mode du verbe (comme l’indicatif, le subjonctif, l’impératif, etc.).
Il se construit en rajoutant au radical la terminaison "ant" pour les verbes du premier groupe et "issant" pour les verbes du deuxième groupe.
aimer → aimant
finir → finissant
Pour les verbes du troisième groupe la terminaison est en général "ant" mais le radical peut aussi changer.
Exemples : coudre → cousant - assoir → asseyant.
Le PPr est souvent précédé de la préposition "en" ; on parle alors de gérondif.
Le PPr est invariable !
Le PPr évite d’utiliser une proposition subordonnée.
Phrase avec proposition subordonnée : Le moteur qui équipe cette voiture est robuste.
Phrase avec PPr : Le moteur équipant cette voiture est robuste.
C’est l’adjectif qualificatif formé à partir du verbe. Il s’accorde donc en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie.
Comme le PPr il a en général la terminaison "ant".
Le PPr est invariable alors que l'AV est variable.
Le verglas a rendu les pavés [glissan].
"glissant" PPr invariable ou AV variable ?
Astuce : remplacer le nom masculin par un nom féminin. Il faut dire :Le verglas a rendu la chaussée glissante.
Donc ici le mot "glissant" est un AV qui est épithète de "pavés" donc qui s'accorde avec ce nom : masculin pluriel.
Il faut donc écrire : Le verglas a rendu les pavés glissants.
Autre astuce : le PPr est souvent précédé de la préposition "en". On parle alors de gérondif.
Pour certains verbes l'adjectif verbal se termine non pas par "ant" mais par "ent" (prononcez [an]).
Ci-dessous quelques exemples.
Verbe | PPr | AV |
---|---|---|
violer | violant | violent |
précéder | précédant | précédent |
adhérer | adhérant | adhérent |
diverger | divergeant | divergent |
Pour d'autres adjectifs verbaux la terminaison est "ant" mais c'est le radical qui est modifié.
Par exemple le verbe "communiquer" a pour PPr "communiquant" mais pour AV "communicant".
Dans un dictionnaire vous trouverez les adjectifs verbaux mais jamais les PPr puisqu'il s'agit d'une forme conjuguée du verbe
De plus l'orthographe du PPr ne pose aucune difficulté : radical du verbe + "ant".
Attention un verbe peut aussi générer un nom qui se termine par "ent" (terminaison non muette).
Exemples : le président - un excédent - un affluent - un adhérent - un précédent - etc.
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Le PPa est une forme verbale très utilisée.
Un PPa peut être utilisé comme adjectif. On retrouve le PPa à la voix passive (construction : verbe "être" + participe passé).
Cette magnifique demeure fut construite par Mansart. Verbe "construire" au passé simple à la voix passive.
Le PPa sert aussi à former les temps composés : verbe "avoir" (ou "être") + participe passé.
Si j'avais su je ne serais pas venu. Plus que parfait du verbe "savoir" et conditionnel passé du verbe "venir".
Pour les verbes du premier groupe il faut rajouter "é" au radical (radical : infinitif débarrassé de "er").
Pour les verbes du deuxième groupe il faut rajouter "i" au radical (radical : infinitif auquel on a retiré "ir").
Pour les verbes du troisième groupe il n'y a pas de règle. Il faut apprendre les PPa des verbes irréguliers courants.
Le PPa fait fonction d'adjectif qualificatif. Il s'accorde avec le nom ou pronom auquel il se rapporte. Cette maison abandonnée est lugubre.
Attention les PPa Excepté, attendu, vu, ci-joint, compris, ... restent invariables s'ils précèdent le nom auquel ils se
rapportent.
Il faut donc écrire : Excepté les bicyclettes, tous les véhicules sont interdits. Pas d'accord !
Par contre il faut écrire : Les bicyclettes exceptées, tous les véhicules sont interdits. Accord !
Il s’accorde en genre et en nombre avec le sujet sauf s'il s'agit d'un verbe pronominal. Voir plus loin.
Exemples : Nous sommes allés. Elles était allées. Cette belle demeure fut construite au début du XIXième siècle.
Le participe passé (PPa) employé avec l'auxiliaire "avoir" ne s'accorde jamais avec le sujet mais avec le COD s'il existe et s'il est placé avant le PPa.
Le COD placé devant le PPa est toujours un pronom (personnel, interrogatif, relatif, etc.).
Avec le pronom "en" le PPa est invariable ainsi qu'avec les verbes impersonnels.
Le PPa des verbes de mesure (peser, mesurer, valoir, couter, durer, ...) ne s'accorde pas avec le complément circonstanciel
de mesure (réponse à la question "combien ?") mais seulement à l'éventuel COD (réponse à la question "quoi ?") et bien sûr s'il est placé avant.
C'est trois cents euros qu'a couté ce VTT. Pas d'accord car complément circonstanciel de mesure
Les pâtes en vrac que le vendeur a pesées. Accord car un COD (réponse à la question "quoi ?") et placé avant le PPa.
Un verbe pronominal se reconnait facilement : il se construit avec un pronom réfléchi (me, te, se, nous, vous, se) placé devant le verbe et qui est à la même personne que le sujet.
Attention ce n'est pas parce que vous avez deux pronoms qui précèdent le verbe qu'il s'agit forcément d'un verbe pronominal.
Il se lave au lavabo. est une tournure pronominale par contre Il te lave au lavabo. n'en n'est pas une !
Verbes toujours pronominaux (s'envoler, se souvenir, s'abstenir, s'emparer, ...). Le pronom réfléchi ne représente rien. Le PPa s'accorde avec le sujet. Elle s'est souvenue de son rendez-vous.
Pour les pronominaux de sens réciproque (action mutuelle) ou de sens réfléchi (action sur soi-même) il y a accord avec le pronom réfléchi si ce dernier est COD ; pas d'accord s'il est COI.
La phrase
C'est dans cette partie que les différentes "voix" sont évoquées : voix active, voix passive, voix pronominale.
Une phrase est un ensemble de mots dont le premier commence par une majuscule et dont le dernier est suivi d’un point.
Des nuages envahirent le ciel. Il s’agit d’un phrase verbale.
Le verbe "envahir" est obligatoirement suivi d’un COD : verbe transitif.
Les phrases sans verbe sont les titres des livres, des articles de journaux, les étiquettes dans les commerces, les légendes des signalisations diverses, etc.
Il s’agit d’une phrase verbale qui donne une information.
Ces différentes propriétés peuvent se combiner. Le Palais de Jacques Coeur à Bourges ne fut jamais habité par ce dernier.
Il s'agit d'une phrase passive et négative.
Toute phrase affirmative peut être transformée en phrase négative.
La négation est formée par l’emploi du mot "ne" avant le verbe et d’un autre mot après le verbe :
pas, plus, jamais, guère, personne, point , goutte, aucun, nulle part.
Notez l'élision de NE devant une voyelle ou un H muet.
Il s’agit d’une formulation subtile pour forcer l’interlocuteur à répondre par OUI (ou si).
La restriction est exprimée par ne … que mais aussi par juste ou seulement.
Une phrase est dite active lorsque le sujet fait l’action.
Picasso peignit cette toile en 1950 : voix active.
Reprenons la phrase d’origine : Picasso peignit cette toile en 1950. Le verbe est conjugué au passé simple donc un temps qui n’est pas familier.
Grâce à l'emploi de la forme passive vous ne devez plus connaitre(NO) que la conjugaison du verbe "être" au passé simple.
De plus si vous avez ignorez l'auteur d’un élément patrimonial vous pouvez bâtir une phrase passive sans complément d’agent. Ce château fut construit au XVIIième siècle.
Ne confondez pas une phrase passive avec une phrase active basée sur un verbe qui utilise l’auxiliaire "être" aux temps composés.
Je suis arrivé ce matin. Phrase active au passé composé.
Un phrase est dite pronominale lorsqu’elle est construite à partir d’un verbe qui est à la voix pronominale.
Certains verbes sont tantôt transitifs et tantôt pronominaux !
Dès qu'un verbe pronominal est conjugué à un temps composé il se pose le problème de l’accord ou pas du participe passé
On dit que phrase est emphatique lorsqu’un mot ou groupe de mots est mis en relief. L’emphase est très fréquente à l’oral.
Phrase déclarative normale : Je raffole du chocolat. Phrase déclarative avec emphase. Du chocolat, je raffole ! Le complément du verbe que l’on veut mettre en relief est placé en début de phrase.
Le mot déplacé peut-être repris plus loin dans la phrase sous forme d’un pronom.
On peut mettre en relief à l’aide d’un présentatif.
Le présentatif est au singulier ou au pluriel.
Le présentatif peut porter des indications de temps.
Il s’agit d’un phrase déclarative ayant pour noyau un verbe conjugué à la forme impersonnelle c’est à dire à la troisième personne du singulier et précédé de "il".
Il s’agit de : neiger, pleuvoir, geler, grêler, bruiner, falloir.
Il fait très chaud dans cette pièce. Emploi du verbe "faire".
Dans une phrase impersonnelle le pronom "il" ne représente rien ni personne. C’est le sujet apparent.
La phrase interrogative permet de poser une question. A l’écrit elle se termine par un point d’interrogation.
Il faut distinguer l’interrogation totale et l’interrogation partielle.
Elle appelle une réponse par OUI ou par NON.
Attention "je peux" donne à la forme interrogative avec inversion du sujet : puis-je ?.
Elle appelle une réponse sous forme d'une information.
L'inversion est souhaitable dans le cadre de l'interrogation partielle. Qu'est-ce que tu as apporté ? . Admettez que c'est lourd. Qu'as-tu apporté ? .
C'est plus agréable à l'oreille.
Le verbe est conjugué au mode impératif.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, il n’y a pas de "s" final à la 2ième personne du singulier du mode impératif. Il faut écrire : Va là bas ! Mange ceci !
L'emploi de l'impératif peut sembler brutal. Il existe des tournures plus douces, plus diplomatiques.
Ce type de phrase se caractérise à l’oral par une intonation forte.
Une phrase complexe est une phrase avec plusieurs propositions (ou plusieurs verbes conjugués).
Une proposition est indépendante si elle ne dépend d’aucune autre proposition dans la même phrase.
Une phrase peut être constituée de plusieurs propositions indépendantes.
Une proposition subordonnée est une proposition qui perd son sens si elle est prise isolément (sans la proposition principale).
La subordonnée dépend de la principale.
La proposition subordonnée ne peut fonctionner seule mais elle peut être déplacée dans la phrase.
Une proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où, lequel, ...
Le roman policier que je suis en train de lire est passionnant.
Dans la subordonnée relative "que" représente "le roman policier".
As-tu revu le garçon qui t’avait fait danser samedi soir ?
Est-ce toi qui as la carte routière ? "Qui" a pour antécédent le pronom "toi" donc il faut écrire "as" dans la subordonnée.
C'est moi qui ai fini le premier. "Qui" a pour antécédent "moi" donc il faut écrire "ai" dans la subordonnée.
Une proposition subordonnée conjonctive est introduire par une conjonction de subordination.
Elle est introduite par la conjonction "que".
Elle est introduite par une conjonction autre que "que".
Vous connaissez le dicton : "les si n’aiment pas les rai" . Donc selon cet adage n'employez jamais le le conditionnel dans la subordonnée de condition mais seulement dans la principale.
Je regarde les chevaux qui galopent jusqu’au poteau d’arrivée.
Avant que je me décide je souhaite connaitre votre opinion.
Donc il est toujours possible de remplacer une subordonnée relative ou conjonctive par une subordonnée infinitive à l'exception
d'une subordonnée de condition. Remarquez qu’il n’y a pas de subordonnant dans une subordonnée infinitive.
Dans une phrase avec deux propositions (une principale et une subordonnée) les deux verbes ne sont pas forcément au même temps.
En effet après certaines verbes de la principale le verbe de la subordonnée est obligatoirement au subjonctif :
falloir, vouloir, désirer, préférer, déplorer, regretter...
Le verbe de la secondaire est alors au passé composé. Tu me diras ce que tu as fait de ta journée.
Le verbe secondaire est alors au plus-que-parfait. Il insinuait que j’avais bâclé mon travail.
Le verbe secondaire est alors au futur antérieur. J’aimerai ce que tu auras fait.
Le verbe secondaire est alors au conditionnel présent. J’imaginais ce que serait ma vie dans dix ans.
Donc le conditionnel est aussi employé comme "futur dans le passé".
A l’oral la voix monte ou descend. Nous observons des pauses plus ou moins longues.
La ponctuation est l’ensemble des signes qui tentent de restituer les variations de l’intonation, les pauses courtes ou longues.
Un point indique la fin d’une phrase. On crée une nouvelle phrase pour exprimer une nouvelle idée.
Le point simple (ou point) indique la fin d’une phrase déclarative. Il indique une descente de la voix suivie d’une pause conséquente.
Le point d’interrogation se place à la fin d’un phrase interrogative (interrogation directe).
Le point d’exclamation termine une phrase qui exprime un ordre, un souhait, la surprise, l’exaspération.
Une phrase peut aussi se terminer par des points de suspension lorsque le locuteur pratique le sous-entendu.
Les signes que nous venons de traiter indiquent une fin de phrase (et donc le début d’une nouvelle).
La virgule indique une pause courte.
Le point-virgule sépare deux propositions qui sont en relation.
Les deux-points sont précédés du titre d'une énumération. Les grandes fleuves français sont : la Seine, la Loire, la Garonne, le Rhône.
Les parenthèses et tirets permettent d’isoler une information à l’intérieur d’une phrase.
Les guillemets sont utilisés pour rapporter les paroles ou écrits d’un personnage. Louis XIV aurait dit : "L’Etat, c’est moi !"
Attention dès que vous utilisez un traitement de textes il faut respecter certaines conventions.
La phrase verbale et la phrase sans verbe
Le plus souvent la phrase se construit autour d’un verbe. Il y a cependant des exceptions.
Phrase verbale
Cette phrase comprend :
Le groupe verbal à son tour comprend :
L’exemple correspond à une phrase verbale déclarative affirmative.
Il existe aussi des phrases déclaratives négatives, des phrases interrogatives, des phrases impératives, des phrases exclamatives, des phrases emphatiques, etc.
Ces différentes notions seront abordées dans le chapitre suivant.
Phrase non verbale
Le point final est souvent omis.
Mais les phrases non verbales sont aussi très fréquentes à l'oral :
Les formes de la phrase verbale
Il faut distinguer :
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La phrase déclarative
La phrase déclarative peut être :
La phrase négative
Construction de la négation
Exemples de phrases négatives :
La phrase interro-négative
N’avez-vous pas été licencié pour faute par votre dernier employeur ? L’interlocuteur est obligé par OUI.
Il comprend que vous savez beaucoup sur lui. Il est en position de faiblesse.
La phrase restrictive
J’ai juste cinq Euros.
Je ne possède qu’une seule voiture.
J’ai seulement des chaussures de ville donc la randonnée en montagne est exclue.
La phrase passive
Toute phrase active avec un COD peut être transformée en phrase passive.
Transformation passive
Cette toile fut peinte par Picasso en 1950 : voix passive.
La phrase active à un COD ("cette toile") donc elle peut être mise à la voix passive. Le sujet ("Picasso") devient alors complément d’agent.
Le COD devient sujet. Le verbe est conjugué à la voix passive : auxiliaire "être" + participe passé du verbe.
Le complément d’agent est le plus souvent introduit par la préposition "par" mais parfois par la préposition "de" si le complément d'agent est inanimé.
Le village est cerné de bois. Ici le complément d'agent "bois" est un inanimé.
Intérêt de la transformation passive
Cas ou la transformation passive est impossible
On ne peut pas effectuer la transformation passive dans trois cas :
Confusion à éviter
Pauline est photographiée par son amie. Phrase passive au présent de l'indicatif.
Phrase pronominale
Définitions
On repère la voix pronominale lorsqu’un pronom personnel réfléchi est inséré entre le sujet et le verbe. Le pronom réfléchi est de la même personne que
le sujet.
Quand employer la voix pronominale
Il faut employer la voix pronominale dans trois cas :
Verbes pronominaux aux temps composés
Les verbes pronominaux forment leurs temps composés toujours avec l’auxiliaire "être".
Hier j’ai appelé ma mère. Verbe transitif "appeler" au passé composé ; emploi de l'auxiliaire "avoir".
Hier nous nous sommes appelés. Verbe pronominal "s’appeler" au passé composé ; emploi de l'auxiliaire "être".
Il faut admettre que les règles sont subtiles. Je vous renvoie à la fiche pratique "le participe passé" !
La phrase emphatique
Il y a deux techniques pour mettre en relief un mot (ou groupe de mots) :
Mise en relief par déplacement
Pour mettre en relief on peut mettre en fin de phrase un mot (ou groupe de mots) qui est normalement en début tel le sujet.
On peut mettre en relief par déplacement non seulement un complément du verbe mais aussi :
Ta montre, je ne l’ai pas vue. Le COD mis en relief et repris sous forme du pronom "l’".
Le chocolat, j’en raffole ! Le COI mis en relief et repris sous forme du pronom "en".
Moi, je déteste le travail. Le sujet est mis en relief par ajout d’un pronom tonique en tête.
Mise en relief par un présentatif
Les présentatifs sont : c'est ... que, c'est ... qui
C’est la voiture que je préfère. Mise en relief du COD.
C’est à Pauline que j’ai adressé un mail. Mise en relief du COI.
C’est dans cette maison que j’ai vécu durant vingt ans. Mise en relief du CC de lieu.
Ce sont les chats qui ont volé le reste de viande qui était sur la table.
Le présentatif ("ce sont") est ici au pluriel car il met en relief "les chats".
Ce serait cette voiture que j’achèterais si je gagnais au loto. Le présentatif ("ce serait") est au conditionnel car la subordonnée est au conditionnel.
La phrase impersonnelle
Les verbes toujours impersonnels
Donc ces verbes ne peuvent être conjugués qu'à la troisième personne du singulier.
Les verbes employés parfois de façon impersonnelle
Il se peut qu’il ne soit pas d’accord. Emploi du verbe "pouvoir".
Il parait (NO) qu’ils se sont séparés. Il est interdit de plonger. Emploi de verbes d’état.
Sujet apparent et sujet réel
Le sujet réel est après le verbe. Attention le verbe s’accorde avec le sujet apparent.
Il est tombé de la neige en abondance. Sujet réel "de la neige en abondance".
Il nous faut maintenant reprendre la route. Sujet réel: "nous". On pourrait dire : Nous devons maintenant reprendre la route.
Le sujet réel peut être un infinitif. Il est interdit de stationner. Sujet réel : "stationner".
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Autres phrases verbales
La phrase interrogative
Interrogation totale
L’interrogation totale peut être construite sous trois formes différentes :
Interrogation partielle
Quel âge avez-vous ?
Le mot introduisant l’interrogation partielle peut être :
Exemples d'interrogations partielles :
La phrase impérative
La phrase verbale impérative exprime un ordre, une interdiction voire un conseil.
A l’écrit la phrase se termine par un point d’exclamation ou un simple point.
Levez vous ! Ordre.
Ne me tutoyez pas ! Interdiction. Phrase impérative et négative.
Repose toi ! Un conseil.
Le mode impératif
Cependant si le verbe est suivi des pronoms objets "en" ou "y" il faut rajouter un "s" au verbe si ce dernier se termine normalement par "a" ou "e" pour faire la liaison.
Ainsi il faut alors écrire : En Italie, vas-y ! Des huitres (NO), manges-en ! Puisqu'à l'oral on prononce [vazi] et [mangezen].
Autres techniques pour exprimer l'ordre, l'interdiction
Lorsque l’ordre s’adresse à personne en particulier on emploie l’infinitif : Laisser le passage libre.
Lorsque l’ordre concerne une personne absente on emploie le subjonctif : Qu’il aille au diable.
L'interdiction peut être exprimée aussi avec la forme impersonnelle. Il est interdit de stationner.
Emploi d'une tournure basée sur le verbe "devoir". Vous devez vous lever quand le directeur entre.
La phrase exclamative
A l’écrit la phrase se termine par un point d’exclamation.
Le caractère exclamatif peut être exprimé par :
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Les phrases complexes
Il y a autant de propositions qu’il y a de verbes conjugués à un mode personnel.
On distingue trois catégories de propositions :
La proposition indépendante
Le chat miaule, le chien aboie, leur maitre dort profondément.
Cette phrase comprend trois propositions indépendantes séparées par des virgules. On dit qu’elles sont juxtaposées.
Elles pourraient être séparées par un point virgule.
Chaque proposition indépendante se suffit à elle-même.
Les propositions indépendantes peuvent être coordonnées c’est à dire reliées par une conjonction de coordination.
Vous connaissez tous l’expression ci-dessous qui est employée lorsqu'on prétend ne pas être atteint par une insulte ou une critique quelconque :
Les chiens aboient et la caravane passe.
Dans cette formule les deux propositions sont reliées par la conjonction de coordination "et".
Les conjonctions de coordination sont : mais, ou, et, donc, or, ni, car
Propositions principale et subordonnée
Mais le plus souvent la phrase complexe comprend deux propositions hiérarchisées :
Je vais reprendre mon explication puisque tu n’as encore rien compris.
Dans la phrase ci-dessus :
On peut dire : Puisque que tu n’as encore rien compris je vais reprendre mon explication.
Remarquez que la subordonnée est introduite par un petit mot appelé subordonnant. Ici c’est le mot "puisque".
On distingue trois catégories de propositions subordonnées :
La subordonnée relative
Définition
La proposition relative complète un nom (ou groupe nominal ou pronom) de la principale.
Dans cette phrase la proposition subordonnée relative est enchâssée dans la principale car elle complète le groupe sujet de la principale : "le roman policier" :
On dit que "roman policier" est l’antécédent du pronom relatif "que"
La subordonnée relative commence par "qui" car l’antécédent est "le garçon" donc un animé.
Notez que "le garçon" est COD dans la principale.
Le pronom relatif transmet à la subordonnée le genre et le nombre de son antécédent
La subordonnée conjonctive
La proposition conjonctive est complément du verbe de la principale : COD ou COI ou CC.
Je vois que tu as fini le travail. "que tu as fini le travail" est une subordonnée complétive qui est COD du verbe de la principale.
Les conjonctions de subordination
On distingue :
Parmi les subordonnées conjonctives on distingue :
La subordonnée complétive
La complétive est COD ou COI de la principale.
Je pense sincèrement que vous avez tort. "que vous avez tort " est une complétive COD de "pense".
Il réfléchit à ce que vous lui aviez dit. "à ce que vous lui aviez dit" est une complétive COI de "réfléchit".
La subordonnée circonstancielle
La subordonnée circonstancielle est CC de la principale.
Quand vous partirez, pensez à fermer à clé la porte. "Quand vous partirez" est une subordonnée circonstancielle de temps.
Si j’étais riche j’achèterais un yacht. "si j’étais riche" est une subordonnée circonstancielle de condition car introduite par "si".
Subordonnée infinitive
Vous pouvez remplacer cette phrase comprenant une subordonnée relative par : Je regarde les chevaux galoper jusqu’au poteau d’arrivée.
"Galoper jusqu’au poteau d’arrivée" : proposition subordonnée infinitive.
Je peux remplacer cette phrase comprenant une subordonnée circonstancielle de temps par : Avant de me décider je souhaite connaitre votre opinion.
"Avant de me décider" : subordonnée infinitive.
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La concordance des temps dans une phrase complexe
Il y a en effet trois cas de figure :
Simultanéité
Le verbe de la principale est au présent
Le verbe de la subordonnée est alors :
Le subjonctif est aussi obligatoire après certaines locutions conjonctives introduisant la subordonnée :
à moins que, après que, pourvu que, encore que, à condition que, ...
Le verbe de la principale est au futur
Le verbe de la subordonnée est alors :
Le verbe principal est au passé
Le verbe subordonné est alors :
L’antériorité
Verbe principal au présent
Le verbe secondaire est alors :
Verbe principal au futur
Verbe principal au passé
La postériorité
Verbe principal au présent
Le verbe de la secondaire est alors :
Verbe principal au futur
Verbe principal au passé
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La ponctuation
On peut classer les signes de ponctuation en deux groupes :
Les points
Lorsque l’on veut indiquer un changement de thème alors on crée un nouveau paragraphe : passage à la ligne.
Selon le type de phrase on va utiliser : le point simple, le point d’interrogation, le point d’exclamation, les points de suspension
Il précise donc au lecteur que son intonation doit être ascendante.
Dans un style écrit relâché seul le point d’interrogation indique qu’il s’agit d’une phrase interrogative. Tu as mangé ?
Le point d’interrogation n’est pas utilisé dans le cadre de l’interrogation indirecte. Je me demande s’il a une bonne hygiène de vie.
En d’autres termes il termine une phrase impérative ou exclamative. Manges ! Quelle belle journée !
Dans une énumération les points de suspension remplacent etc. Les verbes toujours pronominaux sont : se souvenir, s’emparer, ...
Les autres signes
Mais il y aussi des signes à l’intérieur d’une phrase : virgule, point-virgule, deux-points, paire de parenthèses, tiret, paire de guillemets
La virgule permet de séparer des propositions indépendantes. Le chat miaule, le chien aboie, leur maitre dort profondément.
La virgule est aussi utilisée pour séparer les termes d’une énumération. Lorsque les termes sont coordonnés la virgule évite de répéter la conjonction de coordination. Celle-ci apparait seulement devant le dernier terme. Il avait dévoré le fromage, la glace, le gâteau au riz et la salade de fruits.
Dans une phrase emphatique la virgule permet de mettre en relief un terme qui de plus est placé en tête de phrase. Moi, je déteste me lever tôt. Ici "moi" est mis en relief.
Au lieu de dire : Il s’entrainait chaque jour car il voulait être qualifié. On peut dire plus simplement : Il s’entrainait chaque jour ; il voulait être qualifié.
Ils sont aussi utilisés conjointement avec une paire de guillemets pour rapporter les paroles de quelqu’un. Il se tourna vers moi et dit brutalement : "Sortez !"
Dans un discours scientifique on peut reprendre entre parenthèses la définition d’un terme savant. Un ovule (gamète femelle) est fécondé par un spermatozoïde (gamète mâle). On aurait pu utiliser à la place une paire de tirets.
Dans un roman et dans le cadre d’un dialogue le tiret sert à indiquer le changement d’interlocuteur. Il y a à chaque fois saut de ligne.
- Tu viens ? Demanda Jacques.
- Oui mais pas tout de suite. Dit-elle.
Il faut toujours insérer un espace après un point (n'importe lequel), une virgule, point-virgule, deux-points, une parenthèse fermante, un tiret
Il y a toujours un espace avant un point d'exclamation, un point d'interrogation, une parenthèse ouverte, un tiret
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