On dit qu’un mot appartient à une classe. En effet un mot est nom OU adjectif qualificatif OU adverbe OU verbe OU déterminant, etc.
On peut dire aussi qu'un mot à une nature.
Seuls quelques "mots outils" peuvent avoir plusieurs natures (appartenir à plusieurs classes).
Ainsi le mot TOUT est adverbe ou déterminant indéfini voire pronom indéfini.
Le mot EN est pronom ou préposition. Le mot DE est déterminant ou préposition.
Le mot LE est déterminant (article défini) ou pronom personnel objet. Même remarque pour le mot LA.
Identifier un mot de la phrase
Identifier un mot c'est pouvoir dire sa nature (sa classe).
L'identification d'un mot est utile pour son écriture mais aussi pour sa lecture.
Je prends un seul exemple. La terminaison "ent" est muette s'il s'agit d'une forme verbale (3ième personne du pluriel)
mais est prononcée s'il s'agit d'un nom ou d'un adjectif !
Pierre et Marie président alternativement. Le président étant démissionnaire, il faut ....
Dans la première phrase il faut prononcer [préside] et dans la deuxième il faut dire [présidan].
L'identification d'un mot incontournable pour son écriture. Il existe en effet des classes de mots variables et d'autres constituées
de mots invariables. Les fêtes de fin d'année ... Ils fêtent leur anniversaire ... Il ne faut pas confondre le pluriel d'un nom avec celui d'un verbe.
Mots variables et mots invariables
Pour bien écrire un mot dans une phrase il est indispensable de savoir s'il est variable ou invariable.
Certaines classes sont composées de mots variables et d'autres de mots invariables.
Classes de mots variables :
noms
déterminants
adjectifs qualificatifs
pronoms
verbes
Classes de mots invariables :
adverbes (précisent le sens d'un verbe, d'un adjectif qualificatif, d'un autre adverbe mais jamais d'un nom)
prépositions
conjonctions
interjections
Mots grammaticaux et mots lexicaux
Dans la grammaire moderne on distingue, selon un autre critère, deux grands groupes de mots :
mots grammaticaux
mots lexicaux
Les mots grammaticaux sont les déterminants, les pronoms, les prépositions et les conjonctions.
Les mots lexicaux sont les noms, les adjectifs qualificatifs, les adverbes, les verbes et les interjections.
Les mots grammaticaux sont peu nombreux et constituent un ensemble fini. En effet, alors que l'on
ajoute chaque année de nouveaux noms, verbes, adjectifs qualificatifs dans les dictionnaires, on ne crée jamais de nouveaux déterminants ou prépositions.
Un mot grammatical n’a qu’une seule fonction alors qu’un mot lexical peut en assumer plusieurs.
Certains mots lexicaux peuvent avoir une durée de vie courte (effet de mode) alors que les mots grammaticaux sont éternels.
Les techniques de création de nouveaux mots lexicaux sont diverses. Citons :
par emprunt à d’autres langues en particulier à l'anglais. Mais attention aux faux anglicismes. Ainsi les noms tels
parking, zapping, ... n'existent pas en Anglais !
rendre commun un nom de personnage ou de lieu voire une marque : boycott, guillotine, poubelle, limoger, frigidaire ...
par préfixation : effectif → sur-effectif
par suffixation : groupe → groupuscule ; ZAD → zadiste
par composition : après + ski → après-ski
par réduction : chemin de fer métropolitain → métro ; vélo tout terrain → VTT
On distingue les homonymes lexicaux des homonymes grammaticaux. Ainsi "but" et "butte" sont des homonymes lexicaux : deux mots de même nature (ici deux noms)
et qui se prononcent de la même façon mais qui bien sûr n'ont pas le même sens.
Par contre "se" et "ce" sont des homonymes grammaticaux. Certes les deux mots ont la même prononciation mais pas la même nature.
"Ce" est un adjectif démonstratif et "se" est un pronom réfléchi.
Les fautes grammaticales sont beaucoup plus graves que les fautes lexicales (portant sur des mots peu utilisés).
On peut vous pardonnez de confondre "un flamant rose" (avec un T final) AVEC "un belge flamand" (avec un D final).
Par contre, si vous confondez "se" et "ce" cela indique une incapacité à identifier la nature de ce mot.
Le nom est un mot qui désigne un "animé" (personne, animal) ou un "inanimé" (chose, concept).
Classement des noms
On peut classer les noms selon deux critères :
animés et inanimés
noms communs et noms propres
Les noms animés et inanimés
La distinction entre noms d'animés et d'inanimés est importante lorsqu’il s’agit de remplacer le nom par un pronom.
Les pronoms qui, personne, lui sont strictement réservés aux animés.
A qui penses tu ? Je pense à personne. Je pense à lui.
Les pronoms quoi, y, rien sont utilisés pour les inanimés.
A quoi penses-tu ? Je pense à rien. Les vacances, j'y pense.
Pour les animés le complément circonstanciel de lieu est introduit par la préposition "chez" alors qu'il faut utiliser "à" pour les inanimés.
Je vais chez le coiffeur. Je vais à la kermesse.
Les noms propres
Alors qu’un nom commun est obligatoirement précédé d’un déterminant, le nom propre n’a pas cette obligation.
Paris est une ville magnifique. Pas de déterminant devant "Paris".
Les noms propres ne s’accordent pas au pluriel sauf ceux désignant un peuple.
Les Durand iront avec nous au cinéma ce soir. Pas d'accord !
Les Bretons ont la réputation d’être têtus. Accord !
Genre du nom
Règle
Un nom a un genre (masculin ou féminin) fixé par la langue et indiqué par tout bon dictionnaire.
Le genre des noms d'inanimés est arbitraire alors que pour les animés le genre est fonction du sexe.
Les noms féminins d'inanimés se terminant par "té" ou "tié" ou "eur" ne prennent pas de "e". L'actualité, la simplicité, la moitié, l'odeur, ... Exceptions : La jetée, la dictée, la montée, la pâtée, la portée, la demeure, l'heure.
Les noms à double genre
Certains noms communs ont les deux genres (masculin et féminin) mais leur sens est lié au genre.
Citons à titre d'exemples :
un aide (adjoint) ; une aide (action d'aider)
un cartouche (ornement architectural) ; une cartouche (balle + étui de poudre)
un crêpe (tissu) ; une crêpe (galette)
le foudre (grand tonneau) ; la foudre ( phénomène météo)
etc.
Les noms épicènes
Ne confondez pas les noms à double genre (et double sens) avec les noms épicènes (même forme au féminin mais même sens).
C'est le cas de nombreux noms de métiers.
Formation du féminin
Pour tous les animés il existe un masculin et un féminin !
Le plus souvent les noms d'animés forment leur féminin par ajout d’un "e" final. L'écrivain → l'écrivaine
Cas particuliers :
nom masculin se terminant par "er" forme son féminin en "ère" : cuisinier → cuisinière
doublement de la consonne finale au féminin : chat → chatte
nom masculin en "eur" fait( en général son féminin en "euse" : vendeur → vendeuse OU en "ice" : acteur → actrice
certains noms se terminant par "e" forment leur féminin en "esse" : maitre → maitresse
pour certains noms le féminin est totalement différent du masculin : coq → poule, oncle → tante, vieux → vieille,
bélier → brebis, taureau → vache, etc.
pour d'autres noms le féminin est identique et c'est le déterminant qui précisera le genre : un élève → une élève,
le maire → la maire . Ce sont des noms épicènes.
certains noms d'animés n'ont pas de féminin : un témoin, un bourreau, un bandit, un assassin, ... Il faut donc préciser :
une femme témoin, une femme assassin, ...
Formation du pluriel
Tous les noms communs dénombrables (que l'on peut compter) peuvent être mis au pluriel. En général il suffit d’ajouter un "s" final et muet.
Cas particuliers :
Sept noms se terminant par "ou" forment leur pluriel en "oux" : bijou, caillou, chou, pou, genou, hibou, joujou
pour certains noms le "ail" final devient "aux" au pluriel : bail, corail, travail, etc.
les noms se terminant par "eu", "au", "eau" forment leur pluriel avec un "x" sauf : pneu, landau
les noms se terminant par "al" forment leur pluriel en "aux" sauf bal, carnaval, ...
les noms se terminant pas "s" ou "x" ou "z" ne changent pas au pluriel. Un nez → des nez
le pluriel de certains noms est totalement différent du singulier : un oeil → des yeux
la prononciation peut changer au pluriel : un œuf [euf] → des œufs [eu]
Certains noms ne s'emploient qu'au pluriel ; ils n'ont pas de singulier.
Citons : les fiançailles, les obsèques, les funérailles, les émoluments, les frais, les auspices (présages), etc.
Certains noms changent de sens lorsqu'ils passent du singulier au pluriel. La lunette : instrument d'optique ;
Les lunettes : paire de verres posé sur le nez.
Le pluriel des noms composés non soudés
On dit qu'un mot composé est non soudé lorsque les différents mots le constituant sont reliés par un trait d'union.
Désormais avec la réforme de 1990, la règle est claire ! Seuls les noms & adjectifs prennent systématiquement la marque du pluriel ;
les autres types de mots restent invariables.
Nom + nom : un chou-fleur → des choux-fleurs. Les deux mots prennent le pluriel.
Adjectif + adjectif : un sourd-muet → des sourds-muets. les deux mots prennent le pluriel.
Verbe + verbe : un laissez-passer → des laissez-passer. Les deux mots invariables.
Verbe + nom : un pèse-lettre → des pèse-lettres. Seul le nom s'accorde.
Adjectif + nom : un beau-frère → des beaux-frères. Les deux mots s'accordent.
Préposition + nom : un sans-culotte → des sans-culottes. Seul le nom s'accorde
Nous pouvons donc écrire même si cela peut paraitre illogique à certains :
des gratte-ciels (alors qu'il n'y a qu'un ciel), des abat-jours, des sèche-cheveux mais au singulier : un sèche-cheveu ...
Noms composés soudés
Un mot composé est dit "soudé" si le trait d'union à disparu ; les deux mots sont collés.
Exemples : bonjour, monsieur, gentilhomme, contremaitre, etc.
Ils s'accordent comme les noms simples. Un passeport → des passeports - un portemanteau → des portemanteaux.
D'après la nouvelle orthographe la soudure s’impose désormais dans un certain nombre de mots, en particulier :
dans les mots composés de "contr(e") et "entr(e)"
dans les mots composés de "extra, infra, intra, ultra, supra, etc."
dans les mots composés avec des préfixes "savants" tels "hydro, socio, etc."
pour un onomatopée (mot censé reproduire un son)
dans les mots d’origine étrangère
certains noms composés de "porte", de "passe" ou de "tire" (mais pas tous)
Nous pouvons donc écrire : contrappel, contremaitre, contrepouvoir, entretemps, extraterrestre, weekend, tictac, portemonnaie, passepartout,
tirebouchon, socioprofessionnel, etc.
Pluriel des noms d'origine étrangère
La réforme de l'orthographe simplifie les règles d'accord.
Les mots empruntés à l'étranger forment désormais leur pluriel de la même manière que les mots français.
Nous pouvons donc écrire désormais : des miss, des matchs, des ladys, des dandys, des ferrys, des scénarios, des ultimatums, des révolvers, etc.
La réforme est facultative, l'orthographe ancienne n'est pas fautive. Donc vous pouvez toujours écrire :
des matches, des ladies, des ferries, des scénari, etc.
Rappel : la lettre "e" dans les mots d'origine étrangère doit également être accentuée si nécessaire afin de faire coïncider prononciation et graphie.
Exemples : un révolver, un référundum, un mémorandum, ...
Le mot "déterminant" a été introduit par la grammaire moderne.
Les déterminants regroupent :
les articles
les adjectifs non qualificatifs
Le terme article vous connaissez, mais par contre adjectifs non qualificatifs est une expression récente qui recouvre :
les déterminants possessifs (ex "adjectifs possessifs")
les déterminants démonstratifs (ex "adjectifs démonstratifs")
les déterminants exclamatifs et interrogatifs
les déterminants indéfinis (ex "adjectifs indéfinis"), numéraux, exclamatifs et interrogatifs
Identification du déterminant
Le déterminant est un mot qui se place devant le nom mais pas forcément à côté ; il peut y avoir d’autres mots insérés entre le déterminant et le nom.
Mon très fidèle chien courut alors vers moi. Entre le nom ("chien") et le déterminant ("mon") il y a un adjectif ("fidèle") et un adverbe ("très").
Pour les noms communs le déterminant est obligatoire sauf dans des phrases sans verbe (un titre de livre, par exemple).
Accord du déterminant
Le déterminant s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Il permet ainsi de distinguer le masculin du féminin pour des noms ayant la même forme :Un élève. Une élève. Cependant certains déterminants pluriels ne précisent plus le genre. Les femmes et les hommes. Nos filles et nos garçons.
Les articles
L’article est toujours à gauche du nom mais peut-être séparé de celui-ci par d'autres mots.
Il faut distinguer :
les articles définis : le, la, l’, les
les articles indéfinis : un, une, des
les articles contractés : au, du, aux, des
les articles partitifs : du, de la
Emploi des articles
Les articles définis désignent des êtres et choses connues.
Les articles indéfinis désignent des êtres et choses pas encore présentés dans le discours.
Les articles définis singuliers (le,la) sont élidés devant un mot commençant par une voyelle ou un H muet : la voyelle finale de l'article
est remplacée par une apostrophe. L'avarice est mère de tous les vices. L'homme est un loup pour l'homme.
On fait la liaison entre un article défini pluriel (les) est un mot commençant par une voyelle (ou un H muet).
Les avares ; prononcez [lézavare].
Les hommes ; prononcez [lézome].
Articles contractés
On remplace à l'écrit et à l'oral:
"à le" par "au"
"à les" par "aux"
"de le" par "du"
"de les" par "des"
Articles partitifs
Ils sont utilisés pour indiquer une certaine quantité d’un produit non dénombrable.
J’ai acheté du sucre en poudre. Prends de la crème fraiche !
Les déterminants possessifs
Ils donnent des informations en genre et en nombre sur les possédants et possédés. Ils précisent éventuellement le genre du possédé.
Tableau des adjectifs possessifs
possesseur
possédé : masculin singulier
possédé : féminin pluriel
possédé : pluriel
1ère pers. sing.
mon
ma
mes
2ième pers. sing.
ton
ta
tes
3ième pers. sing.
son
sa
ses
1ère pers. pluriel
notre
notre
nos
2ième pers. pluriel
votre
votre
vos
3ième pers. pluriel
leur
leur
leurs
Exemples d'emploi
Un seul possédant et un seul possédé : Mon époux. Ma femme. Ton époux. Ta femme. Son compagnon. Sa compagne. . Le genre du possédé est précisé.
Un seul possédant mais plusieurs possédés : Mes garçons. Mes filles. Tes amis. Tes copines. Ses proches. Ses épouses successives.
Le genre du possédé n'est plus précisé.
Plusieurs possédants et un seul possédé par possédant : Notre époux. Notre femme. Votre femme. Votre époux. Leur compagnon. Leur compagne.
Le genre du possédé n'est plus précisé.
Plusieurs possédants et plusieurs possédés par possédant : Nos enfants. Nos solutions. Vos vêtements. Vos chaussures. Leurs chaussures. Leurs vêtements.
Le genre du possédé n'est plus précisé.
Remarques
Le déterminant possessif peut préciser le genre du possédé mais jamais du possesseur. Ma /ta/sa /leur voiture que le possesseur
soit masculin ou féminin.
La distinction de genre du possédé ne se réalise que si le possesseur et le possédé sont au singulier. Devant un mot féminin singulier commençant par une voyelle ou un H muet on utilise "mon, ton, son" (et non pas "ma,ta, sa").
On dira : Son histoire est bien triste. alors que "histoire" est féminin.
Déterminants démonstratifs
Ils sont utilisés pour désigner un être ou chose déjà présenté dans le discours. Les Durand ont acheté une nouvelle voiture.
Cette auto leur coute très cher.
"Cette" désigne la nouvelle voiture achetée par la famille Durand.
Les déterminants démonstratifs sont : "ce, cet, cette, ces".
Prends ce tabouret. Cet animal est affectueux. Cette fille est fort sympathique. Ces gens sont très aimables. Au masculin singulier et devant un mot commençant par une voyelle ou un H muet "ce" est remplacé par "cet".
Au pluriel le déterminant démonstratif ne précise plus le genre ; "ces" au masculin pluriel comme au féminin pluriel.
Attention "cet" et "cette" sont homophones (même prononciation). Pour bien écrire le son il faut donc connaitre le genre du nom.
Cet individu mais cette amie.
Ne pas confondre "ses" (possessif pluriel) et "ces" (démonstratif pluriel) qui sont aussi des homophones grammaticaux.
Astuce : mettre la phrase au singulier pour écrire correctement le son. Il enfile [sé] chaussettes donne au singulier il enfile [sa] cagoule.
Il faut donc employer un possessif : ses !
Déterminants numéraux
Il faut distinguer :
les déterminants numéraux ordinaux (premier, deuxième, etc.)
les déterminants numéraux cardinaux (un, deux, trois, etc.)
Les ordinaux se combinent obligatoirement avec un autre déterminant. Il est le premier de la classe..
Ici le nombre ordinal est précédé d'un article.
Les ordinaux s'accordent en genre et en nombre avec le nom qu'ils accompagnent. Elles sont arrivées les premières.
Les cardinaux sont invariables sauf "vingt" et "cent" et "un".
"Un" devient "une" devant un nom féminin.
"Vingt" et "cent" s'accordent lorsqu’ils sont multiples et sont en dernière position dans le numéral composé.
Il faut donc écrire : Quatre-vingts. Quatre-cents mais Quatre-vingt-quatre, quatre-cent-un.
Déterminants interrogatifs et exclamatifs
A l’oral suivant l’intonation, "quel" indique l’exclamation ou l’interrogation. A l’écrit il faudra terminer la phrase par un point d’exclamation
ou un point d’interrogation pour préciser le style de la phrase.
"Quel" s’accorde en genre et en nombre avec le nom : Quelle belle journée ! Quel homme est -il ? Quels horaires suivez-vous ?
Quelles belles femmes !
Déterminants indéfinis
Ce sont des mots simples OU des locutions :
des mots simples : certain, même, aucun, nul, tel, tout, plusieurs, chaque, quelque, différentes, etc.
des locutions : beaucoup de, bien des, n’importe quel, etc.
Le déterminant indéfini s’accorde en principe en genre et en nombre avec le nom. Cependant :
"même" et "quelque" ne s’accordent qu’en nombre : même / mêmes, quelque / quelques.
certains déterminants indéfinis n’ont que la forme singulière : aucun / aucune, nul / nulle, chaque
d’autres n’ont que la forme plurielle : plusieurs, différents / différentes
Un adjectif qualificatif enrichit le sens d'un nom. Il s'accorde toujours en genre et en nombre avec ce nom.
Il existe cependant quelques exceptions ...
Un participe passé peut jouer le rôle d'adjectif qualificatif. Cette pièce sitôt terminée servira de salle de jeux.
Fonctions de l’adjectif qualificatif
L’adjectif qualificatif peut être :
épithète lié
épithète détaché
attribut du sujet (ou du COD)
Adjectif qualificatif : épithète
Cet petit chien .... "petit" est épithète lié de chien ; c'est à dire qu'il précède ou suit le nom qu'il qualifie.
Attention avec le même adjectif qualificatif, selon qu'il est devant ou derrière le nom, le sens est différent.
Un homme grand n'a pas le même sens que un grand homme.
Affamés, les loups dévorèrent l'agneau. . "affamés" est un adjectif qualificatif épithète détaché : une virgule entre l'adjectif
et le nom.
Adjectif qualificatif : attribut
Cette femme est vraiment petite. ; "petite" est attribut du sujet "cette femme". Entre le sujet et l'adjectif attribut il y a un
verbe d'état (être, paraitre, devenir, sembler, demeurer, rester, passer pour, avoir l'air, ...).
Je trouve vos projets intéressants. ; "intéressants" est attribut du COD "projets". En effet un verbe d'état est sous-entendu.
On pourrait dire : Je trouve que vos projets sont intéressants.
L'adjectif est attribut du COD après les verbes croire, juger, faire, estimer, rendre, trouver, nommer, laisser, appeler, ...
Adjectif verbal
Un verbe peut donner naissance à un adjectif qualificatif appelé adjectif verbal. L'orthographe de cet adjectif verbal est en général
identique au participe présent (PPr).
La page suivante est très instructive. "Suivant" : PPr de "suivre" mais aussi adjectif verbal.
L'orthographe de l'adjectif verbal peut être différente de celle du participe présent pour quelques verbes
(diverger, exiger, précéder, violer, etc.) .
C'est le cas du verbe "violer" qui donne l'adjectif verbal "violent" (et non pas "violant").
Les adjectifs verbaux dérivés des verbes en "guer" et "quer" (fatiguer, naviguer, communiquer, vaquer, ...) sont aussi différents de leur PPr.
Des journées fatigantes (adjectif verbal) mais : en se fatiguant autant il va bien dormir ce soir (PPr).
Comparaisons
Dans une phrase on peut comparer deux personnes ou deux choses par rapport à une qualité.
Il faut encadrer l'adjectif par deux mots plus ... que / moins ... que / aussi ... que selon qu'il s'agit d'un comparatif
de supériorité, d'infériorité ou d'égalité.
Exemples :
Paul est plus malin que Jacques : comparatif de supériorité.
Jeanne est moins jolie que Pauline : comparatif d’infériorité.
Cette femme est aussi belle que stupide : comparatif d’égalité.
Certains adjectifs ne peuvent être précédés des adverbes "plus / moins /aussi" ; il faut utiliser à la place un adjectif comparatif : :
Ce vin est meilleur lorsqu’il est bien frais. et non pas : ce vin est plus bon lorqu'il est frais.
La nouvelle version est pire que la précédente. plutôt que : la nouvelle version est plus mauvaise que la précédente.
Un moindre mal. et non pas "plus petit que".
Meilleur, pire, moindre, antérieur, postérieur, inférieur, supérieur, ... sont des adjectifs comparatifs.
Donc n'employez jamais un adjectif comparatif précédé de "plus / moins / égal".
Le superlatif
L'adjectif est précédé de "le plus / le moins".
Exemples :
J'ai repéré le plus rapide des coureurs. Superlatif de supériorité
Le jour le plus long. Superlatif de supériorité
Le 21 décembre est le jour le moins long. Superlatif d'infériorité
N'employez jamais un adjectif comparatif en le faisant précéder de " le plus / le moins" mais
simplement de "le".
Accord de l'adjectif qualificatif
Règle
L’adjectif qualificatif s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie.
J’ai acheté des jolies fleurs ; "jolies" s'accorde avec "fleurs".
Les tableaux de cet artiste sont très beaux ; "beaux" s'accorde avec "tableaux".
Cet homme et cette femme sont très bien habillés ; deux sujets de genre différent ; le masculin l’emporte sur le féminin
donc masculin pluriel.
Devant un nom masculin commençant par une voyelle ou un H muet on remplace "beau" par "bel".
Un beau haricot (H aspiré) mais un bel homme (H muet).
Même remarque pour l'adjectif "nouveau" qui devient "nouvel" et "fou" qui devient "fol".
Nouvel an, un fol amour (désuet); on dira plutôt un amour fou (adjectif placé après le nom).
Féminin de l'adjectif
En principe il suffit de rajouter un "e" muet. seul → seule. Dans certains cas le "e" final se prononce. petit → petite.
Les cas particuliers :
le "c" final devient "che" : blanc → blanche
le "el" final devient "elle" : cruel → cruelle
le "en" final devient "enne" : indien → indienne
le "eur" final devient "euse" : travailleur → travailleuse
le "eux" final devient "euse": heureux → heureuse
le "er" final devient "ère" : cher → chère
Le "et" final devient "ette" : coquet → coquette .
Mais il y a des exceptions : secret, inquiet, discret, ... dont le féminin est en "ète".
le "f" final devient "ve" : neuf → neuve
le "on" final devient "onne" : bon → bonne
le "ot" final devient "ote" : bigot → bigote
le "s" final devient "sse" : gros → grosse
Pour quelques adjectifs il y a modification du radical :
beau → belle ; vieux → vieille
Pluriel de l'adjectif
Pour l'accord en nombre il suffit de rajouter un "s" muet.
Trois cas particuliers :
les adjectifs en "al" forment leur pluriel en "aux"
les adjectifs en "eau" forment leur pluriel en "eaux"
les adjectifs se terminant par "s" ou "x" ne changent pas au pluriel
Les adjectifs de couleur
Les adjectifs désignant les couleurs de base (rouge, bleu, vert, jaune, violet, blanc, noir, etc.) s'accordent .
Ils portaient des chemises blanches et des cravates noires. Les adjectifs de couleur composés sont invariables. Des chemises vert pomme. Les adjectifs de couleur dérivés de noms (de fleurs, de fruits, de pierres, etc.) ne s'accordent pas.Elles portaient toutes les deux des robes fuchsia. On pourrait dire : des robes de la couleur du Fuchsia.
Astuce : si vous hésitez quant à l'accord ou pas de l'adjectif de couleur rajoutez un mot pour qu'il n'y ait jamais d'accord.
Au lieu d'écrire des chemises rose(s ?) écrivez : des chemises rose bonbon. Pas d'accord puisqu'il s'agit d'un adjectif de couleur composé.
Un adverbe précise le sens d'un adjectif qualificatif, d'un verbe, d'un autre adverbe mais jamais d'un nom.
L’adverbe est toujours invariable - sauf "tout" qui peut varier pour des raisons euphoniques (joli à l'oreille)
Diversité des adverbes
Les adverbes peuvent être :
des mots simples : très – assez – fort - hier - ici - moins - plus - tout
des mots construits à partir d’adjectifs : vaillamment - doucement
des locutions adverbiales : à peu près – au moins – sans doute
Fonctions de l’adverbe
L’adverbe peut modifier le sens :
d’un verbe : Il dort mal
d’un adjectif : Il était fort malade
d’un autre adverbe: Il s’approche très doucement
Adverbes construits à partir d'un adjectif
Ils sont formés à partir d’adjectifs qualificatifs. On les forme le plus souvent à partir du féminin de l’adjectif :
"douce" (féminin de "doux") → "doucement"
"vive" (féminin de "vif") → "vivement"
Il y a cependant des exceptions.
"joli" → "joliment" ; construction à partir de l'adjectif au masculin
"brève" → "brièvement" ; modification du radical
"Gentille" → "gentiment" ; modification du radical
Les adjectifs se terminant par "ant" forment un adverbe se terminant par "amment". Puissant → puissamment.
Les adjectifs se terminant par "ent" forment un adverbe se terminant par "emment". violent" → violemment.
L'adjectif à l'origine de l'adverbe peut être un adjectif verbal.
Nous avons alors un verbe qui engendre un adjectif et ce dernier produit à son tour un adverbe.
Classement des adverbes simples
On peut distinguer :
adverbes de manière : mal – mieux – bien - plutôt - ...
adverbes de temps : hier – aujourd’hui – jamais – soudain - là - ...
adverbes de lieu : ici – là – ailleurs - avant - arrière - ...
adverbes de quantité : assez – beaucoup – peu - tout - ...
Le verbe est le noyau de la phrase. Les autres mots s’organisent autour du verbe .
Le verbe est toujours accompagné d’un sujet (sauf à l'impératif) avec lequel il s’accorde (voir ci-dessous pour les pièges).
Le verbe se conjugue : reçoit des terminaisons (ou désinences) en fonction du sujet, du temps.
Le verbe exprime une action ou un état.
Le verbe peut être encadré d’une négation.
Accord du verbe
Le verbe s'accorde avec le sujet.
Le verbe s’accorde avec le sujet en personne et en nombre (et non pas en genre et en nombre).
Le sujet peut être un pronom personnel.
Les pronoms personnels sujets
Les différents pronoms personnels sujets sont :
1ère personne du singulier : celui qui parle (je). Je vais à la piscine.
2ième personne du singulier : celui à qui l'on parle (tu). Tu vas à la piscine.
3ième personne du singulier : une personne ou chose dont parle le locuteur (il / elle). Elle va à la piscine.
1ière personne du pluriel : un groupe dont le locuteur fait partie (nous). Nous allons à la piscine.
2ième personne du pluriel : un groupe interpelé par le locuteur (vous). Vous allez à la piscine ?
3ième personne du pluriel : un groupe de personnes ou choses dont parle le locuteur (ils /elles). Ils vont à la piscine.
Si le sujet est un nom alors le verbe se conjugue à la troisième personne du singulier ou pluriel selon le nombre du sujet.
Si le sujet est "on" : 3ième personne du singulier.
Recherche du sujet
Le sujet est le plus souvent en début de phrase mais il y a des exceptions ...
Le travail que le chef t’a confié. Le sujet est "le chef" (et non pas "le travail") donc 3ième personne du singulier pour le verbe "avoir".
Le délicat problème que représentent ces nouveaux paramètres. Le sujet est "ces nouveaux paramètres" (et non pas "le délicat problème") donc 3ième personne
du pluriel pour le verbe "représenter".
Accord du verbe avec plusieurs sujets
Le verbe se met au pluriel :
si le mot qui relie les sujets est ET (ou un synonyme) :
La jeunesse et l'inexpérience nous exposent à bien des erreurs.
si les sujets s'additionnent :
La carpe ainsi que la silure sont des poissons d'eau douce.
Le verbe se met au singulier :
si un pronom résume l'ensemble des sujets :
La terrible tempête, le manque de vivres, rien n'altérait le moral du capitaine.
si les sujets se rapportent à la même chose ou la même personne :
Notre concitoyen, et illustre écrivain, sera reçu aujourd'hui sous la Coupole.
si les sujets au singulier s'excluent mutuellement :
L'un ou l'autre viendra ce soir.
si le second sujet sert à désigner d'une autre façon le premier sujet :
La morue, ou cabillaud, est le nom commun d'une espèce de poisson.
Le cas de OU : Si les deux sujets au singulier sont reliés par OU, le verbe se met au singulier si l'un des sujet exclut l'autre et au pluriel dans le cas contraire :
L'un ou l'autre sera vainqueur. Lui ou moi nous chargerons de cette délicate mission. Il ne peut y avoir qu'un vainqueur mais nous pouvons être deux pour cette "délicate mission".
Groupe sujet complexe
Si le sujet démarre par les expressions la plupart, nombre de , quantité de le verbe est au pluriel.
Par contre si le sujet commence par plus d'un, aucun, nul, pas un, chaque alors le verbe est au singulier.
Si le sujet est un collectif le verbe peut être au singulier ou au pluriel. Une bande de "gilets jaunes" vandalisa / vandalisèrent le magasin.
Les modes du verbe
Les différents modes sont :
indicatif
subjonctif
impératif
conditionnel
infinitif
participes
Infinitif et participes sont des modes impersonnels: le verbe ne varie pas en fonction de la personne.
Les autres modes sont personnels ; le verbe s'accorde en fonction de la personne.
Mode indicatif
L'indicatif indique que l’action (présente, future ou passée) est certaine.
De tous les modes seul l'indicatif est un mode temporel c'est à dire un mode qui permet de faire la distinction entre le présent,
le passé ou le futur selon le temps employé.
Ce mode comprend huit temps :
quatre temps simples : présent, futur (simple), imparfait, passé simple
quatre temps composés : passé composé, futur antérieur, plus-que-parfait, passé antérieur
Donc à chaque temps simple correspond un temps composé. Ainsi le futur antérieur correspond au futur simple. Pour former le
futur antérieur : auxiliaire "avoir" (ou "être) au futur simple + participe passé.
Le passé simple n'est pratiquement plus utilisé à l'oral ; on lui préfère le passé composé.
Par contre on le rencontre encore à l'écrit en particulier dans les romans.
Ne confondez pas un temps composé conjugué avec l'auxiliaire "être" avec la voix passive !
Il s'est rasé ce matin. Verbe pronominal "se raser" conjugué au passé composé.
Le quartier fut rasé lors du bombardement du ... par ... Le sujet subit l'action ; il s'agit donc de la voix passive au passé simple.
Dans la partie "conjugaisons" vous trouverez des fiches pratiques sur les différents temps de l'indicatif.
Mode indicatif
Les périphrases verbales
A côté des huit temps de l’indicatif il existe des tournures très utilisées à l’oral et construites à partir d’un "semi-auxiliaire".
suivi de l’infinitif :
passé récent : "venir" de + infinitif
futur proche : "aller" + infinitif
présent progressif : "être" en train de + infinitif
Ces tournures sont appelées périphrases verbales.
A chaque fois le verbe "semi-auxiliaire" ("venir" OU "aller" OU "être") peut être conjugué au présent OU à l’imparfait selon que le contexte
est actuel ou passé.
Exprimer le futur proche :
dans un contexte actuel : Je vais prendre le train dans quelques minutes.
dans un contexte passé : J’allais prendre le train lorsque je fis un malaise.
Exprimer le passé récent :
dans un contexte actuel : je viens juste de me lever.
dans un contexte passé : je venais juste de me lever lorsque le téléphone sonna.
Exprimer le présent progressif :
dans un contexte actuel : Je suis en train de manger.
dans un contexte passé : j’étais en train de manger lorsque l’on frappa à la porte violemment.
Mode subjonctif
Le subjonctif est le mode qui exprime le souhait, le doute, l’éventualité donc la probabilité et non pas la certitude comme pour l'indicatif.
Le subjonctif, à la différence de l'indicatif, n'est pas un mode temporel (mais uniquement modal).
Ainsi le subjonctif dit "présent" est bien mal nommé car il peut exprimer un action présente ou passée ou future.
Il faut que tu viennes. Il fallait que tu viennes. Il faudra que tu viennes.
Dans les trois phrases le verbe "venir" est toujours conjugué au subjonctif présent alors que le verbe de la proposition principale
est à l'indicatif présent puis à l'indicatif imparfait puis à l'indicatif futur.
Attention : dans la subordonnée introduite par "avant que" le verbe est au subjonctif (éventualité).
Je me soigne avant que je sois malade. Maladie simplement éventuelle.
Mais si la subordonnée est introduite par "après que" le verbe est alors à l'indicatif. Je rentrerai après que la nuit sera tombée.
Fait certain et futur : indicatif futur !
Le mode subjonctif comprend quatre temps :
deux temps simples : subjonctif présent et imparfait
deux temps composés : subjonctif passé (auxiliaire "avoir" ou "être" au subjonctif présent + PPa) et subjonctif plus-que-parfait
Mais seuls deux temps sont encore employés : subjonctif présent et subjonctif passé. On ne dira plus : Il fallait que je l'eusse dit. mais Il fallait que l'aie dit.
La conjugaison au subjonctif présent n'est pas si compliquée que cela.
Si vous savez conjuguer un verbe à l'indicatif présent vous saurez le conjuguer au présent du subjonctif grâce à une astuce.
Quant au subjonctif passé il suffit de savoir conjuguer les auxiliaires "avoir" ou "être" au subjonctif présent.
Pour savoir plus voir fiche : Subjonctif facile
Mode conditionnel
Le conditionnel a une valeur modale mais aussi temporelle.
Valeur modale : le conditionnel exprime la conséquence d'une condition. Si je gagnais au loto j'achèterais un yacht.
Le verbe "acheter" est conjugué au conditionnel présent tandis que le verbe "gagner" est à l'imparfait ("si" n'est en aucun cas suivi d'un conditionnel).
Le conditionnel sert aussi à exprimer un ordre de façon atténuée. J'aimerais que vous terminiez cet ouvrage rapidement.
Le verbe "aimer" est au conditionnel présent.
Valeur temporelle : le conditionnel sert à exprimer le futur dans le cadre du passé.Nous décidions alors que nous finirions au plus vite ce travail. Le verbe "finir" est au conditionnel présent pour exprimer la
postériorité dans le cadre d'une action passée.
Le mode conditionnel comprend deux temps :
un temps simple : conditionnel présent
un temps composé : conditionnel passé (auxiliaire "avoir ou "être" au conditionnel présent + PPa)
Pour conjuguer au conditionnel présent il suffit en général de rajouter certaines terminaisons directement à l'infinitif du verbe.
Les terminaisons sont : ais, ais, ait, ions, iez, aient Quant au conditionnel passé il suffit de savoir conjuguer les auxiliaires au conditionnel présent :
Pour en savoir plus voir fiche : Futur de l'indicatif et conditionnel présent
Impératif
C’est le mode pour exprimer l’ordre, l’interdiction. Ne monte pas ! Agissons ! Restez assis !
L’impératif ne se conjugue qu’à trois personnes: 2ième personne du singulier, première et deuxième personnes du pluriel.
L'impératif se caractérise par l’absence de pronom personnel sujet.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, il n’y a pas de "s" final à la 2ième personne du singulier. Va là bas ! Mange ceci !
Cependant si le verbe est suivi des pronoms "en" ou "y" il faut rajouter un "s" si le verbe se termine par "a" ou "e".
Ainsi il faut alors écrire : Vas-y ! Manges-en ! Puisqu'à l'oral on prononce [vazi] et [mangezan].
Officiellement le mode impératif comprend deux temps (présent et passé) mais à l'oral on n'utilise que le présent.
Infinitif
L’infinitif permet de donner au verbe d’autres fonctions que celle de noyau de la phrase.
Le verbe à l’infinitif peut être :
sujet : Réfléchir me fatigue
COD : J’aime courir
attribut : Donner et reprendre c’est voler
Il existe l'infinitif présent et l'infinitif passé.
On ne peut être et avoir été. "avoir été" : infinitif passé du verbe "être".
Construction de l'infinitif passé : avoir / être + participe passé du verbe.
Remarque : la plupart des verbes forment leurs temps composés (dont l'infinitif passé) avec l'auxiliaire "avoir" sauf les verbes pronominaux et
quelques verbes intransitifs (aller, venir, partir, naitre, rendre, ...) qui forment leurs temps composés avec l'auxiliaire "être".
Quelques infinitifs présents et passés :
aimer le fromage (verbe transitif) → avoir aimé le fromage
s'aimer (verbe pronominal) → s'être aimé
venir de loin → être venu de loin
Participe présent (PPr)
Le PPr se forme en rajoutant "ant" au radical ou "issant" (verbes du deuxième groupe).
Pour les verbes du troisième groupe le radical peut changer.
Le PPr est souvent précédé de "en" : gérondif. Cette tournure fait fonction de complément circonstanciel. Je me lève en chantant.
Le Participe passé (PPa)
Employé seul le PPa a valeur d'adjectif et peut être attribut du sujet (après un verbe d'état) ou attribut du COD ou épithète d'un nom.
Le PPa est utilisé dans la construction des temps composés (avec auxiliaire "avoir" et parfois "être").
Le PPa est aussi utilisé pour former la voix passive : verbe "être" + PPa. Ce Château fut construit par Le célèbre architecte Mansart. Dans les deux derniers cas se pose alors le délicat problème de son accord :
le participe passé et son acccord
Classement des verbes
On peut classer les verbes selon différents critères.
Verbes réguliers et verbes irréguliers
On distingue trois groupes de verbes :
verbes réguliers du premier groupe
verbes réguliers du deuxième groupe
verbes du troisième groupe ou verbes irréguliers
Les auxiliaires ("être et "avoir") sont alors dans le troisième groupe.
Les verbes des deux premiers groupes sont dits réguliers car le radical du verbe n’est jamais modifié (ou très peu) par la conjugaison.
Alors que les verbes irréguliers connaissent des modifications de leur radical fonction du temps voire de la personne.
Ainsi le verbe "aller" donne entre autres : je vais - j'irai - ...
Verbes du premier groupe
Ce sont les verbes réguliers se terminant par "er" à l’infinitif sauf "aller" (verbe irrégulier).
Attention pour certains verbes du premier groupe le radical peut changer légèrement afin que l'orthographe corresponde à la
prononciation.
Ainsi il faut écrire :
Nous mangeons. Il mangeait. Insertion de la lettre "e" pour que l'on prononce [jon]
Nous lançons. Il lançait. Le "c" remplacé par "ç" pour que l'on prononce [son]
Je paie/ paye. Le "y" remplacé par "i" ; remplacement facultatif
Le verbe "envoyer" est irrégulier au futur simple. j'enverrai -... - nous enverrons.
Conjugaison de certains verbes du premier groupe au présent de l'indicatif singulier conformément à la réforme :
verbes en "eler" : remplacement du "e" par "è". je ruissèle - tu ruissèles - elle ruissèle.
verbes en "eter" : remplacement du "e" par "è". j'achète - tu achètes - il achète.
exceptions : les verbes "jeter" et "appeler" : pour eux doublement de la consonne finale (et pas d'accent grave) : je jette - tu appelles.
Verbes du deuxième groupe
Ce sont les verbes réguliers qui se terminent par "ir" à l’infinitif et qui forment leur participe présent en ajoutant "issant" au radical.
Le verbe "finir" est du deuxième groupe. Par contre "fuir" est un verbe du troisième groupe : PPa ="fuyant".
Pour les verbes du deuxième groupe les terminaisons au singulier sont identiques au présent de l'indicatif et au passé simple.
Réforme de l'orthographe: l'accent circonflexe disparait sur les lettres "i" et "u" sauf pour les terminaisons du passé simple. Nous choisîmes.
Vous choisîtes.
Attention au verbe du deuxième groupe "haïr" qui prend souvent un tréma sur le i. Je hais mais nous haïssons
Verbes du troisième groupe
On distingue :
Les auxiliaires "avoir" et "être"
le verbe "aller"
les verbes qui se terminent par "ir à l’infinitif mais qui forment leur participe présent en "ant" (fuir)
les verbes qui se terminent par "oir" à l’infinitif : pouvoir, vouloir, avoir, ...
les verbes qui se terminent par "re" à l’infinitif : vendre, paraitre, croire, croitre, être, sourire, ...
Dans la partie "conjugaison" vous trouverez une fiche sur les verbes du troisième groupe incontournables :
Verbes irréguliers courants
Verbes d'action et verbes d'état
On distingue les verbes d'action et les verbes d'état (ou attributifs)
Les verbes être, sembler, devenir, avoir l'air, passer pour, demeurer, paraitre, etc. sont des verbes d'état.
Un verbe d'état est toujours suivi d'un attribut du sujet. Les vagues devinrent énormes. "Énormes" est attribut du
sujet "vagues". Si vous supprimez l'attribut la phrase n'a plus de sens. L'attribut s'accorde avec le sujet.
Les autres verbes sont des verbes d'action.
Verbes intransitifs et transitifs
Les verbes intransitifs sont ceux dont l'action ne s'effectue pas sur un objet ou une personne.
Ils ne peuvent pas avoir de complément d'objet (COD et COI) mais peuvent avoir des compléments circonstanciels. Je marche seul dans la rue.
Les transitifs sont des verbes qui peuvent avoir un compléments d'objet qui subit l'action. Je mange du poulet. Pour certains transitifs les compléments d'objets sont facultatifs. Je mange ! La phrase a du sens malgré l'absence de complément d'objet.
D'autres transitifs exigent un COD (transitifs directs). Paul rencontra Juliette. . Si vous supprimez "Juliette" la phrase n'a plus de sens !
Un transitif indirect est un verbe qui exige un COI. Louis plait à Marie.
Les temps composés des verbes transitifs sont toujours formés avec l'auxiliaire "avoir".
Pour une cinquantaine de verbes intransitifs les temps composés sont formés avec l'auxiliaire "être".
Il s'agit des verbes : aller, arriver, venir (et dérivés), tomber, naitre, mourir, ...
Hier, j'ai arrivé tôt. : incorrect ! Il faut dire. Hier, je suis arrivé tôt.
Verbes impersonnels
Ce sont quelques verbes qui ne se conjuguent qu'à la troisième personne du singulier : pleuvoir, neiger, geler, grêler, bruiner, falloir. Exemples : Il pleut maintenant. Hier il neigeait. Ce matin il a gelé. Il me faut vous abandonner à votre triste sort.
Verbes pronominaux
Un verbe est pronominal lorsqu'il y insertion d'un pronom réfléchi devant ce verbe. Ce pronom réfléchi est un pronom personnel
de la même personne que le sujet. Je me lave. "me" est le pronom réfléchi qui désigne la même personne que "je" donc tournure pronominale !
Contrexemple : Je te lave. "te" ne désigne pas la même personne que "je". Le verbe n'est pas pronominal ! "te" est pronom COD !
Certains verbes sont toujours pronominaux tels se souvenir, s'emparer, s'épanouir, se marier, s'envoler, se dépêcher, etc. Certains verbes transitifs peuvent être employés de façon pronominale lorsque le sujet fait et subit l'action.
Louise se lave au lavabo. Les temps composés des verbes pronominaux sont toujours formés avec l'auxiliaire "être" ! Hier, j'ai promené mon chien au parc. Verbe transitif puisqu'il y a un objet ! Mais. Hier, je me suis promené en ville. Verbe pronominal !
Le pronom remplace un nom (ou un groupe nominal). On dit qu'il représente un nom. Pierre se leva puis il prit un petit-déjeuner copieux, il se doucha rapidement puis il s’habilla d’un jean et d’un col roulé. "il" pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier représente le nom propre "Pierre".
Donc grâce à l’emploi d’un pronom on évite de répéter plusieurs fois "Pierre".
Il faut distinguer :
les pronoms personnels
les pronoms possessifs
les pronoms démonstratifs
les pronoms interrogatifs
les pronoms relatifs
les pronoms indéfinis
Les pronoms personnels
Un pronom personnel remplace une personne déjà citée par le locuteur. Il dépend de la personne de sa fonction dans la phrase (sujet / COD / COI / réfléchi).
Ce livre, Il me le donne. "il" est pronom personnel sujet ; "me" est pronom personnel COI et "le" est pronom personnel COD ;
"il" désigne un tiers, "me" désigne le locuteur , "le" désigne le livre (COD).
Tableau des pronoms personnels
sujets
objets
Formes toniques
1re personne du singulier
je
me
moi
2ème personne du singulier
tu
te
toi
3ième personne du singulier
il/elle/on
le/la/l'/lui/en/y
lui/elle
1re personne du pluriel
nous
nous
nous
2ième personne du pluriel
vous
vous
vous
3ième personne du pluriel
ils/elles
les/leur/en/y
eux/elles
Les pronoms personnels sujets remplacent un groupe nominal sujet. Pierre tomba brutalement et il hurla de douleur. "il" remplace "Pierre".
Les pronoms personnels objets remplacent un COD ou un COI.
Paul donne mon vieux vélo à Louis donne à l'oral (Paul qui s'exprime) : Ce vieux vélo, je te le donne. "Te" remplace "Louis" (COI) ;
"le" remplace "vieux vélo" (COD).
Notez le nombre important de pronoms personnels objets à la troisième personne du singulier et pluriel.
Les pronoms "le - la - les - l' " représentent un COD. Ces vélos, je les donne. Cette bicyclette, je la donne. Celui-ci, je l'achète. Les pronoms "en / y" représentent un COI inanimé tandis que les pronoms "lui /leur" représentent un COI animé.
Les vacances, il y pense. "Y" pour "vacances". Le facteur, elle lui parle souvent. "Lui" pour le facteur.
Les pronoms "en, y" peuvent aussi représenter un CC de lieu. De Paris, j'en viens. Chez le coiffeur, je m'y rends.
Le sens des différentes personnes
Mais au fait que signifie "1ère personne du sing. OU 2ième personne du pluriel, etc. ?
Lisez le tableau ci-dessous !
celui qui parle (le locuteur)
1ère personne du singulier
personne interpelée par le locuteur
2ième personne du singulier
une personne ou chose dont parle le locuteur
3ième personne du singulier
un groupe de personnes dont le locuteur fait partie
1ère personne du pluriel
un groupe de personnes interpelé par le locuteur
2ième personne du pluriel
un groupe de personnes dont parle le locuteur
3ième personne du pluriel
Les pronoms toniques
Il s'agit de : moi - toi - lui/elle/soi - nous - vous - eux/elles.
On utilise ces pronoms pour insister sur la personne évoquée.
Toi, tu obéis ! Ils sont riches, eux. Ils sont aussi utilisés en guise de pronom réfléchi dans une phrase impérative construite avec un verbe pronominal . Lève toi !
Habillons nous ! Dans une tournure impérative et pronominale le pronom tonique se place après le verbe. Lève-toi !
Les pronoms toniques sont utilisés aussi après certaines prépositions. Je vais chez moi. Il pense à eux. On est bien chez soi.
Chacun pour soi.
Les formes élidées des pronoms personnels
Devant un nom commençant par une voyelle ou un H muet je, me, te,la, le, se perdent le "e" et s’écrivent : j’ m’, t’, l’, s' Il faut dire : je hume (H aspiré) & j'honore (H muet). Je la hume. Je l'honore. je m'y rends. tu t'y rends. Il s'y rend.
Le pronom personnel "on"
Il s’emploie uniquement pour désigner des humains.
Il peut remplacer "il" ou "elle" : On a sonné.
Il peut remplacer "nous" : On a terminé le travail. Mais le verbe est toujours conjugué à la troisième personne du singulier.
Pronoms réfléchis
Dans une phrase construite à la voix pronominale le verbe est précédé d’un pronom personnel de la même personne que le sujet.
On parle alors de pronom réfléchi. Il s'agit donc d'une forme particulière de pronom personnel COD.
Exemple : je me lève, tu te lèves, il se lève, nous nous levons, vous vous levez, ils se lèvent. Les pronoms réfléchis sont donc aux différentes personnes : me, te, se, nous, vous, se.
Attention, ce n'est pas parce que vous avez deux pronoms personnels qui précèdent le verbe que la tournure est pronominale.
Je te lave n'est pas une tournure pronominale !
Avec la voix pronominale il y a forcément des couples de pronoms personnels : je & me, tu & te, il/elle & se, nous & nous, etc.
Les pronoms possessifs
Les pronoms possessifs remplacent un nom précédé d’un adjectif possessif.
Les pronoms possessifs varient en genre et en nombre en fonction du possesseur et du possédant.
La distinction de genre du possédé ne se fait que si possesseur et possédé sont au singulier. Ma voiture est vieille ; la tienne est est toute neuve. Celui qui possède : 2ième pers. sing. ; possédé : fém. sing.
Vos voisins sont gentils ; les nôtres sont cons ! Celui qui possède : 1ère personne pluriel ; possédé : pluriel masc. ou fém.
Tableau des pronoms possessifs
Celui qui posséde
possédé : masculin singulier
possédé : féminin singulier
possédé : masculin pluriel
possédé : féminin pluriel
1ère pers. sing.
le mien
la mienne
les miens
les miennes
2ième pers. sing.
le tien
la tienne
les tiens
les tiennes
3ième pers. sing.
le sien
la sienne
les siens
les siennes
1ère pers. pluriel
le nôtre
la nôtre
les nôtres
les nôtres
2ième pers. pluriel
le vôtre
la vôtre
les vôtres
les vôtres
3ième pers. pluriel
le leur
la leur
les leurs
les leurs
Remarques
Ne pas confondre les pronoms possessifs "le nôtre / le vôtre" avec les déterminants possessifs "notre / votre".
Les premiers se distinguent par la présence d’un article et par l’accent circonflexe sur le "O".
Pronoms démonstratifs
Ils permettent de distinguer au sein d’un groupe d’êtres ou d’objets un élément ou un sous groupe.
Une pastèque mûre, prenez celle-ci ! Un melon bien mûr, prenez celui-ci ! Des photos, celles de Julien sont les plus réussies. Des croquis, ceux de Maryse sont les plus réussis.
Il faut distinguer les formes simples et les formes composées :
Les formes simples : celui, celle, ce, c', ceux, celles
Les formes composées : il faut rajouter "-ci" ou "-là" à la forme simple
Emploi du pronom démonstratif "ce"
Il remplace un groupe nominal. Nous avons un gros déficit ; c’est fâcheux.
Emploi des pronoms ceci, cela, ça
"Ceci" n’est plus très utilisé. Quant à "cela" on lui préfère sa forme contractée : "ça".
Emploi des formes composées
Ils remplacent un groupe nominal. De toutes ces maisons c’est celle-là que je préfère. Les formes se terminant pas "-ci" ne sont plus très utilisées. On préfère les formes se terminant par "-là".
Les pronoms interrogatifs
On distingue les pronoms interrogatifs simples et les pronoms interrogatifs composés.
Les pronoms interrogatifs simples
Construction : qui / que / quoi OU préposition + qui / que / quoi.
Les prépositions sont : à, de, en, avec, etc.
Exemples :
Qui frappe à la porte ? Le pronom QUI est sujet et c'est un humain.
Qui avez-vous vu ? . Le pronom QUI est COD et c'est un humain.
Qu' avez-vous vu ? . Le pronom QU' (élision de QUE) est COD et c'est une chose.
Que manges-tu ? Le pronom QUE est COD et c'est une chose.
A qui Henri parlait ? Le pronom A QUI est COI et c'est un humain.
De quoi parliez-vous ? Le pronom DE QUOI est COI et c'est une chose.
Avec qui Jeanne a t-elle joué au tennis ? Le pronom AVEC QUI est CC et c'est un humain.
Avec quoi as-tu fixé le tableau ? Le pronom AVEC QUOI est CC et c'est une chose.
Donc il faut utiliser QUI s'il s'agit d'un humain et QUE/QUOI s'il s'agit d'une chose ou d'un concept.
Dans le langage courant on utilise plutôt les tournures "qui est-ce qui" et "qu'est-ce que".
Qui est-ce qui frappe à la porte ? Le pronom est sujet et est un humain.
Qu’est-ce qui ne marche pas ? Le pronom est sujet est une chose.
Qu’est-ce que tu as vu ? Le pronom est COD et une chose.
À quoi est-ce que tu penses ? Le pronom est COI et une chose.
Avec qui est-ce que Denise vas au ciné ? Le pronom est CC et un humain.
En quoi est-ce que tu te déguises ? Le pronom est CC et une chose.
Grâce à l'emploi de ces tournures l'inversion du sujet est évitée dans la phrase interrogative.
Pronoms interrogatifs composés
Il s'agit de "lequel" et de ses dérivés : "auquel, duquel".
Le pronom interrogatif composé s'accorde en genre et en nombre :
lequel → laquelle, lesquels, lesquelles
auquel → à laquelle, auxquels, auxquelles
duquel → de laquelle, desquels, desquelles
Attention aux formes contractées lorsque "lequel" est précédé de "à" ou "de".
Il ne faut pas dire :
à lequel mais auquel
à lesquels mais auxquels
à lesquelles mais auxquelles
de lequel mais duquel
de lesquels mais desquels
des lesquelles mais desquelles
Les pronoms interrogatifs composés servent à poser une question offrant un choix entre des personnes ou des choses dans la réponse.
Parmi tous ces films, lesquels avez-vous vus ? . Le locuteur attend une réponse multiple.
De tous vos amis, auxquels faites vous le plus confiance ? . Le locuteur attend un nom en réponse.
De tous vos tableaux, desquels êtes vous le plus fier ? . Le locuteur attend une réponse multiple.
À l'oral les pronoms interrogatis composés sont rarement utilisés ; on utilise les tournures "à qui" et "de qui".
Cette pratique est correcte à condition que le pronom des êtres animéss. De tous vos amis, à qui faites vous le plus confiance ? Mais pas s'il s'agit de choses. Il faut dire : De toutes ces voitures, laquelle préférez vous ?
Les pronoms relatifs
Le pronom relatif permet d'introduire une proposition subordonnée relative. Dans la subordonnée relative le pronom remplace un nom (ou groupe nominal)
de la proposition principale : l'antécédent. L'antécédent est placé juste avant la pronom relatif.
Les pronoms relatifs simples
les pronoms relatifs simples sont : qui, que, où, dont Ils peuvent assumer différentes fonctions dans la subordonnée.
"Qui" est sujet dans la subordonnée.
Regarde la jolie fille qui danse. "qui" est sujet et a pour antécédent "jolie fille".
C’est le chemin qui mène à la petite chapelle. "qui" est sujet et a pour antécédent "le chemin".
"Que" est COD dans la subordonnée.
J'ai rencontré le professeur que vous connaissez bien. "que" a pour antécédent "le professeur" ; est COD dans la subordonnée.
Le roman policier que je lis actuellement, est passionnant. "que" a pour antécédent "roman policier" ; est COD dans la subordonnée.
"Où" est CC dans la subordonnée.
Il est mort dans la ville où il était né. "où" a pour antécédent "la ville" ; est CC de lieu.
Cette photo a été prise le jour où il est né. "où" a pour antécédent "le jour" ; est CC de temps.
"Dont" est complément du nom ou COD dans la subordonnée.
Il vient de voir le film dont je t’ai parlé. "dont" a pour antécédent "le film" ; est COI dans la subordonnée.
Les pronoms relatifs composés
les pronoms relatifs composés sont : lequel et ses dérivés (auquel, duquel). Ils s'accordent en genre et en nombre avec l'antécédent.
Ils peuvent être précédés d'une préposition : à, de, avec, sur, ...
Rappel : il ne faut pas dire "à lequel" mais "auquel" ; ne pas dire "de lequel" mais "duquel"
Quelques exemples :
Le train dans lequel je suis monté, était presque vide. "lequel" à pour antécédent "le train".
La chaise sur laquelle tu es assis, est fragile. "laquelle" a pour antécédent "la chaise".
L’homme à côté duquel tu es assise, est mon beau-frère. "duquel" a pour antécédent "l’homme".
Les individus auxquels tu penses, sont peu recommandables. "auxquels" a pour antécédent "les individus".
"Auquel" est remplacé dans le langage courant par "à qui" et "duquel" par "de qui".
Cette pratique est correcte à condition qu'il s'agisse d'une personne.
Les filles à qui tu parles. : correct !
Les affaires à quoi tu penses. : incorrect car l'antécédent est une chose! Il faut dire : Les affaires auxquelles tu penses.
Les pronoms indéfinis
Nul n’est censé ignorer la loi. Personne n’est venu. Je vois peu d'employés. Plusieurs sont repartis et certains sont restés chez eux.
On peut classer les pronoms indéfinis selon la quantité qu’ils expriment.
quantité
Pronoms indéfinis correspondants
Nulle
Nul, personne, aucun, rien
singularité
quelqu’un, quelque chose, n’importe qui, n’importe quoi, n’importe lequel, qui que ce soit, quoi que ce soit, chacun
Pluralité
Plusieurs, beaucoup, certains, la plupart, quelques-uns, n’importe lesquels
totalité
Tout, tout le monde, tous, toutes
entité
L’autre, les autres, le même, la même, les mêmes, tel, telle, tels, telles
Je regroupe dans le même chapitre ces trois classes de mots qui ont un point commun ; ce sont des mots invariables.
Les prépositions
Rôle des prépositions
Les prépositions sont des mots invariables qui permettent d’indiquer la fonction du mot ou groupe de mots qui suit.
Une préposition introduit donc un complément.
Dans les langues casuelles comme le latin classique il y peu de prépositions ; c'est la terminaison du mot qui indique sa fonction
(complément de nom, complément d'objet indirect, etc.
Il n'y a pas de préposition devant un complément d'objet direct.
Exemple de phrase avec des prépositions : Je déposerai Pierre vers 20 heures avec ma voiture devant la gare.
Il y a dans cette phrase trois prépositions :
"vers" introduit un CC (Complément Circonstanciel) de temps : "20 heures"
"avec" introduit un CC de moyen : "ma voiture"
"devant" introduit un CC de lieu : "la gare"
La préposition permet de marquer le rapport qui unit le complément au mot qu'il complète.
Les compléments peuvent être :
complément du nom : Les enfants de Françoise sont insupportables.
complément de l'adjectif : Poutine est capable de tout.
complément de l'adverbe : Il a agi conformément aux instructions.
complément d'objet indirect : elle n'a pas pensé à lui.
complément d'agent : il est invité par son patron.
complément circonstanciel de lieu : Par quel chemin est-il passé ?
complément circonstanciel de cause : Faute de grives, on mange des merles.
et autres compléments circonstanciels (but, moyen, temps).
Forme des prépositions
Les prépositions peuvent être des mots simples ou des locutions prépositionnelles :
des mots simples : à, après, avec, contre, dans, de, depuis, devant, en, envers, par, pour, vers, sans, malgré, parmi, etc.
des locutions : afin de, à cause de, à l'intérieur de, de façon à, en vue de, à condition de, à la manière de, etc.
Les conjonctions
Les conjonctions sont des mots invariables qui permettent de relier des mots ou groupes de mots.
Il faut distinguer deux catégories de conjonctions :
conjonctions de coordination
conjonction de subordination
Conjonctions de coordination
Elles sont au nombre de 7 : Mais - ou - et - donc - or - ni - car .
Ces conjonctions permettent de relier des mots ou groupes de mots qui ont la même fonction.
Il fait froid et sec. "et" relie deux adjectifs qualificatifs.
Samuel ou Paul viendront vous chercher. "ou" relie les deux sujets.
Il n’aime ni le foot ni le tennis. "ni" relie deux COD
Conjonctions de subordination
Elle sont utilisées pour réunir une proposition subordonnée conjonctive à une proposition principale.
Il y a donc une relation de dépendance entre les deux propositions. Je ne t’attendrais pas si tu étais en retard. Proposition principale : "je ne t’attendrais pas" ;
proposition subordonnée : "si tu étais en retard".
Devant un mot commençant par une voyelle il faut élider SI. S'il croit qu'il me fait peur !
On distingue parmi les conjonctions de subordination :
les conjonctions simples : que, si, quand, comme, ...
les locutions conjonctives
Les locutions conjonctives contiennent le plus souvent le mot "que" :
après que, avant que, dès que, depuis que, alors que, à condition que, attendu que, vue que, parce que, pourvu que, etc. Mais il y aussi : même si, quoique, puisque, ...
Les interjections
Il s’agit de mots invariables qui ont un grande valeur expressive et sont utilisés à l’oral.
L’interjection constitue à elle seule une phrase suivie d’un point d’exclamation.
Les interjections ont une origine diverse :
onomatopées (onomatopée : mot reproduisant un son): Ouf ! Bof ! Chut !
Nous avons vu qu'un mot à une nature (appartient à une classe).
Cependant certains "mots outils" peuvent appartenir à plusieurs classes. Ainsi "le / la" sont des articles ou des pronoms personnels objets.
Beaucoup de noms peuvent aussi être adjectifs qualificatifs.
Nous allons maintenant aborder le notion de fonction d'un mot.
Ainsi, un seul exemple, il est important d'identifier le sujet dans la phrase car le verbe s'accorde avec le sujet.
Dans une phrase chaque mot a une fonction !
Prenons quelques exemples :
un infinitif peut être sujet du verbe, attribut du sujet, COD, COI, CC
un participe passé peut avoir les mêmes fonctions qu'un adjectif qualificatif (attribut du sujet ou du COD, épithète d'un nom)
Un pronom possessif peut être sujet, COD ou COI
etc.
La fonction sujet
Identification du sujet
Le sujet forme avec le groupe verbal la phrase minimale. Le vieil homme fumait. Ici le sujet est "le vieil homme".
Mais l’identification du sujet n’est pas toujours aussi évidente. Le sujet n'est pas toujours placé avant le verbe.
Les nombreuses destructions que feront nos ennemis. "Nos ennemis" est le groupe sujet et pourtant il est en queue de phrase.
Place du sujet dans la phrase
Le groupe sujet est le plus souvent devant le verbe.
Cependant dans la phrase interrogative de style soutenu il y a inversion du sujet si celui-ci est un pronom personnel.
Irons-nous en vacances cet été ? Notez la construction : verbe + trait d'union + pronom sujet.
Attention si le sujet est un nom il reste à sa place et un pronom personnel est ajouté après le verbe. Les Dubois iront-ils en vacances cet été ?
Nature du sujet
Le sujet peut être :
un groupe nominal : Le navire géant entièrement peint en blanc émergea de la brume.
un nom (commun ou propre) : Pierre entra.
un pronom personnel : il entra.
un pronom indéfini : Tous sont entrés.
un pronom interrogatif : Lequel est inscrit ?
un pronom possessif : Le mien est plus grand.
un verbe (à l'infinitif) : Partir c'est mourir.
une proposition : Qui n'a jamais péché me jette la première pierre.
Phrases particulières
Il peut y avoir plusieurs sujets alors le verbe est au pluriel. Toi et moi irons à la piscine ce soir. Il peut y avoir plusieurs verbes et un seul sujet alors chaque verbe s’accorde avec le sujet. Paul plonge, nage vigoureusement.
Les compléments du verbe
Dans la grammaire moderne on distingue :
les compléments essentiels
les compléments circonstanciels
Chaque jour, Henri lit le journal tout en prenant son petit déjeuner. "Chaque jour" : CC de temps en tête de phrase pour insister.
"Henri" : sujet de la phrase.
"le journal" : COD de la phrase.
"tout en prenant son petit déjeuner" : CC de manière.
Les compléments dits essentiels sont : le COD, le COI et le COS.
Le COD (Complément d'Objet Direct)
Le COD est un complément essentiel car s'il est supprimé alors la phrase n'a plus de sens.
Le COD représente l'être ou la chose qui subit l'action exprimée par le verbe.
Le COD est relié directement au verbe : pas de préposition.
Exemple : Le professeur note les copies du brevet. Qui note ? "Le professeur". On a identifié le sujet !
Le professeur note quoi / qui ? "Les copies du brevet". Donc il y a un COD.
Le COD peut être :
un nom ou groupe nominal : Julien déguste un délicieux poulet fermier.
un pronom personnel : je la déteste.
un pronom interrogatif : Lequel achetez-vous ?
un pronom possessif : Tu as pris le sien.
un pronom démonstratif : prends celui-ci !
un infinitif : il aime nager.
une proposition : Mon mari pense que vous devriez y réfléchir à deux fois.
Une phrase avec un COD peut être mise à la voix passive. Phrase active : Le professeur note les copies du brevet. Phrase passive équivalente : Les copies du brevet sont notées par le professeur.
Dans le cadre de la transformation passive d’un phrase le COD devient sujet ; le sujet devient complément d’agent;
le groupe verbal est conjugué à la voix passive (verbe "être" + participe passé du verbe).
Le COI (Complément d'Objet Indirect)
Le COI est un complément essentiel car s'il est supprimé la phrase n'a plus de sens.
Le COI est placé en général après le verbe et est introduit par une préposition (à, de).
Exemple : La voisine parle à sa bru ? Qui parle ? "La voisine". On a identifié le sujet !
A qui parle-t-elle ? "à sa bru". Donc il y a un COI !
Il peut y avoir deux COI dans une phrase. La voisine parle à sa bru de ses problèmes. A qui parle-t-elle ? A sa bru !
De quoi parle-t-elle ? De ses problèmes !
Le COI peut être :
un nom ou groupe nominal : Elle parle de sa garce de bru.
un pronom personnel : Elle lui parle. Pas de préposition dans ce cas !
un pronom possessif : Elle pense au mien.
un pronom interrogatif : A qui pensez-vous ?
un infinitif : Il ne pense qu'à partir.
une proposition : Je veux savoir de qui vous parliez.
Le COS (Complément d'Objet Second)
C'est le nom donné à un COI lorsque dans la phrase y a déjà un COD. Donc à un même verbe sont liés deux compléments essentiels.
Exemple : Paul a reçu des nouvelles de sa mère. Sujet : "Paul".
COD : "des nouvelles".
COI : "de sa mère". COI lié à un COD donc COS !
Le COS se rencontre après un verbe ayant besoin de deux compléments. Donc un verbe ayant le sens de prendre, donner, dire.
Donner / prendre / dire quelque chose à / de quelqu'un.
Les compléments circonstanciels (CC)
Il s’agit de compléments facultatifs c’est à dire qu’ils peuvent être supprimés de la phrase.
Cependant dans certains cas le sens de la phrase change radicalement en cas de suppression des CC.
Jacques boit avec ses amis au comptoir. "Avec ses amis" et "au comptoir" sont des CC.
Si on efface les deux CC la phrase devient : Jacques boit. En d’autres termes Jacques est un alcoolique.
Les CC sont déplaçables. Avec ses amis, Jacques boit au comptoir.
En général le CC est introduit par une préposition. Les plus courantes sont : dans, avec, pour, contre, après, pendant, avant, après, à cause de, vers,
lors, etc. Cependant certains CC peuvent se construire sans préposition : La nuit, je dors !
On distingue six catégories de CC :
CC de temps : réponse à la question "quand ?"
CC de lieu : réponse à la question "où ?"
CC de manière : réponse à la question "comment ?"
CC de moyen : réponse à la question "avec quoi ?"
CC de cause : réponse à la question "pourquoi ?"
CC de but : réponse à la question "dans quel but ?"
Le CC peut être un :
un groupe nominal : je cours tous les jours de la semaine y compris le dimanche.
un infinitif : je cours pour maigrir.
un pronom personnel : je cours avec elle.
un adverbe: je cours rapidement. La troupe marche en chantant.
une proposition : j’irai courir lorsqu’il sera 20 heures.
La fonction attribut du sujet
Jeanne parait très fatiguée. "fatiguée" est attribut du sujet. "Paraitre" est un verbe d’état.
Un verbe d’état est obligatoirement suivi d’un attribut du sujet qui s'accorde avec ce dernier.
Les verbes d'état
Les verbes d’état sont : être - devenir - sembler - rester - demeurer - paraitre et certaines tournures :
avoir l’air de, passer pour, être considéré comme, etc.
La nature de l'attribut du sujet
L'attribut du sujet peut être :
un adjectif qualificatif : Paul est malade.
un participe passé : Jeanne me semble très fatiguée.
un nom ou un groupe nominal : Pierre a l'air d'une humeur exécrable.
un pronom personnel : Cette voiture est à moi.
un pronom possessif : La voiture là bas est la mienne.
un pronom interrogatif : Quelle est la couleur de ta voiture ?
un infinitif : Donner et reprendre c'est voler.
La fonction attribut du COD
Un adjectif peut être attribut du COD.
J'ai trouvé cette décision très injuste. L'adjectif "injuste" est attribut du COD "décision". En effet un verbe d'état est sous-entendu.
On pourrait dire : J'ai trouvé que cette décision est très sévère. L'attribut du COD s'accorde avec ce dernier.
Un adjectif se retrouve en fonction d'attribut du COD avec des verbes exprimant un avis, un choix tels :
croire, juger, faire, estimer, rendre, trouver, nommer, laisser, appeler, etc.
Les fonctions autour d’un nom
Nous venons de voir les fonctions autour du verbe de la phrase : sujet, compléments du verbe (essentiels et circonstanciels), attribut du sujet.
Chacune des ces fonctions peut être assurée par un groupe de mots comprenant un nom en particulier.
Nous allons maintenant examiner les fonctions autour du nom : épithète, complément du nom.
La fonction épithète d'un nom
Un adjectif qualificatif est en fonction d’épithète lorsqu’il précise un nom.
La maison inhabitée se dressait derrière un haut bosquet. Cette phrase comprend un groupe sujet une groupe CC de lieu.
"Inhabitée" est épithète du nom "maison" dans le groupe sujet et "haut" est épithète du nom "bosquet" dans le groupe CC.
L’épithète est en général placé après le nom sauf pour les adjectifs les plus courants comme brave, petit, beau, etc. Selon que l’adjectif épithète est placé avant ou après le nom le sens peut être différent. Un grand homme < > Un homme grand. Un nom peut avoir plusieurs épithètes dans ce cas ils sont coordonnés. Une grande et belle femme.
La fonction complément du nom
Il s’agit d’un nom qui complète un autre nom dans un groupe de mots.
Je vois passer un train de marchandises. "de marchandises" : complément du nom "train".
Le complément de nom est introduit par une préposition : à , de, en, pour, etc.
Attention le complément de nom ne s’accorde pas avec le nom qu’il précise. Le complément de nom est au singulier ou au pluriel
selon le sens.
Des portes en chêne. "chêne" au singulier car on évoque la matière.
Un paquet de cigarettes. "cigarettes" au pluriel car un paquet contient plusieurs cigarettes.
Le complément du nom peut être :
un nom ou groupe nominal : Un portrait de feu ma regrettée épouse.
un pronom personnel : Je suis sans nouvelles d'elle.
un pronom interrogatif : De qui est-il l'élève ?
un infinitif : Une autorisation pour sortir.
une proposition : Le livre que tu es en train de lire, est en rupture de stock chez les libraires.