Une phrase est un ensemble de mots dont le premier commence par une majuscule et dont le dernier est suivi d’un point.
Le plus souvent la phrase se construit autour d’un verbe. Il y a cependant des exceptions.
Phrase verbale
Des nuages envahirent le ciel. Il s’agit d’un phrase verbale.
Cette phrase comprend :
un groupe sujet : "des nuages"
un groupe verbal : "envahirent le ciel".
Le groupe verbal à son tour comprend :
le verbe "envahir" au présent de l'indicatif 3ième personne du pluriel
un COD : "le ciel"
Le verbe "envahir" est obligatoirement suivi d’un COD : verbe transitif.
L’exemple correspond à une phrase verbale déclarative affirmative.
Phrase sans verbe
Les phrases sans verbe sont les titres des livres, des articles de journaux, les étiquettes dans les commerces, les légendes des signalisations diverses, etc.
Le point final est souvent omis.
Mais les phrases non verbales sont aussi très fréquentes à l'oral :
Il s’agit d’une phrase verbale qui donne une information.
La phrase déclarative peut être :
affirmative ou négative
active ou passive ou pronominale
emphatique
impersonnelle
Ces différentes propriétés peuvent se combiner. Le Palais de Jacques Coeur à Bourges ne fut jamais habité par ce dernier.
Il s'agit d'une phrase passive et négative.
La phrase négative
Toute phrase affirmative peut être transformée en phrase négative.
Construction de la négation
La négation est formée par l’emploi du mot "ne" avant le verbe et d’un autre mot après le verbe :
pas, plus, jamais, guère, personne, point , goutte, aucun, nulle part.
Exemples de phrases négatives :
Je ne travaille pas.
Je ne vois rien.
Je ne vois personne.
Je ne le rencontre jamais.
Je n’habite plus là.
Je n’ai aucun animal chez moi.
Il ne loge nulle part ; c’est un SDF.
Notez l'élision de NE en N' devant une voyelle ou un H muet.
La phrase interro-négative
Il s’agit d’une formulation subtile pour mettre l'interlocuteur en position de faiblesse.
N’avez-vous pas été licencié pour faute par votre dernier employeur ?
La phrase restrictive
La restriction est exprimée par ne ... que mais aussi par juste ou seulement.
J’ai juste cinq Euros. Je ne possède qu’une seule voiture. J’ai seulement des chaussures de ville donc la randonnée en montagne est exclue.
La phrase passive
Une phrase est dite active lorsque le sujet fait l’action.
Toute phrase active avec un COD peut être transformée en phrase passive.
Transformation passive
Picasso peignit cette toile en 1950 : voix active.
Cette toile fut peinte par Picasso en 1950 : voix passive.
La phrase active à un COD ("cette toile") donc elle peut être mise à la voix passive. Le sujet ("Picasso") devient alors complément d’agent.
Le COD devient sujet. Le verbe est conjugué à la voix passive : auxiliaire "être" + participe passé du verbe.
Le complément d’agent est le plus souvent introduit par la préposition "par" mais parfois par la préposition "de" si le complément d'agent est inanimé.
Le village est cerné de bois. Ici le complément d'agent "bois" est un inanimé.
Intérêt de la transformation passive
Reprenons la phrase d’origine : Picasso peignit cette toile en 1950. Le verbe est conjugué au passé simple donc un temps qui n’est pas familier.
Grâce à l'emploi de la forme passive vous ne devez plus connaitre que la conjugaison du verbe "être" au passé simple.
De plus si vous avez ignorez l'auteur d’un élément patrimonial vous pouvez bâtir une phrase passive sans complément d’agent.
Ce château fut construit au XVIIième siècle.
Cas où la transformation passive est impossible
On ne peut pas effectuer la transformation passive dans trois cas :
une phrase active qui n’admet pas de COD (verbe intransitif). Je pense à mes dernière vacances. Le verbe "penser" est suivi d’un COI
mais jamais d’un COD.
le verbe de la phrase active est "avoir". Louis a une superbe voiture. Cette phrase active contient pourtant un COD ("une superbe voiture").
La transformation passive donnerait : Une superbe voiture est eu par Louis. Formulation particulièrement indigeste ...
le sujet est un pronom personnel. J’ai acheté une superbe voiture. A la voix passive ça donnerait : Une superbe voiture a été achetée par moi.
Même à l’oral le style n'est pas heureux ...
Confusion à éviter
Ne confondez pas une phrase passive avec une phrase active construite avec un verbe qui utilise l’auxiliaire "être" aux temps composés.
Je suis arrivé ce matin. Phrase active au passé composé ; le verbe "arriver" forme ses temps composés avec l'auxiliaire "être" car c'est un
verbe toujours intransitif.
Pauline est photographiée par son amie. Phrase passive au présent de l'indicatif.
Phrase pronominale
Définitions
Une phrase est dite pronominale lorsqu’elle est construite à partir d’un verbe pronominal.
On repère la voix pronominale lorsqu’un pronom personnel réfléchi est inséré entre le sujet et le verbe. Le pronom réfléchi est à la même personne que
le sujet.
Je te vois n'est pas une tournure pronominale alors que Je me vois dans le miroir est une tournure pronominale.
Quand employer la voix pronominale
Il faut employer la voix pronominale dans trois cas :
le sujet agit sur lui-même (emploi réfléchi). Je me suis lavé rapidement au lavabo.
le sujet est alternativement actif et passif (emploi réciproque). Ils s’appellent au téléphone très souvent.
le verbe ne s’emploie qu’à la forme pronominale. Les pirates s’emparèrent du navire marchand sans combat.
Quelques verbes sont uniquement pronominaux : s’emparer, s’enfuir, s’évader, s’évanouir, etc.
La phrase emphatique
On dit que phrase est emphatique lorsqu’un mot ou groupe de mots est mis en relief. L’emphase est très fréquente à l’oral.
Il y a deux techniques pour mettre en relief un mot (ou groupe de mots) :
mise en relief par déplacement
mise en relief avec les présentatifs
Mise en relief par déplacement
Phrase déclarative normale : Je raffole du chocolat. Phrase déclarative avec emphase. Du chocolat, je raffole !
Le complément du verbe que l’on veut mettre en relief est placé en début de phrase.
Pour mettre en relief on peut mettre en fin de phrase un mot (ou groupe de mots) qui est normalement en début tel le sujet.
En haut de la colline se dressaient trois croix. Sujet en fin de phrase.
On peut mettre en relief par déplacement en tête de phrase :
l’attribut du verbe. Nombreux était le public dans la petite salle. Attribut en début de phrase
un CC. Chaque jour je pensais à elle.
une subordonnée circonstancielle. Parce qu’il s’est senti agressé, il a quitté la réunion.
Le mot déplacé peut-être repris plus loin dans la phrase sous forme d’un pronom.
Ta montre, je ne l’ai pas vue. Le COD mis en relief et repris sous forme du pronom "l’".
Le chocolat, j’en raffole ! Le COI mis en relief et repris sous forme du pronom "en".
Moi, je déteste le travail. Le sujet est mis en relief par ajout d’un pronom tonique en tête.
Mise en relief par un présentatif
On peut mettre en relief à l’aide d’un présentatif.
Les présentatifs sont : c'est ... que, c'est ... qui C’est la voiture que je préfère. Mise en relief du COD.
C’est à Pauline que j’ai adressé un mail. Mise en relief du COI.
C’est dans cette maison que j’ai vécu durant vingt ans. Mise en relief du CC de lieu.
Le présentatif est au singulier ou au pluriel.
Ce sont les chats qui ont volé le reste de viande qui était sur la table. Le présentatif ("ce sont") est ici au pluriel car il met en relief "les chats".
Le présentatif peut porter des indications de temps.
Ce serait cette voiture que j’achèterais si je gagnais au loto. Le présentatif ("ce serait") est au conditionnel car la
proposition principale est au conditionnel.
La phrase impersonnelle
Il s’agit d’un phrase déclarative ayant pour noyau un verbe conjugué à la forme impersonnelle c’est à dire à la troisième personne du singulier
et précédé de "il".
Les verbes toujours impersonnels
Il s’agit de : neiger, pleuvoir, geler, grêler, bruiner, falloir. Donc ces verbes ne peuvent être conjugués qu'à la troisième personne du singulier.
Les verbes employés parfois de façon impersonnelle
Il fait très chaud dans cette pièce. Emploi du verbe "faire".
Il se peut qu’il ne soit pas d’accord. Emploi du verbe "pouvoir".
Il parait qu’ils se sont séparés. Il est interdit de plonger. Emploi de verbes d’état.
Sujet apparent et sujet réel
Dans une phrase impersonnelle le pronom "il" ne représente rien ni personne. C’est le sujet apparent.
Le sujet réel est après le verbe. Attention le verbe s’accorde avec le sujet apparent.
Il est tombé de la neige en abondance. Sujet réel "de la neige en abondance".
Il nous faut maintenant reprendre la route. Sujet réel: "nous".
Le sujet réel peut être un infinitif. Il est interdit de stationner. Sujet réel : "stationner".
La phrase interrogative permet de poser une question. A l’écrit elle se termine par un point d’interrogation.
A l'oral, la phrase a une intonation montante.
Il faut distinguer l’interrogation totale et l’interrogation partielle.
Interrogation totale
Elle appelle une réponse par OUI ou par NON.
L’interrogation totale peut être construite sous trois formes différentes :
une construction de style relâché , avec une intonation montante obligatoire à l’oral. Tu as mangé ?
une deuxième construction, la plus répandue qui commence par la locution "est-ce que". Est-ce que tu as mangé ?
une tournure de style soutenue avec inversion du sujet si ce dernier est un pronom . As-tu mangé ?Il y a un tiret entre le verbe et le pronom. Si le sujet est un nom il garde sa place mais un pronom est rajouté après le verbe.
Pierre a-t-il mangé ?. Notez aussi l'insertion d'un "t" euphonique. Voir ci-dessous.
Attention "je peux" donne à la forme interrogative avec inversion du sujet : puis-je ?.
Interrogation partielle
Elle appelle une réponse sous forme d'une information.
Quel âge avez-vous ?
Le mot introduisant l’interrogation partielle peut être :
un déterminant interrogatif : quel, quels, quelle, quelles
un pronom interrogatif : qui, lequel, laquelle, de quoi, de qui ...
un adverbe interrogatif : quand, où, comment ...
L'inversion est souhaitable dans le cadre de l'interrogation partielle. Qu'est-ce que tu as apporté ? . Admettez que c'est lourd.
Qu'as-tu apporté ? . C'est plus agréable à l'oreille !
Exemples d'interrogations partielles :
avec un déterminant interrogatif : Quelle heure est-il ?
avec un pronom interrogatif :Qui a apporté cette bonne bouteille ? Laquelle avez-vous choisi ?
avec un adverbe interrogatif : Quand es-tu arrivé ? Comment es-tu venu ? Où Jean va-t-il en vacances ?
La phrase impérative (ou injonctive)
La phrase impérative peut exprimer un ordre, un conseil, une demande, un souhait voire un interdiction (impérative et négative).
A l'oral la phrase impérative a une intonation descendante.
A l’écrit la phrase se termine par un point simple ou un point d'exclamation si on veut insister.
Le verbe de la phrase est en général conjugué à l'impératif. Levez vous ! Ordre. Ne me tutoyez pas ! Interdiction.
Repose toi. Un conseil. Qu'on les pende ! Un souhait.
La phrase impérative peut se résumer à un seul mot. Silence ! Venez !
L'impératif ne se conjugue pas à la troisième personne ; il faut alors utiliser le subjonctif. Qu'ils ne sortent pas de cette pièce !
La phrase exclamative
La phrase exclamative permet d'exprimer une émotion, un sentiment.
En général la phrase exclamative commence par un mot exclamatif.
Ce type de phrase se caractérise à l’oral par une intonation forte.
A l’écrit la phrase exclamative se termine toujours par un point d’exclamation.
Le caractère exclamatif peut être exprimé par :
un déterminant exclamatif : Quel gâchis tu as fait !
Une phrase complexe est une phrase avec plusieurs propositions (ou plusieurs verbes conjugués). Il y a autant de propositions qu’il y a de verbes conjugués à un mode personnel.
Une phrase complexe peut être plus courte qu'une phrase simple (une seule proposition).
On distingue trois catégories de propositions :
la proposition indépendante
la proposition principale
la proposition subordonnée
La proposition indépendante
Une proposition est indépendante si elle ne dépend d’aucune autre proposition dans la même phrase.
Une phrase peut être constituée de plusieurs propositions indépendantes.
Le chat miaule, le chien aboie, leur maitre dort profondément. Cette phrase comprend trois propositions indépendantes séparées par des virgules. On dit qu’elles sont juxtaposées.
Elles pourraient être séparées par un point virgule.
Chaque proposition indépendante se suffit à elle-même.
Les propositions indépendantes peuvent être coordonnées c’est à dire reliées par une conjonction de coordination.
Vous connaissez tous l’expression ci-dessous qui est employée lorsqu'on prétend ne pas être atteint par une insulte ou une critique quelconque :
Les chiens aboient et la caravane passe. Dans cette formule les deux propositions sont reliées par la conjonction de coordination "et".
Les conjonctions de coordination sont : mais, ou, et, donc, or, ni, car
Propositions principale et subordonnée
Mais le plus souvent la phrase complexe comprend deux propositions hiérarchisées :
une proposition principale
une ou plusieurs propositions subordonnées
Une proposition subordonnée est une proposition qui perd son sens si elle est prise isolément (sans la proposition principale).
La subordonnée dépend de la principale. Je vais reprendre mon explication, [puisque tu n’as encore rien compris]. J'ai mis entre crochets la proposition subordonnée.
La proposition subordonnée ne peut fonctionner seule mais elle peut être déplacée dans la phrase.
On peut dire : [Puisque que tu n’as encore rien compris], je vais reprendre mon explication. Remarquez que la subordonnée est introduite par un petit mot appelé subordonnant. Ici c’est le mot "puisque".
Une proposition subordonnée a toujours une fonction grammaticale dans la principale.
Dans l'exemple la proposition subordonnée est CC de cause.
On distingue trois catégories de propositions subordonnées :
les subordonnées relatives
les subordonnées conjonctives
les subordonnées infinitives
Dans la suite de ce chapitre et dans les exemples de phrases les propositions subordonnées sont mises entre crochets.
La subordonnée relative
Définition
Une proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif : qui, que, quoi, dont, où, lequel, ... La proposition relative complète un nom (ou groupe nominal ou pronom) de la principale.
Le roman policier [que je suis en train de lire] est passionnant. Dans cette phrase la proposition subordonnée relative est enchâssée dans la principale car elle complète le
groupe sujet de la principale : "le roman policier" :
Dans la subordonnée relative "que" représente "le roman policier".
On dit que "roman policier" est l’antécédent du pronom relatif "que"
As-tu revu le garçon qui t’avait fait danser samedi soir ? La subordonnée relative commence par "qui" car l’antécédent est "le garçon" donc un animé.
Notez que "le garçon" est COD dans la principale.
Le pronom relatif transmet à la subordonnée le genre et le nombre de son antécédent
Est-ce toi qui as la carte routière ? "Qui" a pour antécédent le pronom "toi" donc il faut écrire "as" dans la subordonnée.
C'est moi qui ai fini le premier. "Qui" a pour antécédent "moi" donc il faut écrire "ai" dans la subordonnée.
La subordonnée conjonctive
Une proposition subordonnée conjonctive est introduire par une conjonction de subordination. Je vois [que tu as fini le travail]. La subordonnée conjonctive (entre crochets) est ici COD de la principale.
Parmi les subordonnées conjonctives on distingue :
les subordonnées complétives
les subordonnées circonstancielles
La subordonnée complétive
Elle est introduite par la conjonction "que".
La complétive est COD ou COI ou sujet ou attribut du verbe de la principale. Je pense sincèrement [que vous avez tort]. La subordonnée est COD de " je pense".
Il pense [à ce que vous aviez dit]. La subordonnée est COI de "il pense".
[Qu'elle ait peur] n'a rien de surprenant. La subordonnée est sujet du verbe de la principale.
Le problème est [qu'il refuse d'admettre ses erreurs]. La subordonnée est attribut du sujet de la principale.
La subordonnée circonstancielle
Elle est introduite par une conjonction autre que "que".
La subordonnée circonstancielle est appelée ainsi car elle CC de la principale. [Quand vous partirez] pensez à fermer à clé la porte.. La subordonnée est CC de temps.
[Si je gagne au loto] j’achète un yacht.. La subordonnée est CC de condition.
"Si je gagne au loto" : subordonnée circonstancielle de condition. Une subordonnée de condition est introduite par SI.
Les phrases complexes comprenant une proposition circonstancielle de condition posent un problème de concordance des
temps qui est souvent mal connu. Voir encadre qui suit !
Subordonnée infinitive
Je regarde les chevaux [qui galopent jusqu’au poteau d’arrivée].
Je peux remplacer cette phrase comprenant une subordonnée relative par : Je regarde les chevaux [galoper jusqu’au poteau d’arrivée]. "Galoper jusqu’au poteau d’arrivée" : proposition subordonnée infinitive.
[Avant que je me décide] je souhaite connaitre votre opinion.
Je peux remplacer cette phrase comprenant une subordonnée circonstancielle de temps par : [Avant de me décider] je souhaite connaitre votre opinion.
"Avant de me décider" : subordonnée infinitive.
Donc il est toujours possible de remplacer une subordonnée relative ou conjonctive par une subordonnée infinitive mais à l'exception
d'une subordonnée circonstancielle de condition. Remarquez qu’il n’y a pas de subordonnant dans une subordonnée infinitive.
Il y a concordance de temps lorsque le temps du verbe de la subordonnée dépend non pas du sens mais du temps du verbe de la principale.
Exemple.
Il a déclaré hier qu'il démissionnerait bientôt. Le verbe "démissionner" est au conditionnel présent alors qu'il a valeur de futur car
la principale est à un temps du passe (passé composé). Le conditionnel est le "futur dans le cadre du passé".
Il a déclaré qu'il démissionnait. Le verbe "démissionner" est à l'imparfait car simultanéité dans les deux actions.
Il a déclaré qu'il avait démissionné. Le verbe "démissionner" est au plus-que-parfait car antériorité de l'action de la subordonnée par rapport à la principale.
Concordance entre le verbe principal et une subordonnée à l'indicatif
Le verbe principal est également à l'indicatif. Le choix du temps de l'indicatif est imposé par le sens.
Il y a trois cas de figure :
simultanéité : les deux propositions expriment des actions qui se passent en même temps
antériorité : la subordonnée exprime une action qui se situe avant celle de la principale
postériorité : la subordonnée exprime une action qui se situe après celle de la principale
Simultanéité : action de la subordonnée se déroule en même temps que la principale.
verbe de la principale est au présent : le verbe de la subordonnée est alors au présent de l’indicatif. Je dis ce que je pense.
verbe de la principale est au futur : le verbe de la subordonnée est alors au présent. Je dirai ce que je pense.
verbe principal est au passé : le verbe de la subordonnée est alors au passé composé. J’ai vu ce que tu as fait. OU
à l’imparfait. Je voyais ce que tu faisais.
L’antériorité : action de la subordonnée se déroule avant la principale.
verbe principal au présent : le verbe de la subordonnée est alors à l’imparfait. Je dis ce que je pensais.
OU au passé composé. Regarde qui est venu.
verbe principal au futur : le verbe de la subordonnée est alors au passé composé. Tu me diras ce que tu as fait de ta journée.
OU à l'imparfait. Tu me diras ce que tu faisais hier.
verbe principal au passé : le verbe de la subordonnée est alors au plus-que-parfait. Il insinuait que j’avais bâclé mon travail.
La postériorité : action de la subordonnée se déroule après la principale.
verbe principal au présent : le verbe de la subordonnée est alors au futur. Je sais qu’il parlera pour moi.
verbe principal au futur : le verbe de la subordonnée est alors au futur antérieur. J’aimerai ce que tu auras fait.
verbe principal au passé : le verbe de la subordonnée est alors au conditionnel présent.
J’imaginais ce que serait ma vie dans dix ans.
Rappel : le conditionnel est ici employé comme "futur dans le passé".
Concordance entre le verbe principal et une subordonnée au subjonctif
La subordonnée doit être conjuguée au subjonctif si elle exprime le souhait, le désir, l'hypothèse, etc. L'action n'est pas certaine.
Je me soigne avant que je sois malade.
Verbe principal au présent ou au futur
Lorsque le verbe principal est à l'indicatif présent ou l'indicatif futur, le verbe de la subordonnée doit être au subjonctif présent.
Il faut qu'elle vienne. Il faudra qu'elle vienne rapidement. Mais si l'action exprimée par la subordonnée se passe avant celle de la principale il faut conjuguer le verbe de la subordonnée au subjonctif passé.
Pas de nouvelles, je crains qu'il ait échoué de nouveau à l'examen.
Verbe de la principale au passé
Lorsque le verbe principal est au passé il faut en principe conjuguer le verbe de la subordonnée :
au subjonctif imparfait si il y a simultanéité
au subjonctif plus-que-parfait si l'action exprimée par la subordonnée est antérieure à celle de la principale
Ainsi on devrait écrire et dire :
Elle souhaitait qu'il lût ce livre.
Elle espérait que j'eusse lu son mémoire.
Usage
Certaines formes du subjonctif imparfait sont compliquées voire ridicules (Il voulait que vous vous lavassiez ).
Les temps subjonctif imparfait et subjonctif plus-que-parfait ont disparu de l'usage courant et même en littérature moderne.
On peut employer que le subjonctif présent et passé (si antériorité de l'action de la subordonnée) tant à l'oral qu'à l'écrit.
Ainsi on peut dire voire écrire :
Elle souhaitait qu'il lise ce livre.
Elle espérait que j'aie lu son mémoire.
Concordance entre le verbe principal et une subordonnée de condition
Les "si" n'aiment pas les "rai". Ce qui veut dire que verbe de la subordonnée de condition n'est jamais conjugué au conditionnel
; c'est le verbe de la principale qui est éventuellement au conditionnel (présent ou passé).
Verbe de la proposition principale au présent ou futur de l'indicatif
Le verbe de la subordonnée de condition est alors à l'indicatif présent.
Je lui dis si je le vois. Je lui dirai si je le vois.
Verbe de la proposition principale au conditionnel présent
Le verbe de la subordonnée est alors à l'imparfait de l'indicatif.
Vous gagneriez (cond. présent) du temps si vous étiez mieux organisé.
Verbe de la proposition principale au conditionnel passé
Le verbe de la subordonnée est alors au plus-que-parfait de l'indicatif.
Si j'avais su je ne serais pas venu (cond. passé).
A l’oral la voix monte ou descend. Nous observons des pauses plus ou moins longues.
La ponctuation est l’ensemble des signes qui tentent de restituer les variations de l’intonation, les pauses courtes ou longues.
On peut classer les signes de ponctuation en deux groupes :
les points
les autres signes
Les points
Un point indique la fin d’une phrase. On crée une nouvelle phrase pour exprimer une nouvelle idée.
Selon le type de phrase on va utiliser : le point simple, le point d’interrogation, le point d’exclamation, les points de suspension.
Le point simple indique la fin d’une phrase déclarative. Il indique une descente de la voix suivie d’une pause conséquente.
Pour donner plus de relief à une portion de phrase, on peut utiliser un point à la place de la virgule.
Ainsi il a claqué la porte. Visiblement très en colère.
Le point d’interrogation se place à la fin d’un phrase interrogative (interrogation directe).
Il précise donc au lecteur que son intonation doit être ascendante.
Dans un style écrit relâché seul le point d’interrogation indique qu’il s’agit d’une phrase interrogative. Tu as mangé ?
Le point d’interrogation n’est pas utilisé dans le cadre de l’interrogation indirecte.
Je me demande s’il a une bonne hygiène de vie.
Le point d’exclamation termine une phrase qui exprime un ordre, un souhait, la surprise, l’exaspération.
En d’autres termes il termine une phrase impérative (on dit aussi injonctive) ou exclamative. Manges ! Quelle belle journée !
Une phrase peut aussi se terminer par des points de suspension lorsque le locuteur pratique le sous-entendu.
Dans une énumération les points de suspension remplacent etc.Les verbes toujours pronominaux sont : se souvenir, s’emparer, ...
Il ne faut jamais écrire : etc. ... , leur rôle est le même.
Les points de suspension remplacent aussi un mot qu'on ne veut écrire par biensance ou discrétion.
M... ! j'ai pas vu que le feu était à l'orange.
Les autres signes
Les points sont le plus souvent utilisés en fin de phrase.
Mais il y aussi des signes à l’intérieur d’une phrase : virgule, point-virgule, deux-points, paire de parenthèses, tiret, paire de guillemets.
La virgule
L'absence ou la présence de ce signe peut changer le sens de la phrase. Et si on mangeait les enfants ? Et si on mangeait, les enfants ? La virgule indique en effet une courte pause.
La virgule permet de séparer des propositions indépendantes. Le chat miaule, le chien aboie, leur maitre dort profondément. La virgule est aussi utilisée pour séparer les termes d’une énumération. Lorsque les termes sont coordonnés la virgule évite de répéter la
conjonction de coordination. Celle-ci apparait seulement devant le dernier terme.
Il avait dévoré le fromage, la glace, le gâteau au riz et la salade de fruits.
Dans une phrase emphatique la virgule permet de mettre en relief un terme qui de plus est placé en tête de phrase.
Moi, je déteste me lever tôt. Ici "moi" est mis en relief.
Attention, une virgule ne doit jamais séparer le verbe de son sujet ni de son complément.
Le point-virgule
Le point-virgule est un séparateur qui se situe entre le point et la virgule.
Attention pas de majuscule après ce séparateur.
Les deux-points
Ce signe annonce une énumération, une citation, une explication.
Les grandes fleuves français sont : la Seine, la Loire, la Garonne, le Rhône. Ce signe est utilisé conjointement avec une paire de guillemets pour rapporter les paroles de quelqu’un.
Il se tourna vers moi et dit brutalement : "Sortez !"
Les parenthèses
Les parenthèses isolent un mot ou un groupe de mots du reste de la phrase. Il peut s'agir d'une référence, d'un commentaire, d'une
définition du terme qui précède.
Sans méthode la pensée erre et l'action tâtonne (Descartes). Un ovule (gamète femelle) est fécondé par un spermatozoïde (gamète mâle).
Le tiret
Le tiret peut se placer devant un alinéa dans le cadre d'une énumération.
Dans un dialogue, ce signe indique le changement d'interlocuteur.
Les tirets peuvent remplacer une paire de parenthèses.
Les guillemets
Les guillemets encadrent une citation.
"Je pense donc je suis" (Descartes). Ils signalent des propos rapportés.
Louis XIV aurait dit : "L’Etat, c’est moi !" Ils peuvent encadrer un titre d'oeuvre.
Ils signalent un mot ou une expression que l'on ne veut pas assumer entièrement.
Il s'agirait de "déboguer" ce programme.
Ponctuation et traitement de textes
Attention dès que vous utilisez un traitement de textes il faut respecter certaines conventions.
Il faut toujours insérer un espace après un point (n'importe lequel), une virgule, point-virgule, deux-points, une parenthèse fermante, un tiret
Il y a toujours un espace insécable avant un point d'exclamation, un point d'interrogation, une parenthèse ouverte, un tiret.
Il faut utiliser de préférence les guillemets doubles français (en forme de chevrons) et les séparer de leur contenu par des espaces insécables.
Cependant les guillemets doubles verticaux (ceux que j'utilise) sont tolérés.