Vidéos aquatiques commentées
Une façon ludique pour enrichir ses connaissances en biologie marine : regardez les vidéos et lisez les commentaires associés.
Crossaster papposus ou "crachat d'amiral" ou "soleil de mer" ou "étoile de mer tournesol" est une grosse astéride ; le diamètre total peut dépasser les 40 cm.
Le nombre de bras est un multiple de 5 (ou presque ...)
On peut rencontrer cette astérie en Manche mais surtout du côté britannique.
C'est un prédateur vorace d'animaux benthiques fixés ou moins rapides que lui : mollusques, cnidaires, et surtout d'autres échinodermes.
Origine du nom vernaculaire : l'expression 'crachat d'amiral' désignait la médaille en forme d'étoile que portait les amiraux
de l'ancien règime (ordre de Saint Louis).
Le Périophthalme est aussi appelés Poisson grenouille, Gobie sauteur / marcheur ou encore Gobie des mangroves.
Il appartient en effet à la famille des Gobidés.
Il s'agit d'un poisson étonnant car il est le plus souvent hors de l'eau.
Il est capable de sautiller sur la vase avec ses nageoires transformées en béquilles.
Il respire grâce à des branchies. Il dispose de cavités proches des branchies pour stocker de l'eau et ainsi poursuivre sa
respiration branchiale tout en étant émergé. Il complète l'oxygénation de son organisme par une respiration cutanée
(comme les grenouilles).
Les poissons du genre Pterois ou Poissons lion sont appelés aussi Rascasses volantes.
On distingue deux espèces de Pterois : celle du Pacifique et celle de l'océan Indien. L'espèce du Pacifique a été introduite accidentellement dans les Caraïbes et depuis elle prolifère gravement.
Pterois miles (espèce de l'Océan indien et mer Rouge) est désormais bien installée en Méditerranée orientale. On dit qu'il s'agit d'une "invasive & lessepsienne" : a emprunté le canal de Suez (réalisé par Ferdinant de Lesseps).
Les poissons lion sont dangereux pour l'homme ; sont bardées d'épines venimeuses aux nageoires dorsale, pectorales et anale.
Sachez que le venin est thermosensible : peut être détruit par une source de chaleur (eau très chaude, sèche-cheveu).
Parmi les animaux planctoniques gélatineux et transparents il existe les méduses, les cténaires et aussi les thalaciés.
Les thaliacés sont des tuniciers pélagiques. On trouve dans ce groupe les salpes.
La Théthys est la plus grande des salpes.
Les salpes sont des filteurs actifs ; les contractions musculaires ainsi que les ouvertures et fermetures successives des siphons
créent un courant d'eau pour aspirer le plancton.
Une salpe mène une vie solitaire, précédée d'une phase coloniale au cours de laquelle de nombreux individus sont reliées entre elles au sein d'une chaîne
(suite à un bourgeonnement) pouvant atteindre plusieurs mètres de longueur.
L'Excocet ou poisson volant est un poisson osseux de l'ordre des béloniformes qui est capable de réaliser
des vols planés
de près de 100 mètres.
Il acquiert une très grande vitesse pour sortir de l'eau - et ainsi échapper aux coryphènes (Dorades tropicales) ;
il ouvre alors ses très grandes nageoires
pectorales telles des ailes mais il peut devenir alors la proie des Frégates ...
C'est un poisson des mers chaudes.
L'Argyronète (Argyroneta aquatica) est la seule araignée véritablement aquatique.
Elle vit dans l'eau douce mais dans une bulle d'air.
Les requins
Quelques vidéos et commentaires sur ces prédateurs marins qui nous fascinent mais en même temps qui nous terrifient : les requins.
Sachez que le moustique tue deux millions de personnes par an, quand le requin en tue une dizaine ...
Les requins ou squales forment un super-ordre de poissons cartilagineux, possédant cinq à sept fentes branchiales sur les flancs.
Il est remarquable de trouver au sein d'un même ordre toutes les stratégies de reproduction possibles.
Certaines espèces sont ovipares, comme la roussette (la femelle pond des œufs).
D'autres sont vivipares : les embryons se développent grâce au placenta qui les relie à leur mère, qui donnera naissance à des jeunes
bien formés. C'est le cas du requin blanc.
Enfin, certaines espèces, comme le requin taureau, sont ovovivipares : l’embryon se développe dans un œuf que la femelle garde dans
son utérus jusqu’à l’éclosion ; l'embryon se nourrit grâce à la réserve vitelline contenu dans l'oeuf puis pratique le
cannibalisme intra-utérin à son éclosion : dévore les oeufs non éclos.
Il y a deux espèces de roussettes : la grande (Scyliorhinus stellaris) et la petite (Scyliorhinus canicula).
La vidéo ci-dessus concerne la grande roussette.
Ce requin peut mesurer jusqu'à deux mètres et est une espèce nocturne.
Les capsules d'oeuf sont deux fois plus grandes que chez la petite roussette.
L'Ange de mer (Squatina squatin) est souvent confondu avec une raie à cause de sa forme large et très aplatie.
Son appartenance à l'ordre des requins est justifiée par ses nageoires pectorales qui ne sont pas soudées à la tête.
Ce requin est très probablement à l'origine du nom de la célèbre "baie des Anges" niçoise. Hélas cette espèce a disparu de la côte d'azur
victime de la surpêche.
L'animal s'enfouit le jour dans des substrats sablo-vaseux et attend patiemment qu'une proie passe à proximité pour la gober.
Attention le terme "ange de mer" (Clione limacina) désigne aussi un gastéropode pélagique et carnivore.
Le Requin pèlerin est un géant qui peut mesurer jusqu'à 11 mètres et peser 4 tonnes. Et pourtant il est inoffensif pour l'humain : il est
planctophage. Il se déplace la gueule grande ouverte sous la surface à la vitesse de 2 noeuds, le museau émergé.
Facile à identifier grâce à sa taille et ses cinq fentes branchiales encerclent pratiquement la tête.
Amateur de zooplancton, on retrouve cependant dans l'estomac de certains spécimens de petits poissons grégaires comme les sardines, sprats, etc.
Son foie énorme lui assure une bonne flottabilité. Il a longtemps été victime d'une chasse intensive justement à cause de son foie.
Ce requin est abondant dans les eaux continentales tempérées (Atlantique nord).
L'espèce est ovovivipare. La gestation très longue (3 ans) combinée à une espérance de vie courte (moins de 20 ans) en fait une
espèce vulnérable ...
Il existe 8 espèces de requins-marteaux. Il s'agit donc d'une famille d'espèces.
Dans ce groupe, l'individu a une tête en forme de marteau qui ne lui sert pas à assommer mais est profilée comme une barre de
plongée de submersible.
Grâce à ses yeux situés aux extrémités, le champ de vision de cet animal est proche de 360°. Il possède d'excellentes capacités olfactives.
Le Requin marteau apprécie beaucoup les raies au menu ; il ne craint pas leurs dards venimeux.
L'Aiguillat commun (Squalus acanthias) est un petit requin (jusqu'à un mètre) qui fréquente la Manche et la mer du Nord ;
Il se nomme ainsi car les deux nageoires dorsale sont chacune précédées d'une épine pointue et venimeuse.
Il est surnommé aussi "chien de mer" car il chasse en meute comme le montre la vidéo.
Il s'agit d'une espèce ovovivipare ; la femelle portent 4 à 6 « chiots » pendant 18 à 24 mois.
C'est période de gestation la plus longue chez les vertébrés.
C'est l'espèce stigmatisée dans le film "Les dents de la mer".
L'animal peut atteindre 6 mètres de long et un poids de 2 tonnes.
Les scientifiques estiment qu'une morsure de grand requin blanc génère une pression évaluée au plus à 1,8 tonne par centimètre carré contre 80 kg chez
l'humain ...
Comme toutes les espèces de la famille des lamnidés, le grand requin blanc
maintient une température corporelle supérieure à celle du milieu ambiant. Il peut donc rester actif même dans des eaux
froides.
Le Grand requin blanc possède une ouïe et un odorat très sensibles. Il est capable de sentir une goutte de sang dans 5000 m3 d'eau et
d'entendre une proie à 1000 mètres de distance. Ses ampoules de Lorenzini sont très performantes.
L'individu adulte se nourrit de poissons de grande taille (comme le thon, l'espadon), de calmars, de tortues marines, de phoques et de dauphins.
L'espèce est ovovivipare (comme les autres lamnidés) : les œufs se développent et éclosent dans l'utérus de la femelle, avec cannibalisme utérin .
Comme de nombreux autres prédateurs marins, le requin blanc dispose d'un camouflage passif appelé ombre inversée :
pigmentation plus foncée sur la face dorsale de l'animal que la face ventrale.
Cette adaptation lui permet d'imiter l'obscurité des fonds marins quand on le voit du dessus et inversement de se confondre avec la clartée de la surface
quand on le voit de dessous.
Comme il est tout en haut de la chaine trophique (avec l'Orque) ce camouflage ne vise à améliorer sa survie mais à rendre plus efficace
sa prédation.
C'est le plus grand poisson au monde : 5 à 12 mètres en moyenne.
Il est facilement reconnaissable avec sa livrée en "damier".
Son espérance de vie est estimée entre 100 et 150 ans.
Filtreur actif, son alimentation est constituée d'organismes planctoniques et nectoniques (comme une baleine) : petits poissons, crustacés, et algues (règime
omnivore). Les milliers de petites dents qui participent au filtrage avec les branchies.
L'espèce est ovovivipare ; l'utérus de la femelle peut contenir jusqu'à 300 oeufs ...
Distribution : toutes les mers chaudes, sauf la Méditerranée.
Impressionnant par sa taille (jusqu'à 3 mètres) et ses dents acérées, le requin-taureau affiche un air menaçant alors qu'il n'est pas agressif vis à vis de l'homme. Il faut cependant rester prudent surtout en période de reproduction.
Dans cette espèce ovovivipare, la femelle a deux utérus. Après un l'accouplement plutôt violent, chaque utérus comprend plusieurs oeufs fécondés.
Mais suite à un cannibalisme intra-utérien (le premier individu éclos dévore les autres oeufs), la mère met bas à seulement
deux petits.
Distribution : océan Indien (mer Rouge comprise), Pacifique occidental voire Méditerranée.
Le requin taureau fait partie des squales qui ne sont pas obligés de nager constamment pour respirer ; grâce à des muscles branchiaux performants ils créent un courant d'eau par pompage.
Cette espèce ne ressemble à nul autre requin, avec un long museau aplati, et des mâchoires protractiles*.
C'est un requin des profondeurs (1000 m voire davantage). Il peut détecter ses proies même dans l'obscurité grâce à son long museau
truffé d'ampoules de Lorenzini
(qui lui permettent de détecter les champs électriques même faibles, produits par ses proies).
Très difficile à étudier, on suppose qu'il est ovovivipare.
* Protractile : qui peut être étiré, distendu vers l'avant.
La convergence évolutive
La Baudroie commune et le Requin-tapis berbu sont très éloignés sur le plan de la filiation et pourtant ils
se ressemblent beaucoup ...
La Baudroie est en effet un poisson osseux alors que le second est un poisson cartilagineux.
Mais comme ils ont les mêmes techniques de prédation (chasse à l'affut), ils ont trouvé des solutions identiques :
forme très aplatie dorso-ventralement pour un enfouissement partiel, des excroissances pour ressembler à une algue inoffensive, une gueule
énorme pour aspirer brutalement une proie.
C'est ce qu'on appelle une convergence évolutive OU évolution convergente.
En d'autres termes des espèces appartenant à des taxons différents évoluent vers des morphologies très proches.
Ci-dessous deux vidéos sur respectivement ces deux espèces.
La queue de Baudroie est vendue chez les poissonniers sous le nom de "Lotte de mer".
Parfaitement mimétique avec le fond (les contours de son corps sont bordés de lambeaux cutanés découpés comme des algues),
la Baudroie chasse à l'affut. Le premier rayon de la nageoire dorsale est un leurre permettant d’attirer
des proies vers la gueule énorme comme le montre la vidéo.
Origine du nom vernaculaire : large tête bordée d'une multitude d'excroissances telles une barbe.
Zone géographique : grande barrière de corail.
Classification : malgré sa forme aplatie, il s'agit bien d'un requin (et non pas d'une raie) : fentes branchiales sur les flancs et non pas
sur le ventre.
La Seiche
La seiche mérite bien plusieurs vidéos.
La seiche est riche en moyens de locomotion. Elle se déplace le plus souvent lentement grâce aux ondulations des nageoires bordant le corps.
Mais elle peut se mouvoir très vite en expulsant soudainement par le siphon l'eau contenue dans la cavité palléale *.
La seiche dispose aussi de nombreuses modes de défense.
Nous avons déjà évoqué dans la vidéo précédente ses capacités de camouflage (homochromie).
Lorsqu'elle se sent menacée, la seiche peut masquer sa fuite en expulsant un nuage d'encre noire (encre 'sépia') en direction du prédateur.
La seiche est un redoutable chasseur qui projette ses deux longues tentacules vers un poisson, l'amène entre les petits bras puis le déchique
avec son "bec de perroquet".
Avec tant d'atouts on pourrait imaginer que la seiche puisse vivre très longtemps.
Et bien non ! Le mâle et la femelle sont tellement épuisés après l'acte de reproduction qu'ils meurent.
L'espérance de vie d'une seiche ne dépasse donc pas deux ans.
Les espèces chez qui un individu ne se reproduit qu'une fois sont dites sémelpares. Ce terme vient du latin semel : "une fois" et du verbe pario : "enfanter".
* Cavité palléale : élément caractéristique du plan d'organisation des mollusques.
C'est un espace interne délimité par les lobes du manteau.
La Seiche (Sepia officinalis ) adapte en permanence la coloration de sa peau, soit pour se fondre dans son environnement, soit au contraire pour devenir très visible grâce aux chromatophores*.
La fécondation est interne. Le mâle injecte dans la cavité palléale de la femelle son sperme en y introduisant son tentacule copulateur. La fécondation des ovules intervient une heure après la copulation. La ponte est surnommée "raisin de mer" : œufs noirs terminés en pointe et assemblés en grappes.
* Chromatophore : cellule dermique contenant un pigment spécifique de couleur brun, noir, jaune, rouge ou blanc et jouant un rôle important dans la coloration des céphalopodes et poissons plats.
La pieuvre géante du Pacifique (Enteroctopus dofleini) est une espèce de céphalopode octopode qui vit surtout dans les eaux du Pacifique
nord.
Elle vit en moyenne de 3 à 5 ans. Les adultes pèsent de 25 à 45 kg? Ses bras peuvent atteindre la taille exceptionnelle de 4 mètres.
La pieuvre géante se nourrit essentiellement de crustacés, mollusques. Mais elle peut aussi s'attaquer à de gros poissons comme le montre
la vidéo.
La "pieuvre" Dumbo (du genre Grimpoteuthis) habite dans les profondeurs de l'océan Atlantique et du Pacifique :
entre 3 000 et 6 000 mètres de profondeur. Son observation est donc rarissime.
Ce céphalopode "vole" dans l’eau en agitant deux nageoires en forme d’oreille d'où le nom vernaculaire mais
appelation incorrecte, cet octopode n'est pas une pieuvre mais un cirrate.
Outre les nageoires latérales, un cirrate a un autre mode de propulsion : les huit tentacules sont reliés par un voile de peau pour former
une sorte de parapluie qui s'ouvre puis se replie.
Histioteuthis heteropsis est le nom scientifique de l'espèce de céphalopode décapode dont le nom vernaculaire est "calmar fraise"
en raison de sa couleur.
Son aspect extérieur n’est pas sa seule particularité : il possède un œil énorme et un autre minuscule.
Le gros œil jaune lui permet de chasser ses proies au dessus de lui, tandis que le petit œil bleu scrute le dessous.
Cette espèce des abysses est aussi bioluminescente.
Les photophores * se trouvent à des concentrations élevées le long de l'ensemble du corps.
* Le photophore est un organe glandulaire aussi complexe qu'un oeil mais qui est chargé de produire de la lumière et non pas de l'absorber.
La seiche flamboyante (Metasepia pfefferi) vit dans les eaux tropicales Indo-Pacifique.
Cette espèce de seiche est aussi toxique que la pieuvre à anneaux bleus.
Elle mesure autour de 6 cm et est capable d'utiliser ses tentacules - larges et courtes pour marcher sur le fond comme vous pouvez l'observer sur la
vidéo.
La femelle de l'espèce "Pieuvre couverture" ou "Pieuvre violacée" (Tremoctopus violaceus) peut atteindre 2 mètres de long
alors que le mâle ne dépasse pas 2 cm ; ce dernier meure après avoir fécondé la femelle (via sa tentacule spécialisée : hectocotyle).
Ce dimorphisme sexuel extrème n'est pas unique : voir la fiche sur la Baudroie des abysses.
Les noms vernaculaires de Tremoctopus violaceus ont pour origine le fin voile qui relié les huit tentacules et qui offre de
superbes couleurs violacées.
Les chercheurs pensent que l'animal fixe des fragments de tentacules de Physalies (galère portugaise") sur ses ventouses afin de
devenir un organisme venimeux.
La pieuvre à anneaux bleus (Hapalochlaena maculosa) est un mollusque céphalopode très mignon mais aussi très dangereux.
On la trouve notamment sur les côtes de l'Australie.
Malgré sa petite taille, cet octopode est capable de tuer un humain ; son venin, d’origine salivaire est composé de tétrodotoxine.
Plus les anneaux bleus sont grands plus l'avertissement est fort. Cet animal se sert aussi de son venin pour neutraliser ses proies : crustacés et
petits poissons.
Avec sa forme allongée, analogue à une anguille (d'ou son nom scientifique : Chlamydoselachus anguineus), le requin lézard est peut-être
à l'origine du mythe du "serpent de mer".
Il s'agit d'une espèce ovovivipare (oeufs gardés dans l'utérus de la mère) ; la période de gestation est de 42 mois ...
le record absolu pour les vertébrés.
Il est aussi nommé requin frangé ou requin festonné ou requin à tunique ou requin à collerettes, ces noms faisant référence à l'aspect de ses
fentes branchiales composées de six paires, les deux fentes de la première paire se rejoignent formant un collier.
Il peut vivre jusqu'à 1500 mètres de profondeur mais peut aussi fréquenter le plateau continental.
Ses mâchoires flexibles contiennent plus de 300 dents. Ses proies favorites sont des céphalopodes, des limaces de mer, des poissons osseux
et de petits requins.
Le requin-renard a une nageoire caudale qui représente la moitié de sa longueur.
Ce squale a une technique de chasse très originale ; il rentre dans un banc de petits poissons et utilise sa queue comme un fouet pour
assommer ses proies.
Le requin-renard doit constamment nager sinon il meure ... En nageant, le requin fait entrer l’eau dans sa bouche (d’où celle ci toujours entrouverte), cette eau ressort ensuite par les branchies qui retiennent l’oxygène et expulsent le gaz carbonique contenu dans l’eau. Donc, pour pouvoir respirer, ils sont obligés de nager en permanence, même à faible vitesse, afin de maintenir un courant d’eau apportant assez d’oxygène à leurs branchies.
Le calmar géant (Architeuthis dux) est une espèce de céphalopodes (embranchement des mollusques) à 10 tentacules.
Les femelles mesurent jusqu'à 13 mètres tandis que les mâles atteignent 10 mètres donc un certain dimorphisme sexuel.
Le poids maximum est estimé à près de 300 kg pour les femelles et 150 kg pour les mâles.
Le calmar géant vit à des profondeurs qui dépassent les 500 mètres. Il est donc très difficile à observer ...
Il est la proie favorite du cachalot (cétacé géant à dents).
Eunice Aphroditois est une espèce géante de vers annélides polychètes qui peut atteindre jusqu'à deux mètres de long et 2,5 cm de
diamètre
La tête porte 5 antennes courtes, une paire d'yeux et trois paires de mâchoires dentées et rétractiles.
Le jour il est complètement enfoui dans son terrier ; la nuit, il sort son corps de quelques centimètres et attend que des proies passent à
sa portée.
Son nom vernaculaire "Bobbit" fait référence au fait divers lié à la famille américaine Bobbit dont la femme avait coupé le pénis de son mari.
Avec ses redoutables griffes, le ver Bobbit peut infliger de sérieuses blessures au plongeur trop curieux.
Il s'agit d'une espèce présente dans le bassin Indo-Pacifique
Le poisson trépied ou poisson tripode (Bathypterois grallator) est une espèce abyssale pourvue de nageoires-échasses ( les deux nageoires pelviennes et la nageoire caudale) lui permettant de se tenir au-dessus de la vase.
Les Melanocetidés forment une famille de poissons vivant dans les abysses, et ne comportant qu'un seul genre connu.
Ils appartiennent à l'ordre des Lophiiformes (baudroies, antennaires).
La baudroie abyssale vit à des profondeurs atteignant entre 1000 et 3000 mètres.
Seule la femelle dispose d'un filament pêcheur se terminant par un appât bulbeux contenant des bactéries lumineuses. Elle dispose aussi
d'une dentition impressionnante. Le dimorphisme sexuel est en effet extrème : le jeune mâle est un nain qui se fixe sur une femelle et
commence à se nourrir de son sang ; il subit alors une métamorphose pour se réduire à un simple organe sexuel ...
Grandgousier est le personnage rabelaisien par excellence, il symbolise l'appétit de tout, la bonne chère.
Les Saccopharyngiformes sont communément surnommés "grandgousiers" par analogie avec le père de Gargantua mais aussi "grands gosiers".
Ces poissons de 40 cm à près de 2 m de long possèdent pour la plupart une très grande gueule dont ils se servent pour engloutir des
proies plus grosses qu'eux.
Ils possèdent une longue queue en forme de fouet avec à son extrémité un organe bioluminescent dont la fonction fait débat.
Anatomie : absence de nombreux os et nageoires, ainsi que de la vessie natatoire, absence d'écailles et de ligne latérale.
En fait, on sait peu de choses sur ces poissons car leur observation "in situ" est difficile : vivent dans la zone abyssale (au délà de 1000 m).
Par ailleurs les individus remontés à la surface sont agonisants ... n'ont pas supporté la décompression.
La zooxanthelle est un genre d'algues unicellulaires vivant en symbiose avec les coraux.
Cette algue se développe en absorbant le dioxyde de carbone libéré par les coraux et fournit en retour des sucres à leur hôte ainsi
que de l'oxygène.
Les recifs coralliens sont gravement menacés par l'acidification et le réchauffement des océans.
Scotoplanes est un genre d'holothuries des abysses. On les appelle souvent "cochons de mer" à cause de leur couleur rose.
Ces concombres de mer marchent sur le fond avec 7 paires de podias allongés qui les empêchent de s’enfoncer dans la vase.
Ce sont des dépositivores qui apprécient les carcasses et d’autres nutriments provenant de la surface ; la nourriture est amenée à la bouche
grâce aux tentacules qui l'entourent.
Plage de profondeur signalée: 1 000 mètres – 6 000 mètres. Taille : jusqu’à 17 centimètres.
Le Coryste ou "crabe masqué" est un brachyoure (vrai crabe) qui fréquente les estrans sableux.
Ce crabe s'enfouit à reculons dans le sédiment rapidement ; il ne laisse dépasser alors que ses antennes pour respirer.
Dimorphisme sexuel très marqué ; le mâle est beaucoup plus gros avec des pinces beaucoup plus longues.
Les ophiures appartiennent à l'embranchement des échinodermes
(qui comprend aussi les étoiles de mer, les oursins, les comatules et les holothuries).
Les Ophiures sont des animaux sciaphiles ("aiment l'ombre") et hypolithes (se cachent sous les pierres) OU
fouisseuses.
Chez les ophiures, le disque central est bien individualisé et ne possède pas d'anus (rejet par la bouche).
L'espèce présentée dans la vidéo se rencontre en mer Rouge et océan Indien.
Chez nous on trouve l'Ophiure fragile et l'Ophiure fouisseuse.
L'Ophiure fragile se cache sous les cailloux ; elle dresse deux ou trois bras face au courant pour capturer le plancton.
Plus difficile à observer, l'ophiure fouisseuse qui fréquente les fonds sablonneux, complètement enfouie sauf 2 bras.
Il ne faut pas confondre les "poissons plats" (barbue, sole, plie, turbot, flétan, etc.) avec les raies.
Les espèces de ces deux groupes vivent sur le fond ; on dit qu'ils sont benthiques.
Alors que les raies sont posées sur le fond sur leur ventre, les "poissons plats" sont posés sur un flanc (le côté aveugle),
les deux yeux étant sur l'autre flanc.
Par ailleurs les raies sont des vertébrés cartilagineux alors que les poissons plats ont un squelette osseux ; ils ne sont donc pas apparentés.
Les pleuronectiformes (ou plus simplement "poissons plats") ont perdu leur symétrie bilatérale pour mieux s'adapter à leur
mode de prédation.
Avec leurs deux yeux dirigés vers la surface, leur champ de vision est excellent.
La larve est pélagique (vit en pleine eau) est parfaitement symétrique puis la migration d'un oeil débute.
La sole commune (poisson plat droitier ou dextre) repose sur son flanc gauche et possède ses yeux sur le côté droit.
Il existe aussi des espèces sénestres (ou gauchères).
Les poissons plats ont une autre particularité : camouflage par homochromie. Ce sera l'objet d'un prochain article.
À la différence des autres raies, les torpédiformes ont une nageoire caudale développée et utilisée pour la propulsion.
La torpille marbrée est un redoutable prédateur de petits poissons ; elle s'approche de sa proie par dessus et la paralyse par une violente
décharge électrique.
Comme le montre la vidéo, l'animal peut s'enfouir complètement dans le fond meuble ne laissant apparaitre que ses deux yeux.
Nourrir les poissons, ou toute autre espèce marine, les détourne de leur alimentation naturelle et les rend dépendants de cette nouvelle source de nourriture.
Cela rend également les poissons plus agressifs envers les plongeurs parce qu'ils s'attendent à être nourris.
Et comme le montre la vidéo ci-dessus ça peut parfois être très dangereux pour le plongeur ...
Malgré son nom commun ("Méduse américaine"), cet animal gélatineux, transparent et pélagique n'est pas une méduse (animal urticant)
mais un cténaire (piège ses proies avec une glu). Préférez donc le nom "cténaire américain" voire le nom scientifique : Mnemiopsis.
Cet animal est fortement réfléchissant à la lumière d'un phare de plongée.
Mnemiopsis est un planctophage extrêment vorace. L'individu est hermaphrodite synchrone et pourrait même s'autoféconder.
Il s'agit d'une espèce originaire d'Amérique du Nord et qui compte tenu de sa gourmandise et de sa capacité reproductrice remarquable,
est particulièremnent invasive. De plus cet animal est euryhalin & eurytherme.
En mer Noire l'introduction de ce cténaire a eu des conséquences dramatiques sur les ressources halieutiques.
La riposte a été l'introduction d'un autre cténaire : le Béroé qui est un prédateur de Mnemiopsis ...
À l'aide de leurs rangées de cils locomoteurs, les cténaires sont capables de lutter contre des courants modérés.
Le Rhizostome ou "méduse chou-fleur" ou encore "poumon de mer" est très impressionnant (peut atteindre un diamètre de 1 mètre)
mais sans danger pour l'homme car très faiblement urticant.
Pour une méduse le mode de prédation est original : l'animal aspire le zooplancton par huit "trompes" placées sous l'ombrelle.
Des poissons juvéniles se réfugient souvent sous l'ombrelle.
L'espèce est surnommée aussi "poumon de mer " car elle palpite en permanence, dans un mouvement qui fait penser à une respiration.
Ce crustacé surnommé la "crevette Phronima" est en fait un amphipode qui vit dans une Salpe qu'il a évidé.
Il existe chez cette espèce un dimorphisme sexuel important ; la taille maximale de la femelle est d’environ 45 mm contre 12 mm
chez le mâle.
Fait relativement rare chez les crustacés, la femelle phronime apporte un soin particulier à sa progéniture.
Fiche Doris
Version VOSTF de la vidéo
Cette deuxième vidéo montre mieux que la précédente la technique de chasse surprenante mais au combien efficace de de Alpheus dentipes.
La Crevette-pistolet a une technique de chasse originale mais aussi très efficace.
En claquant son énorme pince (par rapport à sa taille) elle produit une détonation de 220 décibels (voire plus).
Cette onde de choc étourdit la proie, condamnée alors à être avalée ...
Alpheus dentipes mesure 3 à 5 cm. Les yeux sont protégés par la carapace, ce qui lui donne une très mauvaise vue.
C'est un habitant des récifs coralliens.
Le coralligène est un habitat que l'on trouve uniquement en Méditerranée. Il est caractérisé par l'abondance d'algues calcaires, capables de construire,
des massifs comparables aux massifs corallien
On y trouve aussi du Corail rouge d'où l'appelation courante de cet habitat mais aussi des Gorgones.
C'est un habitat particulièrement riche et qui doit attirer votre attention durant la plongée tant la diversité des espèces que l'on peut y trouver est
importante. On estime que plus de 20% des espèces méditerranéennes sont inféodées à cet habitat. Sa croissance est très lente (moins de 4 mm par an) ;
donc les "patates" de coralligène très hautes, vieilles, sont vieilles de plusieurs milliers d'années.
Le coralligène est fragile, très sensible au réchauffement climatique et aux chocs, comme ceux générés par les filets, par les coups de palme ou
par les mouillages des bateaux.
Cette vidéo (prise dans un aquarium) montre comment un Triton géant (Charonia tritonis) dévore l'étoile de mer Acanthaster surnommée "couronne du Christ"
ou "coussin de belle-mère".
Il semble de plus en plus évident que la meilleure solution pour limiter la prolifération de cette étoile de mer - ravageuse des coraux - est
la réintroduction massive de son prédateur : le Triton géant (un individu peut atteindre 50 cm). C'est un bon exemple de lutte biologique
contre les espèces envahissantes.
Le Triton géant fut longtemps ramassé pour sa magnifique coquille est vendue aux touristes OU utilisée comme instrument de musique traditionnel.
Attention le terme "Triton" (fils de Poséidon) est ambigu ; il désigne aussi une famille d'amphibiens.
Au stade adulte l'Acanthaster est corallivore. Pour se nourrir, l'étoile de mer dévagine son estomac (c'est-à-dire qu'elle le retourne) et l'applique
sur les polypes, qu'elle digère sur place avant de rétracter son estomac.
Une Acanthaster peut détruire 5 à 6 m² de corail par an. Une agrégation (une colonie d'étoiles) peut ainsi détruire plusieurs km² par an.
Mais comme l'explique la vidéo, l'explosion de la population serait due à l'excés de nutriments dans l'eau. En effet les larves sont planctoniques.
La régression du Triton géant, principal prédateur de l'Acanthaster peut aussi expliquer la prolifération de ce fléau pour les coraux.
Le Requin pèlerin est un géant qui peut mesurer jusqu'à 11 mètres et peser 4 tonnes. Et pourtant il est inoffensif pour l'humain ; il est
planctophage. Il se déplace la gueule grande ouverte sous la surface à la vitesse de 2 noeuds.
Amateur de zooplancton, on retrouve cependant dans l'estomac de certains spécimens de petits poissons grégaires comme les sardines, sprats, etc.
Ses mâchoires sont garnies de minuscules dents coniques (jusqu'à 3 000) disposées sur plusieurs rangées de chaque côté de la bouche.
L'estomac d'un adulte peut contenir 500 kg de plancton et peut filtrer 2 000 tonnes d'eau à l'heure.
Son foie énorme lui assure une bonne flottabilité. Il a longtemps été victime d'une chasse intensive justement à cause de son foie.
Des plantes qui vivent dans des sols pauvres offrant peu de ressources minérales (azote et phosphate) compensent en devenant
insectivores c'est à dire en piégant et avalant lentement des insectes.
On trouve ces plantes carnivores dans les tourbières, milieux saturés d’eau dans lesquelles la matière organique se décompose mal.
En France on trouve surtout la Droséra intermédiaire.
La plante possède sur la surface supérieure de ses feuilles des poils sécrétant à leur extrémité un liquide collant.
Une algue verte étonnante : Acétabulaire
Cliquez sur l'image pour lancer la vidéo qui s'affiche dans un nouvel onglet
L'acétabulaire est une d'algue verte (Chlorophycées) de Méditerranée. Elle n'est visible qu'à la fin du printemps et en été.
En hiver elle se réduit au crampon (contenant le noyau de la cellule).
Cette petite algue (5 cm) est un sujet d'étude privilégié des généticiens car il s'agit d'une cellule unique mais macroscopique. Elle a notamment permis de démontrer dès les années 50 que les caractères d'une espèce et d'un individu sont contenus dans le noyau.
Montage vidéo de Michel Maquerre sur la sortie phoques du 22 avril 2023.
L'Aurin (ou "Poisson thermomètre") trouve refuge à l'intérieur du corps d'une Holothurie des sables.
Ce petit poissons serpentiforme s'introduit dans l'anus du concombre de mer.
Il sort la nuit pour chasser puis regagne son gîte en marche arrière.
Il y a débat entre les zoologistes pour savoir si la relation est parasitaire OU neutre pour le concombre de mer.
Ce qui est certain c'est que l'Aurin en tire profit.
Ce petit poisson (ne dépasse pas 20 cm) est observable en Méditerranée.
Rappelons que les holothuries (ou "concombres de mer") appartiennent à l'embranchement des échninodermes.
Essayez d'identifier tous les animaux présentés dans ce montage vidéo !
L'Aplysie mouchetée ou "lièvre de mer" est une grosse limace de mer herbivore : se nourrit d'algues.
Cet animal est surnommé "pisse-vinaigre" car dès qu'il est dérangé, il émet un nuage d'encre violette. De plus il n'est pas comestible ;
son corps contient une toxine. Donc il a peu de prédateurs.
On rencontre souvent un chapelet d'individus en train de se reproduire. Il s'agit en effet d'une espèce hermaphrodite ; les individus au milieu de la chaine jouent le
rôle de mâle et de femelle.
Il est très rare d'observer cette espèce en pleine eau comme sur la vidéo ci-dessus. Le plus souvent elle est posée sur le substrat sans aucune volonté de se
cacher.
L'Élysie verte est "limace de mer" étonnante.
On vous a appris qu'on distingue les végétaux (autotrophes) des animaux (hétérotrophes).
Sachez cependant cependant qu'il y a des animaux qui par des astuces évolutives sont, en partie autotrophes.
Ainsi l'Élysie se nourrit d'algues vertes (Codium surtout) dont elle s'approprie les chloroplastes qui restent fonctionnels
plusieurs mois dans le corps du mollusque et lui fournit des sucres nécessaires à son métabolisme.
Je rappelle que les chloroplastes sont les composantes cellulaires des végétaux qui permettent à ceux-ci de pratiquer la photosynthèse.
Les "ailes" (parapodies) de l'élysie sont bien étalées afin d'offrir un maximum de surface aux rayons lumineux pour maximiser ce processus.
En d'autres termes, cet animal, surnommé "le voleur de chloroplastes", est en grande partie autotrophe !
On peut aussi considérer que les coraux, certaines espèces de méduses et les mollusques bénitiers (qui hébergent des zooxanthelles et s'en
nourrissent) sont partiellement autotrophes.
La Physalie ou "galère portugaise" est un organisme gélatineux et pélagique mais n'est pas une méduse !
Il s'agit d'un hydrozoaire colonial et pélagique.
- Chez la Physalie on distingue quatre types de polypes :
- un flotteur,
- des tentacules,
- des polypes nourriciers
- des zoïdes producteurs de gamètes
Ces polypes sont si spécialisés qu’ils ne peuvent vivre les uns sans les autres : organisme colonial.
Le venin des physalies étant hautement toxique, sa dangerosité pour l’homme est certaine et des cas mortels sont vérifiés.
Des spécimens ont été observés sur la côte atlantique ...
Les noms communs de certaines anémones ("oeillet de mer", "dahlia de mer", "tomate de mer", "marguerite de mer", etc.) sont trompeurs.
Ils laissent supposer qu'il s'agit de plantes marines (donc d'organismes autotrophes) alors qu'en fait ce sont des animaux (donc des
organismes hétérotrophes) et d'ailleurs de prédateurs redoutables pour de petits poissons et invertébrés.
Les anémones de mer (ou actinaires - actinies) sont des cnidaires comme les méduses ; les "pétales" sont en fait des tentacules truffées de cellules
urticantes (cnidocytes).
Comme les méduses, les actinies sont des espèces solitaires à la différence d'autres groupes de cnidaires qui sont constitués d'espèces coloniales (madrépores, gorgones, alcyons, etc.)
Les actinaires sont benthiques (vivent sur le fond) alors que les méduses sont pélagiques (vivent en pleine eau).
Les anémones de mer sont normalement sessiles (fixées sur le fond) mais peuvent exceptionnellement se détacher et se laisser porter par le courant.
L'anémone parasite se fixe sur un support mobile (coquille emprunté par un Bernard l'hermite).
On oppose reproduction sexuée à reproduction asexuée.
La reproduction asexuée a lieu lorsqu'un individu arrive à produire une copie identique de lui-même : un clone
qui a le même matériel génétique que son parent unique.
La reproduction sexuée se définit comme la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde. Donc le recours à des cellules sexuelles ou gamètes.
La reproduction sexuée permet donc un brassage génétique.
Anthopleura elegantissima, comme beaucoup d'espèces d'actinies, peut pratiquer la reproduction asexuée par simple division intitulée scissiparité.
Ces constructions (voir photo) sont naturelles et réalisées par des annélides polychètes de l'espèce "Hermelle" (Sabellaria alveolata).
Chaque individu fabrique un tube protecteur : des grains de sable collés entre eux par un ciment biologique sécrété par l'animal.
L'Hermelle se nourrit de plancton en filtrant l'eau de mer.
Les récifs produits par les hermelles sont de véritables réservoirs de biodiveresité mais sont très fragiles comme des châteaux de sable.
Le site le plus connu est celui de la baie du Mont Saint-Michel mais il en existe d'autres sur la côte atlantique.
Ci-dessous le polychète sorti de son étui protecteur.
Le saumon de l’Atlantique est génétiquement modifié pour grossir plus vite grâce à une hormone de croissance de saumon Chinook et à du matériel
génétique de la Loquette d’Amérique. Ce saumon GM devrait grossir presque trois fois plus vite que le saumon de pisciculture non GM.
Il atteint sa taille commerciale en presque 18 mois plutôt que trois ans.
Ce poisson GM a été mis au point par l’entreprise AquaBounty à partir d’une recherche brevetée par deux professeurs d’universités canadiennes.
Il se vend sous la marque AquAdvantage.
Synanceia verrucosa est le scorpéniforme le plus dangereux pour l'homme
avec sa nageoire dorsale comprenant treize rayons épineux et venimeux.
Son homomorphie, son homochromie et son immobilité le font se fondre parfaitement dans son environnement.
C'est un redoutable chasseur à l'affût.
Distribution : zone Indo-Pacifique et mer Rouge.
Cymbacephalus beauforti est un poisson osseux marin et benthique et solitaire appartenant à l'ordre des scorpéniformes.
Le Poisson-crocodile de Beaufort chasse à l'affût de petits poissons. Immobile sur le fond sableux et invisible grâce à sa livrée,
il attend qu'une proie passe à sa portée ; son attaque est alors fulgurante.
Peut mesurer jusqu'à 50 cm. Distribution : zone Indo-Pacifique.
Le Pyrosome géant appartient à l'embranchement des tuniciers et plus précisément à la classe des thaliacés (tuniciers pélagiques).
Cet organisme en forme de manchon velu peut atteindre 10 mètres.
C'est en fait une colonie de plusieurs centaines voire plusieurs milliers d'individus (zoïdes) partageant
une tunique cellulosique commune.
Chaque zoïde dispose d'un siphon buccal tourné vers l'extérieur du manchon et d'un siphon cloacal tourné vers l'intérieur et débouchant sur la cavité
centrale de la colonie (atrium). Voir ci-dessous schéma anatomique d'une colonie.
Comme tous les tuniciers, les pyrosomes se nourrissent de plancton (ce sont des microphages suspensivores).
Comme tous les tuniciers coloniaux, les pyrosomes se reproduisent surtout par bourgeonnement à partir d'un stolon.
L’expulsion d’eau simultanée par le siphon exhalant des différents individus permet un déplacement limité de l'organisme.
Bioluminescence : lorsque la colonie est dérangée, chaque individu peut émettre une lumière verte-bleue vive.
Les pyrosomes sont consommés par des tortues dont la Tortue luth, des poissons, des oiseaux marins.
Ci-dessous schéma anatomique d'une colonie :
En Médterranée on peut observer des individus de taille plus modeste.
La "poule de mer" est un scorpéniforme (voir encadré ci-dessous) que l'on peut rencontrer en Manche et mer du Nord (MMN).
La femelle peut pondre jusqu’à 250 000 œufs d’environ 2,5 mm de diamètre. Ces œufs forment une masse collante qui se fixe au substrat.
C’est le mâle qui garde jalousement la ponte, pouvant, de ce fait, se laisser piéger par la marée basse.
Ses nageoires pelviennes forment une puissante ventouse adhésive, mesurant 8 à 10 cm de diamètre, qui lui permet de se fixer fermement aux rochers
malgré le ressac.
La Lompe est pêchée lors de la période de frai en Islande, Canada, mer Baltique.
Les œufs de lompe sont consommés comme "ersatz" du caviar.
Ils sont salés en saumure et colorés ; à l'état naturel ils sont gris sombre donc moins appétissants.
Regalecus glesne (ou "régalec" ou "roi des harengs" ou encore "ruban de mer") est un poisson pélagique dont on sait peu de choses
car rarement observé vivant dans son milieu.
Par sa longueur impressionnante (jusqu'à 11 mètres) il serait à l'origine des récits de marins sur les "serpents de mer".
Les spécimens échoués et morts n'ont jamais de nageoire caudale. Le régalec pratiquerait donc l'autotomie (aptitude à perdre une partie de son corps
le plus souvent la queue) pour échapper à son prédateur.
En Manche et mer du Nord quelques polychètes tubicoles offrent aux plongeurs un superbe panache branchial (à condition de ne pas éclairer) : Sabelle, Bispire. La Lanice, au discret panache, fait penser à un palmier. Sur certains estrans sableux, la densité de lanices peut être impressionnante : "gazons de lanices".
Moins jolis mais très appréciés des pêcheurs ... : les vers errants : Arénicole & Gravette.
Ces vers ont des régimes alimentaires différents. Les vers tubicoles sont des filtreurs (microphages suspensivores). L'Arénicole est psammivore("se nourrit de sable"). La Gravette est un carnivore ; l'animal projette sa trompe en avant tout en retenant sa proie avec ses mâchoires.
Pecten maxiumus est un mollusque bivalve de la famille des pectinidés. Cet animal très apprécié en cuisine, a tendance à être surexploité.
Sur le bord du manteau on observe des dizaines de petits yeux primitifs (sensibles simplement à la lumière) et de nombreux tentacules sensoriels.
La coquille Saint-Jacques réagit plutôt aux stimulus chimiques. Sentant l'arrivée de son principal prédateur, l'étoile de mer, elle bat
violemment des deux valves en faisant de grands bonds.
Ce bivalve est un filtreur, le phytoplancton est capturé grâce aux branchies.
Comme tous les pectinidés, la coquille Saint-Jacques est hermaphrodite. On consomme le "corail' (les gonades ou glandes sexuelles) et la "noix" (le muscle adducteur).
Les amphibiens sont des tétrapodes (deux paires de membres terminés par des doigts) mais à la différence des sauropsides (reptiles et oiseaux) leurs oeufs ne sont pas encore amniotiques ; ils doivent donc être pondus dans l'eau, comme ceux des poissons, sous peine de dessiccation.
Amphibien signifie "deux vies". En effet l'individu connait d'abord un stade larvaire entièrement aquatique avec respiration branchiale puis un stade adulte avec apparition de pattes doigtées et respiration pulmonaire.
Les amphibiens sont des tétrapodes non amniotes apparus au Dévonien, il y a plus de 400 millions d'années et ont pour ancêtre un poisson osseux à nageoires charnues.
La photo qui apparait avant le démarrage de la vidéo, représente une grenouille taureau : espèce d'Amérique du Nord et invasive en Europe.
Parmi les lophiiformes (ou "poissons pêcheurs") on distingue les baudroies des antennaires.
L'Antennaire strié peut être observé en France mais dans les Antilles.
Ce poisson benthique est un piètre nageur, souvent il se déplace en marchant à l'aide des nageoires paires.
Il peut se déplacer exceptionnellement par réaction ; il éjecte alors violemment par les opercules branchiaux une grosse quantité d'eau accumulée dans son
énorme bouche.
Cette espèce fréquente les herbiers et s'y confond parfaitement avec ses appendices le faisant ressembler à un végétal.
Les lophiiformes ("poissons-pêcheurs") sont un ordre de poissons osseux très étranges.
Se confondant avec leur environnement, ils chassent à l'affût avec une technique originale : la première épine de la nageoire dorsale, appelée illicium
est surmontée d'un "leurre" (fait penser à un ver qui se tortille) pour attirer les proies potentielles.
Dans ce groupe on trouve la Baudroie commune ("Lotte de mer"), les antennaires et les espèces des abysses.
Chez la plupart des espèces abysssales le mode de reproduction est tout à fait étonnant.
Le jeune mâle, minuscule par rapport à la femelle, se fixe sur un femelle est commence alors à dépérir progressivement pour se réduire à une paire de testicules.
D'une certaine façon la femelle devient donc un individu hermaphrodite synchrone pouvant s'autoféconder.
Autre caractéristique des espèces abyssales : l'illicium est souvent bioluminescent.
Les antennaires sont aussi surnommés "poissons-grenouilles" et sont les champions du camouflage par mimétisme.
Les poissons plats peuvent changer la couleur de leur peau pour qu'elle corresponde à celle du fond.
Cette forme de camouflage s'appelle homochromie et est possible grâce aux propriétés des chromatophores.
Le terme Dipneustes désigne un groupe de poissons pulmonés présent sur trois continents (Afrique, Amérique du sud et Australie) alors
que ce poisson dulcicole est incapable de nager en mer ...
Ce poisson vivait déjà au Dévonien (il y a 350 millions d'années). Puis des populations se sont retrouvées séparées du fait de la dérive des continents
et ont évolué séparément pour aboutir aux différentes genres que nous connaissons actuellement.
Comme les tétrapodes, le dipneuste a des poumons (évolution de la vessie natatoire).
Donc selon la classification phylogénique tous les vertébrés osseux dotés de cette innovation évolutive
appartiennent au clade des rhipidistiens englobant dipneustes et tétrapodes (amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères).
La Lamproie marine est un "poisson" sans mâchoires ou plus précisément un agnathe ;
c'est à dire un vertébré très ancien apparu au Silurien (430 millions d'années) qui a très peu évolué depuis : une espèce relique.
L'absence de mâchoires ne l'empêche pas d'être un redoutable parasite.
Sa bouche et sa langue couverte de denticules ; il se fixe sur un poisson en utilisant sa bouche comme ventouse et suce le sang de sa proie avec sa langue
rapeuse. Cette forme de parasitisme est appelée hémophagie.
La lamproie marine est une espèce migratice anodrome (vit habituellement en mer mais remonte les cours d'eau, fleuves, rivières pour se
reproduire).
Les esturgeons constituent avec les spatules un groupe de poissons osseux primitifs : chondrostéens (qui signifie "poissons avec cartilage et os").
Ce taxon se caractérise par un squelette partiellement cartilagineux et des plaques osseuses le long du corps ; une caudale asymétrique.
L'esturgeon n'a pas de dents ; il fouille la vase avec ses quatre barbillons (à l'extrémité de son long museau) et dès qu'il a repéré une proie, il projette
sa bouche protractile et l'aspire.
Faut-il rappeler que les oeufs d'esturgeon sont très appréciés ...
La vidéo ci-dessus porte sur l'Esturgeon noir d'Amérique. Une étude génétique démontre que c'est cette espèce qui peuplait la mer du Nord et ses
fleuves, et non l'Esturgeon d'Europe.
Les esturgeons sauvages sont migrateurs et plus précisément anadromes (vivent en mer et se reproduisent en rivière).
De façon plus générale, les chondrostéens sont gravement menacés. Dernier exemple de cette menace : la Spatule chinoise est officiellement
éteinte depuis 2020. Ce poisson dulcicole pouvait atteindre jusqu'à 6 mètres.
En Gironde des actions visent à tenter de sauver de l'extinction, l'Esturgeon d'Europe (élevage d'alevins, rempoissonnement).
- Il faut distinguer parmi les poissons migrateurs ou amphibiotiques (vivent alternativement dans deux milieux) les espèces anadromes, des espèces catadromes :
- anadrome ("course du bas vers le haut") : qui vit en mer mais se reproduit en eau douce
- catadrome ("course du haut vers le bas") : qui vit en eau douce mais se reproduit en mer
L'Anguille (espèce catadrome) ayant été évoquée dans la précédente vidéo, je vais maintenant parler du Saumon sauvage, exemple parfait de poisson anodrome.
Une différence essentielle existe entre le Saumon atlantique (une unique espèce : Salmo salar) avec ses cousins du pacifique (cinq espèces). Alors que ces derniers meurent systématiquement après la fraie, le Saumon atlantique est capable de se rétablir de l'immense effort produit et d’effectuer 2 ou 3 migrations reproductrices durant son existence.
Oncorhynchus nerka, aussi appelé Saumon rouge ou "Sockeye" que vous voyez sur la vidéo, est l'espèce de saumon vivant dans l'océan Pacifique la plus connue.
Le Saumon de l'Atlantique et la Truite Fario appartiennent au même genre : Salmo ; l'hybridation est possible ...
L'Anguille commune ou Anguille d'Europe (Anguilla anguilla) est poisson osseux atypique avec un corps serpentiforme
(appartient au même groupe que les congres et murènes) et couvert de mucus.
C'est une espèce euryhaline (supporte des variations de salinité de l'eau : vit en eaux douce ou saumâtre) et migratrice (rejoint en fin de vie
la mer des Sargasses pour se reproduire et mourir). On dit aussi que c'est un poisson amphibiotique.
Une civelle (ou "anguille de verre") est une jeune anguille ayant achevé son stade larvaire qui s'apprète à migrer vers une rivière.
L'anguille argentée est une anguille commune âgée d'une dizaine d'années qui s'apprète à regagner la mer ; son organisme se transforme pour être
adapté à l'eau salée et aux profondeurs.
L'Anguille commune est une espèce très gravement menacée car les barrages sur les fleuves contrarient grandement
ses migrations (donc sa reproduction).
Non ce n'est pas une algue qui ondule du fait du courant. Ce que vous voyez sont les tentacules d'une espèce d'holothurie surnommée "lèche-doigts".
Le corps de l'animal qui a la forme d'un boudin, ne quitte pas une faille rocheuse.
Les holothuries sont des échinodermes (comme les étoiles de mer, les oursins, les ophiures).
Le Lèche-doigts piège le plancton à l'aide de ses tentacules. Lorsque les branches du panache sont recouvertes de nourriture,
l'animal les glisse dans sa bouche une par une, comme s'il se léchait les doigts d'ou son nom commun ...
Le Lèche-doigts est très présent en Manche.
La reproduction des méduses est complexe avec alternance d'une phase sexuée et d'une phase asexuée.
L'oeuf découlant de la fusion d'un spermatozoïde avec un ovule, se transforme en larve (planula) qui finit par se fixer sur le fond.
Ensuite le polype benthique produit de nombreux clones empilés (strobolisation).
Enfin les clones se détachent un par un et deviennent de minuscules méduses (individus pélagiques).
La vidéo représente la reproduction de la Chrysora ou "méduse rayonnée" ou encore "méduse boussole".
La reproduction de Aurelia, très répandue chez nous, est identique ; la strobolisation se déroule en mai.
L'aurélie est peu urticante. Aux Pays-Bas au siècle dernier, des personnes souffrant de rhumatisme se baignaient dans des baignoires remplies
d'aurelia pour soigner leurs douleurs...
La Clione surnommée aussi "Ange des mers" ou "Papillon de mer" est un gastéropode sans coquille et pélagique (vit en pleine eau) ;
ce qui n'est pas courant ...
L'individu n'a pas de branchies ; respiration par la peau gélatineuse et transparente.
L'animal se nourrit presque exclusivement d'un autre gastéropode pélagique lui aussi, mais avec une coquille cette fois : Hélicine
(photo ci-dessous):
Gastéropode charognard (ou nécrophage), cet animal détecte, grâce à son odorat très développé, l'odeur de cadavres d'animaux à plusieurs dizaines de mètres.
C'est un "éboueur des mers".
La Janthine est un bien curieux mollusque gastéropode. Au lieu de vivre sur le fond il vit en pleine eau et plus précisément à la surface. On dit qu'il est pleustonique (ou neustonique). Il se nourrit de Vélelles et de Physalies c'est à dire d'hydrozoaires coloniaux et pleustoniques.
La Vélelle n'est pas une méduse mais un siphonophore (hydrozoaire colonial et pleustonique) comme la Physalie (surnommée la "galère portugaise").
Les organismes pleustoniques vivent à la surface de la mer, sans moyen de locomotion et dérivent donc
sous l'effet du vent et des courants de surface.
Les siphonophores ont pour prédateur la Janthine ; un mollusque gastéropode qui sera présenté dans une prochaine vidéo.
La Blénnie gattorugine ou "Cabot" est la plus grosse espèce de blénnie : peut atteindre 30 cm.
"Cabot" car elle protège son territoire avec ardeur telle un chien.
Identification : deux tentacules au dessus des yeux en forme de bouquet.
Ce poisson n'a pas d'écailles, sa peau est recouverte d'un mucus gluant.
Les cônes sont des "escargots de mer" (gastéropodes prosobranches) des mers chaudes carnivores qui n'hésitent pas à s'attaquer à des poissons beaucoup
plus gros qu'eux et avec succès.
Deux espèces dangereuses pour l'homme : le Cône géographe et le Cône textile.
La dent venimeuse se trouve à l'extrémité d'une trompe (radula transformée) très mobile ; cette trompe est à l'intérieur d'un entonnoir
musculeux (extension de la bouche) qui avalera la proie paralysée.
Ci-dessous deux schémas de l'appareil venimeux.
L'espèce de pagure Pagurus prideaux surnommée "gonfaron" vit en symbiose avec "l’anémone manteau" (Adamsia palliata).
Ce bernard l'ermite bénéficie d'une protection très efficace de son anémone. Cette dernière n'hésite pas à projeter
des aconties (longs filaments urticants) contre un prédateur éventuel du couple. Quant à l'anémone, elle profite des restes de repas du gonfaron.
Les deux animaux grandissent ensemble et lorsque la coquille devient trop étroite pour le bernard-l’ermite, l’anémone manteau étale son disque adhésif
pour protéger efficacement le pagure.
Gerris est un genre d'insectes qui ont la capacité de se déplacer sur l'eau.
On l'appelle parfois ces hexapodes "punaises d'eau" et communément - mais improprement - "araignées d'eau" car ce ne sont pas des arachnides.
Pour marcher sur l'eau cet animal exploite une propriété de l'eau : la tension de surface. Les molécules
d'eau de surface ont tendance à s'agréger pour former une membrane superficielle.
Si on diminue la tension superficielle de l'eau en y ajoutant quelques gouttes de détergent liquide), le Gerris n'est plus porté et crève la surface de l'eau.
C'est pourquoi le Gerris marchant normalement sur l'eau est considéré comme un bon bioindicateur d'une eau non polluée.
Dans la vidéo précédente, je présentais une plante invasive, la Jacinthe d'eau. Plante qui est invasive en dehors de son aire d'origine du
fait de l'absence de son prédateur naturel : le Lamantin.
Le Lamantin est un mammifère marin et plus précisèment un sirénien, comme le Dugong et la Rythine de Steller (espèce disparue).
Le Lamantin ne peut vivre que dans des eaux chaudes car sa couche de graisse est très fine à la différence des pinnipèdes (phoques & otaries).
La "Jacinthe d'eau" (Eichhornia crassipes) est originaire de la cuvette amazonienne.
Un pied peut pousser de 2 à 5 m par jour dans certains régions d'Asie du sud-est.
En l'absence de ses consommateurs naturels (notamment le lamantin), la jacinthe d'eau devient facilement hors de contrôle.
Cette plante invasive étouffe les espèces natives en formant de denses tapis qui bloquent la lumière aux strates inférieures.
Lorsque l'importante biomasse produite par ce végétal entre en décomposition, il y eutrophisation du milieu.
Le nom "loup de mer" est ambigu car il désigne plusieurs espèces.
Une rencontre avec le poisson_loup à ocelles (Anarrhichthys ocellatus) est impressionnante.
Et pourtant ce poisson effrayant n'a jamais mis en danger de plongeur.
Il s'agit d'une espèce du Pacifique nord alors que Loup de l'Atlantique (Anarhichas lupus) de la même famille, se rencontre sur la côte est du Canada.
Les invertébrés benthiques "blindés" tels que les échinodermes, les bivalves, "escargots de mer" et crabes constituent le régime principal des loups de mer.
Ce broyage use prématurément les dents qui sont remplacées chaque année.
- Pour compléter la bande son de la vidéo :
- Le zoo de Lille participe aussi au programme de récupération des tortues,
- cette espèce invasive menace non seulement la tortue locale (Cistude) mais aussi les populations d'amphibiens,
- en Europe, il semble qu'elle soit désormais prédatée par le Goéland argenté.
La Couleuvre vipèrine (ou "Vipère d'eau") nage en surface la tête hors de l'eau. Mais elle peut aussi pratiquer de longues apnées (jusqu'à 30 mn).
Ce serpent peut rester une année sans manger ...
On ne la rencontre qu'au sud de la Loire.
C'est une couleuvre ; elle n'est pas venimeuse.
Le terme "crabe nageur" est ambigu et désigne en fait plusieurs espèces qui ont la particularité d'avoir des pattes arrières très larges.
Ce qui leur permet éventuellement de nager en pleine eau.
La vidéo montre une espèce des mers chaudes (océan Indien et mer Rouge) : Crabe nageur de Smith.
Ci-dessous le crabe nageur de chez nous ou "Etrille d'eau froide" dont le nom scientifique est Liocarcinus holsatus
Photo prise à la forme 4. Notez bien les palettes natatoires (dernière paire de pattes).
L'étrille commune (Necora puber) célèbre avec ses yeux rouges, est aussi dotée de palettes natatoires.
Le Coelacanthe est un poisson osseux à nageoires charnues (ou sarcoptérygiens) qu'on pensait éteint.
Les amphibiens (ou batraciens) ont pour ancêtre un sarcoptérygien.
Le Glaucus atlanticus surnommé "Dragon bleu" ou encore "Ange bleu" est un nudibranche pélagique (nage sous la surface de l'eau) cosmopolite
mais des mers chaudes.
Cette limace de mer se déplace, face ventrale de couleur bleu sombre, tournée vers le ciel.
Quant à la face dorsale, elle est uniformément gris argenté. Cette coloration permet à cette limace de rester très discrete vis à vis des prédateurs venus
des profondeurs ou du ciel*.
De plus lorsqu’elle dévore ses proies comme la Physalie ("galère portugaise"), elle est capable de stocker des cellules urticantes de sa proie dans ses papilles.
Il s'agit donc d'un animal aussi dangereux pour l'homme que la Physalie.
Le dragon bleu est - comme tous les nudibranches - hermaphrodite.
Mais contrairement aux autres espèces - qui s’accouplent en position tête-bêche sur leur côté droit respectif - les deux partenaires
opposent leur face ventrale.
* Cette forme de camouflage est appelée "l'ombre inversée" et est aussi utilisée par les poissons pélagiques.
Une fois n'est pas coutume, une vidéo qui ne porte pas sur un animal aquatique mais sur un végétal marin : la Zostère.
La zostère n'est pas une algue mais une plante à fleurs (angiosperme) d'origine terrestre qui est retournée à la mer.
Grâce à ses racines elle peut se développer près des côtes sableuses abritées dans le haut de l'étage infralittoral (sone émergée exceptionnellement).
En Méditerranée, elle est remplacée par la Posidonie.
Les herbiers de zostères et de posidonies sont des pièges à carbone très efficaces.
Ils peuvent stocker deux fois plus de carbone que les forêts tropicales et tempérées et cela à surface comparable.
Observez bien la morphologie de cet animal surnommé "lapin de mer" que l'on peut rencontrer à la Réunion.
Vous devez être capable, grâce aux vidéos précédentes, de dire à quel embranchement, classe , ordre et famille, il appartient.
Il n'y a pas que le sang de limule qui intéresse les laboratoires ; le sang d'arénicole a aussi des propriétés remarquables.
L'arénicole est un annélide polychète très présent sur nos plages. il vit enfoui dans le sable mais ses excréments trahissent sa présence.
Son utilité économique est désormais double. Depuis longtemps il est cueilli par les pêcheurs qui l'utilisent comme appat.
Mais depuis peu son sang est utilisé aussi pour produire une molécule : Hemo2life. Médicament qui utilisé entre autres pour une meilleure conservation
des organes à greffer.
Un chercheur breton avait découvert que l’hémoglobine de cet invertébré avait des propriétés exceptionnelles.
Cette hémoglobine fixe bien plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine, elle n’est pas contenue dans des globules rouges
donc il n'y a pas de problème de compatibilité sanguine.
La Limule atlantique est un arthropode qui parcourt les côtes océaniques depuis 450 millions d’années et son sang bleu explique en
partie la longévité de l’espèce mais aussi le fait qu'elle soit menacée d'extinction par sa surexploitation économique.
Les luminidés (4 espèces de limules) sont les derniers représentants vivants de la classe des mérostomes dont certains individus pouvaient dépasser deux mètres.
La limule atlantique doit cette couleur de son sang à l’utilisation du cuivre pour transporter l’oxygène dans ses vaisseaux sanguins contrairement aux animaux
qui, comme nous, se servent de l’hémoglobine (une protéine qui contient du fer). Le sang des limules réagit ainsi à la présence de bactéries et se coagule
autour des intrus.
Le milieu médical se sert de ce sang bleu pour détecter la présence, même infime, de bactéries sur les équipements médicaux, des vaccins ou
tout produit injectable.
Ce liquide bleu est donc fort recherché et coute une petite fortune.
Plusieurs entreprises se chargent de récolter le sang des Limules le long de la côte Est des États-Unis. Les animaux sont emmenés dans des usines où
ils sont nettoyés et se voient prélever jusqu’à 30% de leur sang. Puis ils sont relâches mais beaucoup ne supportent pas la transfusion.
L'Ornithorynque est un animal semi-aquatique endémique de l'est de l'Australie.
L’apparence de l'animal laisse penser qu'il s'agit d'une chimère : le croisement d'un castor avec un canard.
C'est l'une des cinq espèces survivantes de l'ordre des monotrèmes, seul ordre de mammifères qui pond des œufs
(au lieu de donner naissance à des petits complètement formés).
Les monotrèmes ont comme les reptiles un cloaque, c’est-à-dire un unique orifice pour uriner, déféquer et se reproduire.
Monotrème signifie "un seul trou".
L’ornithorynque est l'un des rares mammifères venimeux : le mâle porte sur les pattes postérieures un aiguillon qui peut libérer du venin capable de
tuer un chien.
L'Aplysie mouchetée ou Lièvre de mer est une grosse "limace de mer" (jusqu'à 20 cm) que l'on peut rencontrer en Manche.
Ce gastéropode opistobranche se nourrit d'algues qu'il broute avec sa radula.
S'il se sent menacé, il émet un nuage d'encre violette d'où son surnom : "pisse-vinaigre".
Il s'agit d'une espèce hermaphrodite, comme tous les opistobranches. Les accouplements sont étonnants :
Plusieurs individus forment une longue chaîne ; l'animal en-dessous joue donc le rôle de femelle et l'animal au-dessus celui de mâle ;
les individus au milieu se comportant à la fois comme des mâles et des femelles.
Les "limaces de mer" (gastéropodes opistobranches) sont dépourvues de coquille mais pas de système de défense ...
Elles sont le plus souvent immangeables : contiennent des toxines.
Sur le plan de la reproduction, les individus sont hermaphrodites synchrones (en même temps mâle et femelle) ; la fécondation est interne et croisée.
Dans la sous-classe des "limaces de mer", il y a l'ordre des nudibranches.
Les nudibranches sont des opistobranches dépourvus de parapodes mais dotés d'un panache branchial (doridiens) ou de papilles respiratoires (éolidiens).
Ils aborent des couleurs magnifiques d'où leur grand succès auprès des plongeurs photographes.
Attention le terme "telline" est ambigu et est utilisé pour désigner de nombreuses espèces de bivalves.
La vidéo ci-dessus porte sur la pêche de la Donax trunculus appelée aussi "flion" mais aussi "telline".
La Donax est un coquillage qui est très apprécié par les Espagnols et les Italiens.
En France, la pêche à la "telline" est récente ; milieu des années 80 en Bretagne. Sa bonne valeur marchande a favorisé le développement de la pêche à pied
par des professionnels.
La Tortue luth (ou Tortue-cuir) est la plus grande des sept espèces actuelles de tortues marines.
L''espèce doit ses deux noms communs à la forme (telle une grosse guitare) et la consistance (pas d'écailles mais un tissu robuste à
l'aspect de cuir) de sa carapace.
C'est une tortue hauturière qui peut atteindre 2 mètres de long et peser jusqu'à 600 kgs. Elle peut vivre plus de 50 ans.
Elle se nourrit surtout de méduses mais aussi de tuniciers pélagiques tels les pyrosomes comme sur la photo ci-dessus.
Elle doit absorber chaque jour son poids en macro plancton.
Ce chélonien peut plonger jusqu'à 1 000 mètres de profondeur durant 80 minutes.
Ce sauropside (terme désignant reptiles et oiseaux) doit plutôt être classé parmi les animaux à sang chaud ;
sa température interne peut être de 18° supérieure à celle ambiante.
C'est son activité musculaire qui produit cette chaleur qui est conservée par l'épaisse couche de graisse.
L'un des sites de pontes de cette espèce se situe en France, en Guyane.
L'Ormeau est un gastéropode marin avec de beaux yeux pédonculés. La forme bien particulière de la coquille lui a valu le
surnom d'"oreille de mer".
L'animal s'active la nuit, se déplace lentement et broute algues brunes et rouges. Le jour il se réfugie dans les anfractuosités des rochers,
bien fixé grâce à son puissant pied.
La coquille est percée d'orifices qui permettent à l'animal de respirer et de rejeter ses excréments.
L'Ormeau peut se pêcher à pied à l'occasion des grandes marées. La pêche en plongée est réservée uniquement à quelques professionnels habilités.
La règlementation de cette pêche est très stricte mais le braconnage est hélas bien réel ...
Des fermes d'élevage voient progressiment le jour en Bretagne et Normandie.
Le Bulot (ou Buccin) est un gros gastéropode marin ("escargot de mer") doté d'un opercule fixé à l'arrière du pied.
Le buccin passe la plupart de son temps enfoui dans le sable ne laissant dépasser que son siphon doté de puissants organes sensoriels pour repérer les proies.
C'est surtout un nécrophage (cadavres de poissons et crabes) mais il peut aussi s'attaquer à des bivalves vivants en glissant sa longue trompe entre les valves.
Il s'agit une espèce gonochorique : un individu nait mâle ou femelle et le reste toute son existence.
Le mâle dispose d'un pénis assez conséquent qu'il introduit dans l'orifice génital de la femelle. La fécondation est donc interne.
La femelle pond des amas de capsules remplies de milliers d'oeufs.
On retrouve les grappes (vides d'oeufs) échouées sur les plages : "savonnettes de mer".
L'animal a plusieurs prédateurs dont le Homard, différents crabes, les étoiles de mer et certains poissons.
Comme le montre la vidéo, l'animal tente d'échapper à son prédateur en se tortillant.
Ci-dessous schéma morphologique de l'animal (mâle) :
La Mye des sables est un gros bivalve fouisseur fréquentant les fonds sablo-vaseux.
Enfouie, elle trahit sa présence par les extrémités des deux siphons soudés qui effleurent à la surface.
Déterrée, elle peut s'enfouir à nouveau très vite avec son pied qui est à l'opposé des siphons.
Les Gastrotriches sont de petits vers de 0,1 mm à 4 mm de long. Ils font partie de la "faune interstitielle" (qui habite le sable et le gravier).
Non, un estran sableux n'est pas un désert vide de vie.
De nombreux animaux macroscopiques y vivent (beaucoup de bivalves en particulier) mais ils sont enfouis dans le sable et donc invisibles.
Il existe aussi une microfaune étonnante avec entre autres des Tardigrades surnommés "oursons d'eau".
Un Tardigrade ("marcheur lent" en latin) mesure au maximum 1 mm. On dénombre plus de 1 200 espèces dans cet embranchement.
Ce sont des animaux extrémophiles : peuvent survivre dans des environnements extrêmement hostiles en température et pression.
Privés d'eau et de nourriture, ils se replient en cryptobiose.
Chez la "Baudroie des abysses de Johnson" le dimorphisme sexuel est très marqué.
Seule la femelle possède un organe lumineux au dessus de sa mâchoire.
Elle possède également des dents extrêmement longues, capables de mâcher des poissons deux fois plus gros qu’elle.
Elle est en outre beaucoup plus grosse que le mâle (une vingtaine de centimètres contre 3 environ pour le mâle).
C'est elle qui nourrit le mâle. Celui-ci s’accroche à l’arrière de la femelle, devenant une sorte de parasite.
La Palourde royale ou Panope du Pacifique est le plus grand bivalve au monde.
Son espérance de vie est d'environ 140 ans. C'est donc l'un des animaux ayant la plus longue durée de vie au monde.
Panopea generosa est un planctophage.
Le panope est très recherché dans la gastronomie chinoise.
C'est un poisson exotique : zone Indo-Pacifique et Mer rouge.
Il est parfaitement mimétique avec son milieu : crinoïdes, gorgones.
Ce curieux poisson appartient à l'ordre des syngnathiformes ; c'est, en effet, un compromis entre le syngnathe et l'hippocampe.
Mais, à la différence de ceux-ci, c'est la femelle qui incube les oeufs. Les femelles sont plus grandes que les mâles et peuvent atteindre 12 cm.
Dans cette vidéo trois espèces de poissons insolites qui ne ressemblent en rien au poisson type (Hareng ou Maquereau) : une espèce de chez nous et deux espèces exotiques.
La Lamproie est un "poisson sans mâchoires". C'est un vertébré archaïque qui n'a pas disparu : un "fossile vivant".
Elle est pêchée dans la Garonne et appréciée des gastronomes.
L'Antennaire strié est un lophiiforme donc un cousin de la Baudroie commune (ou Lotte de mer).
Tous les lophiiformes chassent à l'affut (tapis sur le fond et bien camouflés) en utilisant en guise de leurre, le premier rayon de la nageoire dorsale.
L'Oxudercinae ou Gobie des mangroves est un poisson qui peut vivre hors de l'eau longtemps ; dépourvu d'écailles il peut respirer par la peau (comme l'anguille). C'est un cousin du Gobie paganel que l'on peut trouver chez nous dans les mares littorales.
Cette Salamandre (donc un amphibien) est capable de rester au stade larvaire (donc au stade de têtard) sans jamais se métamorphoser. On parle de néoténie.
Autre particularité de l'animal : une capacité de régénération remarquable.
Elle est surtout connue sous forme albinos ( vendue dans les animaleries) alors que sa forme sauvage est sombre.
La forme albinos n'existe qu'en captivité. C'est en effet le fruit de l'hybridation d'un invidu sauvage avec une salamandre tigrée albinos.
La Cistude d'Europe est un chélonien (ou tortue) dulcicole indigène.
Cette espèce est gravement menacée par la disparition de nombreuses zones humides mais aussi par la concurrence d'une espèce invasive : la Tortue
de Floride.
Le plus grand cétacé à dents.
Longtemps chassé pour son "blanc" (spermaceti) et son huile.
Le schéma ci-dessus indique toutes les adaptations anatomiques de ce mammifère d'origine terrestre pour qu'il devienne le champion de l'apnée à grande profondeur : le spermaceti refroidi qui lui sert de gueuse, un sang très riche en hémoglobine, etc.
Cet oiseau piscivore et cosmopolite est domestiqué en Asie du Sud-est pour la pêche.
Origine du nom vernaculaire : cormoran en vieux français signifie "corbeau de mer".
Idées reçues sur cet oiseau de mer : c'est un goinfre et il écarte ses ailes pour se sécher. En fait cet animal consomme seulement en moyenne 300 grammes
de poisson par jour et son attitude caractéristique a pour but d'accélerer sa digestion.
Il faudrait mieux parler d'hétérocongres. En effet ces poissons qui ne quittent jamais leur terrier, appartiennent à la famille des congridés (et
non pas à celle des anguillidés).
L'espèce la plus connue - celle que l'on voit sur la vidéo - est l'Anguille tachetée de Mer rouge.
L'une des caractéristiques de ce groupe de poissons serpentiformes et "fixés" est le nombre impressionnant de vertébres : autour de 150 !
L'image ci-dessus (avant démarrage de la vidéo) représente le Congre jardinier des Caraïbes.
Un exemple d'invasion biologique en Méditerranée avec l'espèce "Crabe aux pinces bleues".
L'introduction accidentelle est devenue désormais invasion puisque ce brachyoure semble désormais capable de se reproduire.
Le crabe bleu américain est natif des côtes atlantiques américaines où il est consommé.
Sa carapace est environ deux fois plus large que longue.
Le Labre nettoyeur se nourrit en déparasitant de gros poissons (Murènes, Balistes,raies, etc.). Les services rendus par ces petits poissons sont trop précieux ; leurs gros clients ne les dévorent pas.
Le Dragon de mer feuillu ou "Hippocampe feuille" est en fait un syngnathe qui ressemble à une algue brune (Sargasse). On le rencontre en Australie. Il peut aussi changer de couleur. C'est donc un champion du camouflage.
Malgré son nom, l'Anguille électrique n'appartient pas à l'ordre des Anguilliformes mais à celui des Gymnotiformes.
L'Anguille électrique est une espèce de poissons d'eau douce du Nord de l'Amérique du Sud. Ce poisson peut atteindre 2,5 m et peser 20 kg.
L'animal, dépourvu de nageoire caudale, ressemble à un énorme ver.
Les gymnotes se caractérisent par un organe électrique créant un champ électrique autour d'eux (jusqu'à 860 volts), une absence de queue, une longue nageoire anale, l'absence d'écailles, des yeux sous la peau,
Le Nautile est une "espèce relique" : dernier représentant des céphalopodes tétrabranchiaux (possédant 4 branchies) dont les ancêtres,
apparus il y a 500 millions d'années, furent très abondants à l'ère secondaire et répartis sur deux sous-classes : les nautiles et les ammonites.
Le Nautile n'est visible qu'en Nouvelle-Calédonie. Il vit entre 200 et 600 mètres de profondeur. Cependant il effectue des migrations nocturnes
jusqu'à la surface.
La "tuyère" est orientable et permet les déplacements dans toutes les directions.
L'animal peut aussi utiliser certaines loges de sa coquille comme "ballast" pour ajuster sa flottabilité.
Le corps du nautile occupe la dernière loge, qui est la plus grande.
Une symbiose est une association durable, obligatoire et à bénéfices réciproques entre deux espèces.
L'exemple le plus connu de symbiose en milieu marin est la relation entre l'anémone de mer et le poisson clown.
"Le poisson-clown s’immunise contre les cellules urticantes de l’anémone en se frottant progressivement contre ses tentacules dès la fin du stade larvaire.
Il ne s’agit pas d’une protection liée au système immunitaire du poisson mais plutôt à un changement de composition du mucus, qui contient moins de protides et
davantage de glucides complexes, limitant la décharge des nématocystes de l’anémone.
Le poisson-clown à deux bandes utilise l’anémone comme une barrière protectrice face à des prédateurs potentiels. Réciproquement,
le poisson-clown protège les anémones des agressions de la part des poissons ... qui sont amateurs de tentacules d’anémones."
D'après la fiche Doris sur le poisson-clown à deux bandes.
De cette classe d'échinodermes qui était très abondante durant les ères primaires et secondaires, le plongeur ne peut observer que les comatules.
En effet les "Lys de mer" (espèces toujours fixés par un pédoncule) vivent dans les eaux profondes.
Les comatules sont le plus souvent bien fixées au substrat par leurs cirres mais elles peuvent se déplacer en cas de danger et nager en pleine eau.
En mer du Nord et en Manche on peut rencontrer la Comatule commune. L'animal utilise ses bras pour pièger le plancton.
Les bryozoaires sont des animaux méconnus car souvent confondus avec les végétaux. Ce sont des filtreurs actifs ;
le lophophore (panache) crée un courant d'eau qui amène le plancton à la bouche du polypide.
La Cristatelle peut être observée au Lac bleu.
L'araignée de mer est en fait une espèce de crabe (il y en a plus de 5 000). Il s'agit donc d'un arthropode (et plus précisément d'un crustacé).
Chez les arthropodes, la croissance est discontinue : succession de mues. Avec pour chaque étape la perte de l'ancienne carapace et l'apparition
d'un nouvel exosquelette plus grand que le précédent.
La Balane est un animal hermaphrodite qui peut pratiquer la fécondation croisée grâce à un pénis énorme par rapport à sa taille.
Faut-il rappeler que la Balane est un cirripède (crustacé sessile) avec les pattes transformées en "cirres" pour capturer
le plancton par un brassage énergique.
La Danseuse espagnole est une "limace de mer" et plus précisément un nudibranche doridien des mers chaudes.
Les doridiens se caractérisent par un panache branchial autour de l'anus.
Malgré l'absence de coquille, les nudibranches ont peu de prédateurs ; ils ne sont pas comestibles.
Ainsi la Danseuse espagnole a un goût désagréable, et potentiellement toxique ; elle conserve dans son épiderme les toxines sécrétées par une éponge
dont elle se nourrit.
Ci-dessous deux individus en position de copulation ; les organes de reproduction sont en effet sur le flanc droit.
Il s'agit d'une fécondation croisée puisque les nudibranches sont hermaphrodites.
Espèce endémique de Méditerranée.
C'est le plus grand mollusque bivalve de Méditerranée (et l'un des plus grands du monde avec les Bénitiers tropicaux).
Une nacre filtre 6,5 litres d'eau par 24 heures ; elle a donc un métabolisme lent par rapport à une moule (100 L/24h) ou une huitre(40 L/24h).
Depuis quelques années une mortalité massive touche les grandes nacres à cause d'un parasite.
La Seiche est un céphalopode.
Les Céphalopodes constituent la classe la plus évoluée de l'embranchement des mollusques.
Le pied s'est transformé en tentacules (couvertes de ventouses) pour la
capture de proies.
Ce sont de redoutables carnivores. La tête comprend deux yeux performants. La bouche dispose d'un bec puissant.
Les espèces les plus connues sont : la Seiche, le Calmar (ou encornet), le Poulpe (ou Pieuvre).
- Le système de défense & prédation d'un céphalopode est très sophistiqué :
- nage à reculons rapide en éjectant violemment l'eau contenue dans la cavité pallèale
- projection d'encre (sépia) sur l'agresseur
- l'animal se camoufle en adoptant très vite la couleur du fond (homochromie)
Les cônes sont des "escargots de mer" (gastéropodes prosobranches) des mers chaudes.
Leur coquille est très belle mais il ne faut surtout pas les ramasser. Le venin très puissant de cette espèce s'apparenté au curare et
peut provoquer la mort du plongeur imprudent.
La dent (harpon) venimeuse se trouve à l'extrémité d'une trompe (proboscis) très mobile ; cette trompe est à l'intérieur d'un entonnoir
musculeux qui avalera la proie paralysée.
Ci-dessous deux schémas de l'appareil venimeux.
La Truite fario est l'espèce indigène ; c'est la seule variété qui était présente avant les alevinages qui ont débuté vers 1930.
Elle remonte les rivières pour se reproduire.
La Truite arc-en-ciel - espèce introduite - n'appartient pas au genre "salmo" mais comme les saumons, au genre "oncorhychus".
Certains concombres de mer (holothuries) tels les "lèche-doigts" sont des filtreurs (se nourrissent de plancton en suspension) mais d'autres sont des limnivores
(absorbent des quantités importantes de vase pour ne conserver que les éléments nutritifs). La quantité de fécès est à la mesure mais il s'agit
d'un sable purifié ...
L'holothurie royale est un grand concombre de mer (jusqu'à 1 mètre) détritivore. Distribution : Indo-Pacifique.
Le Grondin rouge est un scorpéniforme que l'on peut rencontrer chez nous (photo prise sur les Ridens).
Comme tous les scorpéniformes, c'est un poisson benthique.
Le Grondin rouge peut "marcher" sur le fond à l'aide des trois premiers rayons de ses nageoires pectorales.
Le nom de "grondin" vient du fait qu'il peut grogner en expulsant de l'air de sa vessie natatoire.
Cette vidéo présente surtout deux poissons benthiques étonnants : un scorpéniforme (le Poisson-pierre) est un lophiliforme (le Poisson chauve-souris).
Le Poisson-pierre est un champion du camouflage par mimétisme avec le substrat.
Ce scorpinéforme est la cause de nombreux accidents toujours très graves et parfois mortels à cause de ses épines dorsales venimeuses et du
fait qu'il se fond parfaitement dans le paysage.
Le Poisson chauve-souris marche sur le fond avec ses nageoires paires modifiées.
Comme tout lophiliforme (le groupe des baudroies), il est doté d'un leurre (à l'extrémité de sa "corne"). Mais comme ce leurre est rétractile,
il est rarement observé.
Un banc de sardines attaqué par des Requins cuivre et des Fous du Cap.
Les Fous du Cap sont des sulidés (comme les Fous de Bassan).
Le Requin cuivre appartient à l'ordre des carcharhiniformes
Comme les autres requins de son groupe, il est vivipare : embryon nourri par la mère.
Le Silure est un poisson dulcicole de grande taille. Les plus gros spécimens peuvent atteindre 5 mètres pour un poids de 300 kilos ...
La peau est visqueuse et sans écailles. Ses yeux sont petits mais il est doté de six longs barbillons.
Il s'agit d'une espèce introduite qui peut être invasive.
C'est un prédateur nocture mais depuis peu son comportement alimentaire semble évoluer : chasse diurne de pigeons.
Il est cousin du Poisson-chat.
Avec un corps en forme de "balle de fusil", c'est un sprinter capable d'accélérations foudroyantes.
Les nageoires impaires (dorsale et anale) sont très en arrière du corps, tête en forme de "bec de canard".
Il fréquente les eaux douces calmes. Il chasse à l'affût et peut avaler des très grosses proies et pas seulement d'autres poissons ...
Sa bouche comprend près de 700 dents !
Ce poisson osseux de la famille des labridés (lèvres épaisses) est un géant.
Distribution : Indo-Pacifique, mer Rouge.
Il tire son nom vernaculaire de sa bosse et de sa couleur verte chez les vieux mâles.
L'espèce est hermaphrodite protogyne (femelle puis mâle).
L'animal possède une bouche protractile.
Espèce très menacée car trop pêchée ; pour son malheur, les chinois lui attribuent des vertus aphrodisiaques ...
L'Excocet ou poisson volant est un poisson osseux de l'ordre des béloniformes qui est capable de réaliser des vols planés de plus
de 100 mètres.
Il acquiert une très grande vitesse pour sortir de l'eau - et ainsi échapper aux coryphènes ; il ouvre alors ses très grandes nageoires
pectorales telles des ailes mais il peut devenir alors la proie des Frégates ...
C'est un poisson des mers chaudes.